MYTHOLOGIE CHRETIENNE/ BIBLIQUE

Selon la mythologie chrétienne, Dieu s’incarna un jour sous la forme de Jésus Christ pour sauver l’humanité.

Selon les plus anciennes versions, Jésus descendit du ciel à l’état adulte sur la ville de Capharnahum, nom symbolique de Jérusalem.

Plus tard, on le dit né d’une vierge par l’entremise de la parole de Dieu proférée par l’archange Gabriel.

Jésus signifie « sauveur ». Il ne pouvait pas s’appeler autrement.

A sa naissance, le roi Hérode ordonna de le massacrer de peur de perdre son trône, de la même manière que Seth avait voulut massacrer le petit Horus, et le Pharaon le petit Moïse.

Comme Jésus était Dieu incarné, il s’entoura de douze apôtres symbolisant les douze descendant de Jacob.

Toujours en raison de son identité divine, ceux-ci allèrent à lui sans rouspéter car il était écrit de Dieu : « Si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs »

Jésus fit des miracles pour prouver qu’il était Dieu.

Mais les Prophètes ayant rédigé sa biographie sous sa propre inspiration (au temps où il était encore Dieu le Père), il n’eut qu’à aller à la mort car c’était écrit.

Il fut trahi par un de ses disciples qui s’appelait Judas, lequel traître ne pouvant s’appeler autrement car son ancêtre Juda avait déjà vendu son frère Joseph aux Égyptiens. Mais Joseph sera le sauveur du peuple Hébreu invité a venir en Egypte s’abriter de la famine qui sévissait en Canan. C’est pour cela que le père terrestre du Sauveur s’appelle Joseph.

Jésus fut mis a mort et ressuscita. Ce qui prouve qu’il était bien un dieu au même titre qu’Adonis et Osiris qui avaient accompli cet exploit avant lui.

Ensuite il monta au Ciel.

Les Juifs refusèrent de se convertir durant 40 ans.

Et comme il était écrit : « 40 ans j’ai supporté ce peuple, ils n’entreront pas dans mon repos », Dieu envoya les armées de Titus pour détruire le Temple et signifier aux Juifs que le peuple élu n’était pas reconduit dans son mandat.

L'idée d'un sujet sur les mythes bibliques me trottait dans la tête depuis un moment... Car il y a de quoi faire ! Samson et Dalila, David contre Goliath, Salomon et la reine de Sabba, les plaies d'Egypte, l'arche de Noé, Salomé et Saint Jean-Baptiste... Je suis partant.
Bien entendu, pour un tel sujet, j'entends que tous s'expriment dans le respect des croyances de chacun.

Voyageur Solitaire a écrit:

Bien entendu, pour un tel sujet, j'entends que tous s'expriment dans le respect des croyances de chacun.

Il n'y a pas de soucis. J'ai ouvert ce sujet parce que nous sommes des gens intelligents et assez ouverts d'esprit. On peut discuter des mythes chrétiens ou bibliques sans que cela dégénère en pugilat. Nous sommes tous raisonnables.

Sans doute le mythe biblique qui m'a le plus marqué (me demandez pas pourquoi, j'en sais rien) Salomé était une princesse, fille d'Hérodias et d'Hérode, avec lequel son lien de parenté varie selon les versions : père, beau-père ou encore oncle.
La flamboyante Hérodias s'était heurtée à Jean-Baptiste, prédicateur chrétien fustigeant les moeurs dissolues et le luxe de la souveraine. Depuis, cette dernière harcelait Hérode pour qu'il sévisse, mais le roi refusait, éprouvant une certaine sympathie pour le chrétien. Alors, Hérodias fait danser sa fille, la belle Salomé, devant le roi. Subjugé, envoûté, ce dernier promet tout ce qu'elle voudra à la princesse. "La tête de Jean-Baptiste sur un plateau d'argent..." fût la réponse.

