OPINIONS SUR LE VIF

Merci pour ce retour. J'ai entendu parler de la série, comme du manga, plutôt en bien, malgré quelques piques sur la stéréotypisation des personnages. N'est-ce pas dans cette série que le héros principal porte un casque qu'il n'enlève jamais ? Si c'est le cas, c'est la raison pour laquelle je n'ai pas souhaité m'y mettre. Le petit côté déshumanisation me rend dubitatif sur la possibilité d'investissement émotionnel. C'est d'ailleurs ce qui m'a le plus refroidi dans la série The Mandalorian ; Din Djarin m'a laissé assez indifférent pendant longtemps (et je n'aime que moyennement son pendant émotionnel, Grogu, manifestement là pour compenser l'autre).

Pas forcément le genre de film que je regarde, mais pourquoi pas. Ton avis donne l'impression d'un film très carte postale.
Il me semble que Cécile de France est Belge, non ? Tu dois bien l'apprécier, tu la cites au début et à la fin ^^. (Je plaisante, évidemment.) D'elle, je n'ai vu que Haute tension.
Si ton grand dadais, comme tu dis, a peut-être apprécié grâce à Léa Seydoux, il aura alors sûrement quelques films en perspective. Même si je ne l'ai vue que dans très peu comme Inglorious Bastards ou Robin des bois.

Pour être franc, je suis comme VIC : « je n'ai pas vu l'œuvre originale, et je ne connais même pas la musique. J'ai toujours eu du mal avec les comédies musicales ». Je crois n'en avais jamais avoir fini une seule, sauf Mary Poppins quand j'étais gamin. J'avoue que cela ne m'intéresse pas du tout. Mais c'est probablement plus un problème de moi et la musique.

Pour une fois, je ne suis pas d'accord avec toi et essentiellement sur cette affirmation : « [je critique] le principe même du remake, il n'a aucun intérêt  ».

D'une manière générale déjà, car fondamentalement, tout est un remake, vu que toutes les histoires ont déjà été écrites. Ce qui sous-strucutre une histoire correspond à un nombre de variables finies et analysées. C'est ainsi qu'il n'existe qu'une vingtaine de façons de commencer une histoire (je ne me rappelle plus du nombre exact). Donc sur les milliers de romans qui sortent tous les ans, aucun n'est vraiment original en ce que tous vont commencer plus ou moins de la même manière. Idem pour la fin, idem pour le cinéma (structure narrative). Ce qui va changer, c'est le contexte, le point de vue, ce que l'auteur veut mettre en avant, les questionnements de la société au moment de la réalisation/production, etc.

Ensuite parce qu'il me semble - mais là, je peux me tromper : je ne veux surtout pas dire ou penser à ta place - que tu fais référence à ces remakes à l'aune de ta culture cinématographique et donc de l'inintérêt pour toi de revoir un truc soi-disant moderne issu d'un truc que tu avais vu à l'époque (ou découvert plus tard).

Mais c'est peut-être oublier que :
1/ Il y a eu des films depuis l'aube du XX^e siècle et que donc les films de ton époque qu'il ne faut pas remaker sont peut-être eux-mêmes des remakes. Exemple : Scarface de De Plama, remake du film du même nom de 1932 ; Le faucon maltais avec Boggart, remake d'un film de 1931, The Thing - on en a déjà parlé - remake d'un film de 1951 (et franchement, heureusement), La mouche, remake d'un film de 1958, The Fly, chez nous, La mouche noire - très bon film d'ailleurs. Ultra connu comme remake : L'armée des 12 singes, refait à partir d'un bon film français : La jetée (1962) ; Les nerfs à vif - que j'étais allé voir au cinéma en 1991 et que j'avais trouvé génial, bluffant, inventif, jamais vu avant : bam ! Remake du film de 1962, Cape Fear ; cette désillusion lorsque je l'avais appris. Les choristes, un remake de La cage aux rossignols de 1945, Ocean's Eleven, remake du film éponyme de 1960, etc. La liste est longue, très très longue. Dans les films que tu apprécies, se trouvent sûrement être des remakes que tu ne connais pas. Et heureusement que ces remakes existent, qui ont formé ma culture cinématographique.

2/ Que malgré internet et la déferlante d'informations dont on peut s'abrutir, les jeunes (de 7 à 25 ans) vont principalement aller chercher des films qui leur ressemblent, qui leur parlent, qui font l'actu. Comme un peu nous à l'époque avec les magazines ciné. Et les vieux machins des années 80, historiques, tels que nous le disent les enfants d'aujourd'hui, les intéressent autant que nous les films des années 50 ou 60, sauf quand on les voyaient avec papa et maman (à quelques exceptions près comme pour moi les Sinbad ou quand il y avait des dinosaures). Attention : je parle de manière générale. Il y a des cas particuliers à tous les étages.

