OPINIONS SUR LE VIF

Comme vous l'aurez probablement remarqué, j'aime bien, lorsque je fais une critique, m'étendre en long, en large et en travers. Je présente l'objet sous toutes les coutures, puis j'en analyse le fond et enfin, j'essaie parfois d'offrir un point de vue différent, sous un angle particulier, une perspective originale, pour varier les critiques et permettre une découverte plus immersive. Mais tout cela, c'est long, très long et demande pas mal de temps à la fois en recherche et en écriture. Et ainsi, alors qu'il y a de nombreux supports sur lesquels je souhaiterais vous apporter mon point de vue, suis-je obligé de laisser passer la critique. Opinion sur le vif est là pour me permettre de vous présenter rapidement une critique simple, je l'espère nerveuse, et qui repose avant tout sur mon ressenti. Ici, pas de critiques objectives, mais bien la mise par écrit du sentiment éprouvé à la vision/lecture/écoute de telle ou telle œuvre. C'est ce que matérialise ma note de fin : un sentiment complètement subjectif qui bien souvent tapera entre le 11 – 14 parce que la plupart des séries, musiques, films, livres sont finalement assez moyens. Et si la médiocrité (6 – 9) est peu fréquente, l'excellence comme le ratage absolu demeurent vraiment rares. Vous ne verrez donc pas souvent des 0 – 4 ou des 16 – 20. Normalement, j'essaie de faire court. Mais ce n'est quand même pas ma spécialité. C'est pourquoi les 5 lignes maximales de texte que je m'imposais au début ont assez rapidement volé en éclat pour s'étendre un peu plus, voire beaucoup plus. Mais l'esprit demeure le même : une critique à chaud, sur une satisfaction ou une déception, légèrement argumenté. Enfin à chaque fois qu'une page web sera complétée, je rééditerais le premier sujet afin de vous offrir un chapitrage des sujets traités, page par page.

Comme ces pages appartiennent à toutes et à tous, j'espère que vous vous réapproprierez le principe pour faire de ces Opinions sur le vif, les vôtres.

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Berserk 2016 (saison 1)
Ash vs Evil Dead (saison 1)
Whiteout
Silent Hill – Revelation 3D
Quantico (saison 1)
Stranger Things (saison 1)
Passengers – bande annonce
Ajin (saison 1)


Page 2



Ikigami – préavis de mort
The Preacher (saison 1)
Black Sails (saison 1 à 3)
Rubber
Passengers


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Dragon Ball Super
Scorpion
Spiderman : Homecoming
Métropolis
Runaway (saison 1)
Breaking Bad (premier épisode)


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Le club Dorothée - discussions
X-Files (saisons 10 et 11)


Page 5



Trois contes
Pierrot
Dernier train pour Busan
Si tu tends l'oreille
Avengers : Endgame


Page 6



Débat : les films de super-héros
Gloria Bell


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Jupiter Ascending
Swamp Thing (saison 1)
Spiderman : Far from Home
Toy Story 4
MIB Internationnal
Detective Pikachu
Once Upon a Time in Hollywood
The Dark Crystal : Age of Resistance
Interview avec Dieu
Vladimir Costa : Les compères


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Joker
Le Mans 66
The Irishman
Je rêvais de l'Afrique
Togo
Le prince oublié
Bonjour (Ohayo)
Logan
Crawl

(Série - saison 1, 12 épisodes)

Enfin ! Depuis le temps que j'attendais la suite de l'arc de l'Âge d'or. Une série qui démarre donc après l'Éclipse (et qui suppose d'avoir vu la série précédente, et/ou les trois films, et/ou d'avoir lu le début du manga). Mélange intéressant de 3D et de crayonné, l'ambiance sombre (très très sombre) du manga est plutôt bien retranscrite. Le rythme est là, cela avance assez vite et c'est assez fidèle à l'œuvre d'origine de Kentaro Miura. Dommage que les scènes de nu soient systématiquement édulcorées (afin de cibler plus large je suppose : les femmes - qui bien souvent se retrouvent dans le plus simple appareil - ressemblent toutes, mais alors toutes, à des Playmobil ; et les hommes aussi d'ailleurs) et que les musiques ne soient franchement pas à la hauteur - pas du tout même ! Mon gros point négatif (mais il faudrait que je réécoute l'album seul, à la maison). Pour moi, un série très sympa à regarder. Elle paraît s'améliorer à chaque épisode et me donne envie de répondre présent semaine après semaine. À essayer.
Post-scriptum : la saison achevée, nous avons affaire à une série dont la qualité s'améliore, même si le rythme narratif trop rapide empêche probablement une parfaite compréhension des enjeux pour qui ne connait pas le manga, et interdit l'approfondissement des personnages. Dommage.