Réalité ou mythe, l'épisode a inspiré des générations d'artistes et Salomé est devenue l'incarnation de la tentatrice, du désir qui fait perdre la tête et la raison aux plus sages. Un épisode qui pour moi reste lié à la magnifique Rita Hayworth, dans le rôle de l'ensorceleuse :



Sans oublier Robert E. Howard qui y fait allusion dans la superbe et terrible aventure de Conan, Une sorcière viendra au monde :

- Je suis Salomé la sorcière. Il y a toujours eût et il y aura toujours une Salomé la sorcière. Même lorsque les glaces auront déferlé du pôle en grondant pour anéantir la civilisation et qu'un monde nouveau sera né de ses cendres... Même alors, il y aura une Salomé pour danser devant les rois et faire rouler les têtes des sages selon son bon plaisir...

Voyageur Solitaire a écrit:

Sans doute le mythe biblique qui m'a le plus marqué (me demandez pas pourquoi, j'en sais rien)

Il faudrait chercher cela du côté de ton inconscient. Tu as probablement fantasmé sur cette "bombe" durant ta jeunesse... c'est vrai qu'elle ne laissait personne indifférent, déjà à cette époque.  

Et puis, il faut savoir que le sexe n'est pas tout à fait absent de la Bible... certains passages sont même délicieusement érotiques. Je pense notamment au "Cantique des Cantiques" :

Comme un lis au milieu des épines,
Telle est mon amie parmi les jeunes filles.
Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt,
Tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes.
J'ai désiré m'asseoir à son ombre,
Et son fruit est doux à mon palais.

On perçoit d'ailleurs nettement une influence orientale. Babylonienne ou Perse.

Un autre mythe biblique très connu, tiré du Livre des juges, l'un des plus célèbres peut-être, tant il a inspiré des générations d'artistes ainsi qu'Hollywood.

Samson est le fils d'une des tribus d'Israël, alors soumis aux Philistins. Sa mère, jusqu'ici stérile, se voit annoncer par un ange qu'elle donnera naissance à celui qui délivrera son peuple.
Voici donc Samson, jeune colosse d'une force herculéenne, invincible et dont le secret de sa force réside dans sa chevelure. A plusieurs reprises, il défait et ridiculise les philistins (un épisode célèbre le montre vainqueur de plus de 1000 philistins, simplement armé d'une mâchoire d'âne). Il est également connu pour avoir tué un lion à mains nues.
Mais comme le dit un dicton populaire : Quand tout a échoué, il reste toujours la femme..." Et quelle femme ! Voici donc Dalila la grande courtisane, beauté fatale chargée de séduire le jeune géant et de découvrir le secret de sa force. Samson tombe amoureux de la jeune femme, mais lui ment à trois reprises avant de finalement céder et lui révéler l'origine de sa force. Dalila le trahit alors, le drogue et lui rase la tête. Les Philistins crèvent alors les yeux du champion et l'emmènent en captivité. Lors d'une cérémonie à leur dieu Dagon, alors que ses cheveux ont commencé à repousser, il est placé entre deux colonnes et implore Dieu de lui pardonner et de lui permettre de se racheter. Il écarte alors les colonnes du palais à mains nues afin de le faire s'écrouler et meurt au milieu de ses ennemis dans l'éboulement.

Dans certaines versions, Dalila est une beauté fatale insensible uniquement motivée par la récompense promise. Dans d'autres, elle tombe amoureuse de Samson malgré sa trahison et meurt finalement avec lui dans l'effondrement final.

On retiendra le célèbrissime film de 1949, avec Victor Mature et Hedy Lamarr, kitsh à mort, mais inoubliable et, surtout, très bien joué.