3/ Que la manière et la vision du cinéma changent, évoluent, en bien (les sœurs Watchowski) ou en mal (l'ère Disney). On ne fait plus du cinéma comme avant et qu'il est donc parfaitement normal de vouloir dépoussiérer, moderniser, remettre au goût du jour des films datés, dont le concept reste bon, aux problématiques surannées, à une façon de filmer non seulement révolue mais parfois devenue clichée, voire même ridicule, bref qui n'est plus en adéquation avec son époque. Comme les traductions qui doivent être revues tous les 30 ans. Cela ne veut pas dire que l'ancienne version est à jeter - bien au contraire. Je suis le premier à adorer les vieux films (je viens de découvrir L'homme aux colts d'or - Warlock en VO, tiens, tiens - qui m'a absolument emballé ; un super western). Mais que moderniser une œuvre pour en proposer une vision nouvelle, rafraîchie et adaptée n'est pas à jeter non plus.

4/ Sans compter que parfois la vision de l'auteur/réalisateur peut être supérieure à celle de son prédécesseur, comme avec The Thing par exemple (de mon point de vue, évidemment).


Si l'on peut légitimement s'interroger sur les remakes, reboots, préquels (coucou Spiderman, coucou Beurk Wars VII et suivants), par principe, il faut leur laisser une chance pour qu'ils puissent, comme nous l'avons été, toucher les jeunes générations, et même parfois, séduire, voire emballer les moins jeunes.

@Warlock : je pense qu'il y a peut-être un problème supplémentaire à prendre en compte qui est l'explosion du net. Avant, tu voulais voir un film, tu lisais une critique dans la presse spécialisée, tu attendais le retour d'une connaissance. Aujourd'hui, tout est plus complexe et les interactions entre les médias plus intriquées. Et les sommes investies sur certains films sont colossales. Il suffit parfois d'un échec pour faire disparaître un producteur, comme avec le film L'île aux pirates. Je peux donc comprendre la frilosité des investisseurs qui veulent avant tout rentabiliser leurs mises de départ. Comme il a été dit, Hollywood, c'est une industrie. Pas des artistes bohèmes. La création est un argument de vente (je suis un peu cynique, là). Ce que je veux dire c'est que c'est un écosystème et que faire un film rentable est probablement l'objectif numéro 1. Ce qui peut expliquer le désir de licence, de remake, parce que l'on marche en terrain connu. Mais les majors savent aussi prendre des risques et les faiseurs de film (réalisateurs, monteurs, scénaristes, acteurs, effets spéciaux, compositeurs, etc...) ont heureusement leur mot à dire et leur rôle à jouer, d'où parfois de très bons remakes.

@Cdang : merci de ton retour. Perso, j'ai une petite (grosse) lassitude avec Spiderman dans lequel je ne me retrouve pas du tout. Et moi j'avais bien aimé les 2 Webb, probablement parce que le personnage étais moins scolaire et moins neuneu. Je comprends assez mal la réaction générale sur ces films, même si le II est effectivement moins abouti (on sent les problèmes d'écriture et les conflits production/réalisateur).
Sinon, je comprends assez mal les références habituelles à la scatologie pour décrier un film. C'est dans 99 % des cas inexact, cela précise une opinion qui non seulement n'argumente pas mais pire, reprend un même éculé qui finalement ne permet plus réellement de véhicuer un avis véritable, ne faisant que reproduire un rélexe de caractérisation : j'aime pas = merde ou bouse. Sans compter qu'en plus de ce vide argumentatif propre à ces  éléments de langage, il y a, je trouve, un sous-entendu irrespectueux pour tous les gens ayant contribué à faire ce film : les acteurs, les décorateurs, les maquilleurs, les ingénieurs, les costumiers, etc. Des centaines de personnes qui, peu importe le ressenti que l'on a du film, se sont investies pour que ce dernier soit une réussite (on essaie rarement de faire un film bien nul, sauf dans le cas des faux nanars). On peut détester le résultat, trouver le film faible, mauvais, un ratage qu'un adjectif/épithète bien choisi saura rapidement qualifier (scénaristiquement faible, mauvais dialogues, effets spéciaux au rabais, etc) sans tomber dans le vocabulaire de la déjection qui renvoie, de mon point de vue, davantage à l'insulte, qu'à l'énonciation de son avis, aussi lapidaire et défavorable soit-il.