(Série - saison 1 - 10 épisodes)

Trente ans après les films, Ash, qui veut emballer un joli brin de fille, récite un passage du Nécronomicon et permet ainsi au mal de revenir mettre le bazar. Autant le dire tout de suite, ce n'est pas sérieux pour deux sous, et les trois premiers épisodes sont juste jouissifs. Explosion de têtes, découpage à la tronçonneuse à main, cadavéreux répugnants, avec en prime quelques scènes vraiment bien filmées - que du bonheur. Mais peu à peu, l'ensemble s’essouffle, les épisodes 4 à 7 semblant un peu vains, avant le retour en un lieu mythique, point d'orgue de la série. Le dernier épisode ne m'a par contre pas convaincu - je l'ai trouvé bâclé et expéditif dans son écriture malgré de très bonnes scènes - et je n'y adhère pas : il est évident qu'il sert de tremplin à la saison deux. Mais ne boudons pas notre plaisir sur ce seul bémol : les acteurs s'en sortent bien et l'ambiance est là. Bref, à part une écriture scénaristique trop légère, la série vaut franchement un petit coup d'œil.

(Film 2009)

Adapté du comics éponyme, ce petit thriller est précédé d'une évaluation épouvantable sur le net. Qu'à cela ne tienne, j'adore les films qui se passent dans le grand blanc. Et, bonne surprise, il ne mérite absolument pas de si sévères critiques. C'est un petit film de série B, très sympa pour passer la soirée, pas prétentieux pour deux sous et qui raconte l'enquête d'une US Marshal sur un meurtre probable, lié - nous le savons - à une cargaison mystérieuse disparue il y a 50 ans. Si l'intrigue est légère - et parfois inconséquente quant aux déplacements des protagonistes - et si quelques scènes ne sont pas sérieusement crédibles, les deux/trois caractères principaux sont suffisamment croqués et le paysage - personnage central de l'histoire - très bien rendu : on s'y croit. Mention toute particulière à l'affrontement dans la tempête, prenante, et à la fin du méchant (assez facilement identifiable : série B hein !) qui respecte les personnages et étonne agréablement. Se laisse voir.

(Film - 2012)

Ayant vu le premier Silent Hill (2006), réalisé par Gans (Crying Freeman, Le pacte des loups) et n'ayant jamais entendu parler du jeu vidéo dont il a été tiré, j'étais intéressé de voir une suite à un film possédant une telle l'atmosphère décalée et qui laissait quelques questions en suspend. Néanmoins, malgré les moyens (20 millions), et les acteurs (Carrie-Anne Moss, Sean Bean), Silent Hill : Revelation est un échec patent. Il ne suffit pas de reproduire une belle esthétique (la créature aux mannequins), de réutiliser des figures iconiques (Pyramid Head) dans des décors décomposés pour avoir une histoire à raconter. L'indigence du scénario, une narration qui atrophie le propos sur des enjeux inexistants, portée par des personnages dont la seule ligne de caractère est de devoir retourner à Silent Hill au mépris de toute cohérence psychologique, rendent la vision de ce film éprouvante et énervante. J'ai plusieurs fois failli l'arrêter, tant l'ineptie des enchaînements et l'absurdité des comportements sont insupportables. À éviter.

Quantico

(Serie TV- saison 1, 22 épisodes, 2015)

L'idée est sympa - l'apprentissage d'une jeune recrue du FBI aurait tout eu pour me plaire : épreuves, formation, expérience, échec, etc. Mais tes reproches sur la série : eau de rose insupportable, invraisemblance pour susciter la tension ou l'émotion où tout le monde a des liens tellement étroits qu'ils ont les mêmes arrières grands-parents ; et le fait que je ne supporte que très mal les flashbacks (bien souvent des cache-misères) me la fera probablement non-voir. Mais le premier épisode, un soir de pluie, pourquoi pas.

(Série - saison 1, 8 épisodes - 2016)

Will Byers, 12 ans, disparaît dans d'étranges circonstances. L'histoire, qui se passe en 1983, tourne autour de sa recherche par différents protagonistes. C'est une excellente série. La reconstitution des années 80 est très bien rendue - et pour moi renvoie à E.T., aux Goonies, mais surtout à la série Les petits génies (Whiz Kids - 1983/1984). L'histoire reste centrée sur la disparition et progresse convenablement - un seul moment de flottement sur les épisodes 4 et 5. Grande maîtrise des flashbacks qui sont courts, informatifs et éclairent les personnages. Ceux-ci sont d'ailleurs très bien interprétés - mention spéciale à Millie Bobby Brown - parfaite dans son rôle. Seuls les antagonistes manquent d'épaisseur, de motivation. Je trouve d'ailleurs que l'on suit trop de groupes - pas moins de 5 - ce qui casse notre implication dans les personnages. De même, l'ambiance, qui est très bonne, est plus dans le ton des années 90 ou 2000 : sombre et déprimante. Enfin, signalons l'incontournable référence à D&D qui ouvre le show : Démongorgon, D&D Expert, X1 - Isle of the Dread et la dimension des Ombres (revue de détail sur le Donjon du Dragon). Une plongée dans les années 80 dont il serait dommage de se priver.