Une autre version cinématographique, beaucoup plus authentique dans les décors et costumes et plus rigoureuse sortira en 1996, avec une Dalila vénéneuse et très séduisante incarnée par Liz Hurley, aux côtés de Denis Hopper ou encore Diana Rigg (Madame Peel des premiers Chapeau melon et bottes de cuir) :

Gorak a écrit:

Et comme il était écrit : « 40 ans j’ai supporté ce peuple, ils n’entreront pas dans mon repos », Dieu envoya les armées de Titus pour détruire le Temple et signifier aux Juifs que le peuple élu n’était pas reconduit dans son mandat.

Aurais-tu la référence exacte ? Je la connais sous une forme différente :

Ézéchiel a écrit:

4. Et quand tu les auras terminés, tu te coucheras de nouveau, sur le côté droit, et tu porteras la faute de la maison de Juda, 40 jours. Je t'en ai fixé la durée à un jour pour une année. 7.Puis tu fixeras ton regard sur le siège de Jérusalem, tu lèveras ton bras nu et tu prophétiseras contre elle. 8.Voici que j'ai mis sur toi des liens et tu ne te tourneras pas d'un côté sur l'autre jusqu'à ce que soient accomplis les jours de ta réclusion.
Ez 4:6-8. Bible de Jérusalem.

Je suis tombé sur ce passage de la Bible.

Citation :

11. En ces jours-là surgit d'Israël une génération de vauriens qui séduisirent beaucoup de personnes en disant : « Allons, faisons alliance avec les nations qui nous entourent, car depuis que nous sommes séparés d'elles, bien des maux nous sont advenus. » 12. Ce discours leur parut bon. 13. Plusieurs parmi le peuple s'empressèrent d'aller trouver le roi, qui leur donna l'autorisation d'observer les coutumes païennes. 14.  Ils construisirent donc un gymnase à Jérusalem, selon les usages des nations, 15. se refirent des prépuces et renièrent l'alliance sainte pour s'associer aux nations. Ils se vendirent pour faire le mal.
(1 Mac 1:11-15, Bible de Jérusalem)

D'après vous, comment ont-ils pu greffer de la peau sur leur prépuce pour mettre fin à leur circoncision ?   

Bonne question... Je pense plus à un artifice, genre un "étui" en vessie de poulpe ou en peau de quelque chose... Après, il y a peut-être un sens caché à ces mots, la bible a été traduite dans tant de langues différentes, le sens a souvent changé au gré des traductions et des traducteurs.
Ou alors... un miracle...   

Une histoire d'amour fou et passionné comme en trouve dans beaucoup de mythes...
Bethsabée, femme d'une grande beauté, était l'épouse du glorieux et brave guerrier Urie le Hittite, parti guerroyer. Un soir, ne pouvant trouver le sommeil, le roi David déambule sur les terrasses de son palais et aperçoit alors la belle nue, au bain. Tombé fou amoureux d'elle, il s'arrange alors pour que son époux soit tué à la guerre, puis l'épouse. Le prophète Nathan avertit alors le roi que sa trahison sera sévèrement punie par Dieu et que l'enfant que Bethsabée attend de lui mourra. Malgré les regrets du roi, l'enfant meurt. Plus tard, la colère divine s'étant apaisée, Bethsabée donnera naissance à un autre fils, le futur Salomon.

Cette histoire a énormément inspiré des générations d'artistes, symbole de l'amour fou qui pousse à la trahison, symbole du fait que même le plus sage des rois peut fauter, symbole enfin de la colère divine envers la trahison.
C'est la fameuse scène où le roi surprend la belle au bain qui a été reproduite un grand nombre de fois. On compte en effet de nombreuses Bethsabée au bain, de plusieurs artistes, occasion rêvée de représenter un nu de femme en contournant la censure religieuse par la référence biblique... Le chanteur Sting en a fait une chanson, Mad about you.

Willem Drost, Bethsabée recevant la lettre du roi David (où il lui fait part de son amour pour elle) :

Voyageur Solitaire a écrit:

Le chanteur Sting en a fait une chanson, Mad about you.