Reprenons les faits : pour une série pastichant (non péjoratif) les années 80, vaut-il mieux une bonne cascade de voiture à l'ancienne de type A-Team où la rampe se devine, ou bien une cascade moderne en CGI et filmée en contre-plongée panoramique ? C'est un sujet intéressant parce qu'il mêle, me semble-t-il, le fond et la forme. Je m'avance peut-être en disant que les concepteurs ont tenté de ménager la chèvre et le chou pour une raison assez évidente : c'est une série (je parle de Strangers Thing) de 2016 et non de 1986. Déjà, le format en lui-même nous le rappelle : 8 épisodes, tous disponibles en une seule fois sur Netflix. C'est pas très eighties : un épisode par semaine, souvent auto-suffisant, sur plein de saison à une époque où le terme n'existait pas (en tous les cas pour le spectateur que j'étais). Ainsi, la cascade de la voiture, qui en soi n'est pas un élément diégétique - c'est-à-dire la manière dont l'événement est rapporté - n'a-t-elle pas été pensée pour rappeler les années 80, mais plutôt en terme de dynamique narrative au sein de l'épisode. Il me semble en fait que ce sont surtout les éléments surnaturels qui bénéficient d'une telle logique, les faits habituels - comme la scène du cinéma - bénéficiant d'un traitement plus à l'ancienne. C'est je crois ce qui fait que la sauce prend. On est à la fois en face d'une époque et d'une retranscription qui demeure moderne si la technique, le style d'origine nuit à la l'efficacité narrative de la série. Et comme il s'agit de placer un curseur, il ne sera jamais placé correctement pour personne. L'un dans l'autre, je trouve que les auteurs de la série s'en sont bien sortis, évitant les clichés tout en n'éludant pas les passages obligés nécessaires à la bonne retranscription de l'ambiance. C'est la réussite de cette alchimie difficile qui donne toute la saveur à Strangers Thing, non. Qu'en pensez-vous ?

Merci de vos réponses - mais je me suis super mal exprimé... En fait je voulais connaître votre avis entre évoquer les années (60', 70', 80', etc...) avec le fond, bien sûr, mais aussi avec la forme ... ou non (caméras et mises en scène d'époque, ou plutôt du moderne avec un fond, comme la bande-son, d'origine) ; d'où une mise en perspective via la manière de faire et de filmer une cascade (je parle d'une voiture qui se renverse et pas d'une chute d'eau ^^).

Pour Passengers, je suis d'accord avec VIC. Une bande-annonce carrément trop longue. J'ai été déçu de voir d'autres protagonistes vers la fin ... Pas glop ça. Et puis je ne suis pas un grand fan de Jennifer Lawrence. Moi j'aurais bien vu - pour reprendre l'idée de VIC - une indienne (d'Inde) et Idriss Elba - j'adore cet acteur. Pour le reste, ouais, ça donne plutôt envie, je confirme. C'est bien ça si le cinéma de SF revenait sur le devant de la scène.

(Série - saison 1, 13 épisodes, 2016)

Ajin c'est d'abord un manga de Sakurai, comprenant aujourd'hui 8 tomes et qui a été adapté en 3 films et une série. Cela raconte la présence au sein de la population de personnes ne pouvant pas mourir : les Ajins. La série nous fait suivre trois groupes de personnes : Kei, un adolescent qui vient de découvrir qu'il est un Ajin. Contraint de fuir, il découvre peu à peu ses capacités. Sato, la bonne quarantaine, est un Ajin revendicateur à l'action politique et révolutionnaire. Enfin, Tosaki, membre du gouvernement, est chargé de capturer les Ajins pour les confier à un centre de recherche secret où on leur fait subir des expériences atroces. Le tout est en image de synthèse - il faut s'adapter, mais j'ai fini par bien aimer. Si les prémices sont ultra classiques, leurs développements va à contre-courant des stéréotypes. L'intérêt principal réside dans ces trois points de vue qui sont présentés de façon neutre, laissant le spectateur choisir quelle posture adopter ; puis dans le mystère des Ajins qui peu à peu se dévoile. Les points faibles viennent de scènes fixes assez longues - et pas toujours justifiées, et du caractère des personnages qui peine à s'affirmer, comme perfusé par la neutralité recherchée. L'ensemble est d'un niveau supérieur à ce que l'on peut voir en animé grâce au parti-pris réaliste et intellectualisant. Ce désir d'impliquer le spectateur malgré une absence d'émotion véhiculée, suffit à donner envie de poursuivre. Gratifiant.