Sans oublier la version latino : Bethsabée mucho...

(OK... je )

Salomé, Samson et Dalila, David et Bethsabée, des mythes transposés sur grand écran par Hollywood avec réussite. Salomé kitch à souhait mais avec la grâce et la beauté de Rita Hayworth. Samson et Dalila l'un des meilleurs film du genre, épique et remarquable. Enfin David et Bethsabée bon film bien qu'un peu long.
On a d'autres exemples, mais c'est typique du cinéma hollywoodien de l'époque de parler des mythes bibliques et/ou chrétiens.

Il y a eu un péplum sur David et Bethsabée ?

Oui en 1951 avec Gregory Peck dans le rôle de David et Susan Hayward dans celui de Bethsabée. Un assez bon film du genre, avec néanmoins quelques longueurs, et une certaine exaltation religieuse. Cependant ce n'est pas le meilleur peplum de l'époque, mais qui vaut le coup d'oeil, surtout pour l'esthétisme des décors.

Ha, bon à savoir, merci. En plus, j'aime particulièrement la belle Susan Hayward...

C'est vrai qu'elle est vraiment belle et charmante, avec son visage si caractéristique. Le couple Peck/Hayward est plutôt solide, faudra que je me le regarde de nouveau. La dernière fois je l'avais trouvé avec un peu trop de longueurs, à revoir donc.

Je l'ai regardé en diagonale sur You Tube et effectivement, c'est le péplum "hollywoodien" avec baiser de cinéma et musique épique ou édifiante. Mais tu as raison pour les décors : ils sont kitsh, mais pas trop, ça reste mesuré et, bizarrement, ils font plus authentiques que dans bien d'autres péplums. Plus sobres et plus dépouillés je dirais.

Oui il a un coté très épuré et très dépouillé parfois même intimiste contrairement à d'autres péplum de l'époque. Mais il perd la en souffle épique avec parfois certaines longueurs.

Mais à revoir néanmoins.

Après les frasques du papa, celles du fiston...
Un flot d'anecdotes, de mythes, de légendes diverses et de sources divergentes pour un couple biblique flamboyant où le mythe a largement dévoré la véracité historique.
D'abord, c'est qui cette reine ?

Femme réputée d'une grande beauté ou d'une grande sagesse (ou les deux, pourquoi chipoter ?), la belle aurait été souveraine du Yémen (l'Arabie heureuse) ou d'Ethiopie. Les empereurs éthiopiens d'ailleurs se prétendaient descendants des amours du roi d'Israël et de la belle. Elle était nommée également reine de Seba, Makeda ou Balqis. Si elle venait d'Ethiopie, il y a donc de grandes chances qu'elle fût une beauté noire, ce qui envoie joyeusement valser les différentes images imposées par les actrices hollywoodiennes...
En tous cas, la mystérieuse souveraine suscite toujours controverses et interrogations aussi bien chez les historiens que les archéologues. Présente dans la Bible, elle l'est également dans le Coran, bien que son nom n'y soit pas formellement mentionné.

La belle, sa curiosité piquée par la réputation de sagesse de Salomon, aurait donc entreprit un long voyage depuis son mystérieux royaume pour rejoindre Jérusalem et la cour du roi avec une suite fastueuse et de merveilleux cadeaux. Reçue avec tous les honneurs, elle aurait alors posé de nombreuses questions et énigmes à Salomon et ce dernier lui aurait apporté les réponses voulues. Satisfaite, la belle s'en serait alors retourné vers son royaume.

Elle est souvent décrite comme une reine païenne (le Coran la voit se prosterner devant le soleil) et selon certains textes, se serait alors convertie au dieu unique avant de rentrer chez elle.
De manière bien plus triviale s'est forgée la légende d'une histoire d'amour passionnée entre les deux souverains. Dans certaines légendes, elles est fille d'une jinn unie à un mortel, d'autres en font une magicienne, une enchanteresse fatale. La bonne vieille recette de la tentatrice... Elle aurait alors tenté de détourner Salomon de sa foi pour l'amener au paganisme, mais c'est finalement lui qui l'aurait, dans sa grande sagesse, convertie au dieu unique.

Cantique des Cantiques, de Salomon.

(probablement écrit nos deux tourtereaux couronnés. Réel ou imaginé, il conte un dialogue entre la Reine de Saba et le Roi Salomon. Même si l'authenticité historique n'est pas avérée, le texte est splendide et typique des romances antiques)

2 Qu'il me baise des baisers de sa bouche! Car ton amour est meilleur que le vin;
3 tes parfums ont une odeur suave, ton nom est une huile épandue; c'est pourquoi les jeunes filles t'aiment.
4 Entraine-moi après toi; courons! Le roi m'a fait entrer dans ses appartements; nous tressaillirons, nous nous réjouirons en toi: nous célébrerons ton amour plus que le vin. Qu'on a raison de t'aimer! L'Epouse.
5 Je suis noire mais belle, filles de Jérusalem , comme les tentes de Cédar, comme les pavillons de Salomon.
6 Ne prenez pas garde à mon teint noir, c'est le soleil qui m'a brûlée; les fils de ma mère se sont irrités contre moi; ils m'ont mise à garder des vignes; ma vigne, à moi, je ne l'ai pas gardée.?
7 Dis-moi, ô toi que mon coeur aime, où tu mènes paître tes brebis, où tu les fais reposer à midi, pour que je ne sois pas comme une égarée, autour des troupeaux de tes compagnons. Le Choeur.
8 Si tu ne le sais pas, ô la plus belle des femmes, sors sur les traces de ton troupeau, et mène paître tes chevreaux près des huttes des bergers.
9 A ma cavale, quand elle est attelée aux chars de Pharaon, je te compare, ô mon amie.
10 Tes joues sont belles au milieu des colliers, ton cou est beau au milieu des rangées de perles.
11 Nous te ferons des colliers d'or, pointillés d'argent. L'ÉPOUSE.
12 Tandis que le roi était à son divan, mon nard a donné son parfum.
13 Mon bien-aimé est pour moi un sachet de myrrhe, qui repose entre mes seins.
14 Mon bien-aimé est pour moi une grappe de cypre, dans les vignes d'Engaddi: L'EPOUX.
15 Oui, tu es belle, mon amie; oui, tu es belle! Tes yeux sont des yeux de colombe. L'ÉPOUSE.
16 Oui, tu es beau, mon bien-aimé; oui, tu es charmant! Notre lit est un lit de verdure. L'ÉPOUX.
17 Les poutres de nos maisons sont des cèdres; nos lambris sont des cyprès.

Restons dans la famille...
Personnage biblique par excellence, le second roi d'Israël est présent dans les trois grands monothéismes. "Aimé de Dieu" ou "bien-aimé" en hébreu, il est Daoud pour les musulmans qui voient en lui un prophète-roi, un souverain d'une grande sagesse et également un poète et un musicien.

Au début, il n'est pourtant qu'un simple berger mais son destin bascule vite : acclamé par l'armée pour avoir abattu le géant Phillistin Goliath avec une simple fronde, il suscite la jalousie mortelle du roi Saül. C'est grâce au jeune Jonathan, propre fils de Saül qu'il réussit à fuir. Rassemblant ses partisans, il parviendra à s'emparer du trône et sera proclamé roi. Un règne glorieux et prospère, le nouveau souverain se montrant aussi redoutable guerrier qu'administrateur avisé. Poète et musicien aussi : il écrit, joue de la musique, chante et danse devant l'Arche d'Alliance, transférée à Jérusalem, la nouvelle capitale. Le Coran raconte que lorsque le roi chantait, les oiseaux suspendaient leur vol pour l'écouter. A sa mort, le royaume d'Israël rayonne.

Son règne n'est pas sans ombres : il y a son amour fou pour la belle Bethsabée qui lui vaut les foudres divines, sa relation ambigue avec Jonathan qui fait encore débat entre certains historiens et théologiens... Mais il reste l'incarnation du souverain sage et grand, guerrier, administrateur, artiste. Réputation reprise et poursuivie par son fils et successeur Salomon.

La tradition le fait reposer au Cénacle de Jérusalem, au sommet du Mont Sion, une des collines de la ville trois fois sainte. Au gré des évènements de cette région troublée entre toutes, sa dernière demeure devient un lieu de pélerinage musulman, le quartier général des Franciscains, puis une synagogue. Mais il n'y aucune preuve formelle que le second souverain d'Israël repose bien en cet endroit.

Dans l'art, les représentations du roi David ne se comptent plus, que ce soit sous l'image du jeune berger rayonnant ou celle du vieux roi sage et majestueux. Sans parler de son combat contre Goliath, de ses amours avec la belle Bethsabée ou de toiles le représentant en prière ou dansant et jouant devant l'Arche d'Alliance.
Pour l'anecdote, il est le roi de trèfle de notre jeu de cartes.
Au cinéma, on retiendra (ou pas...) le film à son nom avec dans le rôle du souverain un certain... Richard Gere. Sans oublier Gregory Peck, impérial et superbe aux côtés de la belle Susan Hayward/Bethsabée.

Le Paradis terrestre représente l'état de nature. En ce jardin merveilleux, l'instinct est la meilleure morale, et le bonheur inné. Adam ne connait ni le mal ni les ruses de la raison ; il ignore ce que peuvent être le travail ou la souffrance. A l'issue du péché originel, cet état de nature se trouve définitivement perdu, tandis que le nouvel Adam est comme métamorphosé. De son état ancien, il garde néanmoins le souvenir de sa ressemblance à Dieu et à se supériorité sur l'animal.

Le sens symbolique se concentre donc sur la notion de péché originel. Pourquoi existait-il en Eden, un arbre aux fruits défendus ? Pourquoi Dieu a-t-il créé l'homme sujet à une tentation possible ? Comme un Serpent pouvait-il présent dans le Paradis ?

Les théologiens ont consacré d'innombrables réflexions à ces problèmes. On peut supposer que le péché originel est l'orgueil d'égaler Dieu, ainsi que le suggérait le Serpent : c'est alors une faille dans l'amour de Dieu, faille dont la conscience est immédiate : "... et ils connurent la différence du Bien et du Mal."

Dieu avait fait l'homme à son image, c'est-à-dire libre. Cette liberté, mal employée, a créé la différence du Bien et du Mal. Le couple maudit se trouvait condamné à une rédemption qui se poursuivra pendant toute l'histoire.

C'est quelque chose que l'on voit souvent dans les Péplums ou certaines BD historiques : les premiers chrétiens, pour se reconnaître entre eux, traçaient un dessin représentant un poisson. Ce dernier deviendra même un emblème, un symbole. Mais pourquoi ?

Tout vient du grec : en cette langue, poisson se dit iktos. Mais pour les chrétiens, les initiales IK signifiaient Jesus Kristos. Par analogie, les premiers chrétiens utilisèrent donc le poisson comme signe de ralliement, ce qui avait le mérite de paraître inoffensif. Lorsque les romains s'en rendirent compte, ils ne comprirent pas d'ailleurs, pensant d'abord à un interdit alimentaire, croyant que les chrétiens ne mangeaient pas de viande...

C'était le premier symbole des chrétiens et c'est dommage qu'il ne le soit pas resté.

Un poisson, c'était beaucoup plus pacifique qu'un instrument de torture, tout de même...

Certes, mais côté pratique, dessiner une croix va plus vite que dessiner un poisson, même stylisé...