LE CERCLE DES BARDES (MUSIQUE CELTE)

Traditionnelle, écossaise, irlandaise, galloise ou bretonne, colorée tendance rock ou funk, la musique celte a traversé les âges, s'incrit dans tous les registres, influence de nombreux artistes. Plus qu'une autre, la musique celte possède une âme, une identité, elle plonge ses racines dans les limbes de l'Europe profonde, au temps des Bardes et des Druides, lorsque notre continent n'était pas encore soumis aux aigles de la puissance romaine.

La musique celte résonne comme un air de liberté.

La musique celtique est une notion née au cours des XIXe et XXe siècles, qui tend à faire un lien entre les musiques traditionnelles  issues de différents territoires d'Europe Occidentale, considérées comme « celtiques ».

D'un point de vue musical, ce terme fait l'amalgame entre des traditions extrêmement diverses, tant sur le plan de la forme, du type d'instruments utilisés : ainsi par exemple, les peuples celtes ayant voyagé et importé le luth arabe, celui-ci est parfois incorporé à leur musique. La musique celtique serait donc un carrefour musical nourri de plusieurs influences.

L'idée de « musique celtique » apparaît au cours la première moitié du XIXe siècle, suite à la publication du Barzaz Breiz qui fait un parallèle entre les textes de chansons recueillies en Basse-Bretagne , et des textes poétiques originaires des îles Britanniques. L'idée d'une « musique celtique » va peu à peu prendre corps parmi les milieux panceltistes, ainsi qu'au sein du mouvement folkloriste de l'époque. Ainsi, les premiers groupes de danses folkloriques fondés au début du XXe siècle en Basse-Bretagne prendront le nom de « Cercles Celtiques ».

Une conception interceltique de la musique s’installera en Bretagne avec l'adaptation d'un assez grand nombre de chansons irlandaises, écossaises et galloises en breton .
Cette idée poursuivra sa diffusion au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Dans cette première optique, mais déjà plus évolutive, furent écrits, par Georges Cochevelou et Denise Mégevand, les arrangements et compositions pour la harpe celtique interprétées par le jeune Alan Cochevelou (futur Alan Stivell), dès le début des années 1950. Elles virent aussi la naissance puis l'essor des bagadoù, ensembles calqués sur les pipe bands écossais, qui occasionneront une confrontation entre les traditions bretonne et écossaise, qui bénéficient de l'introduction en Bretagne au début du XXe siècle de la grande cornemuse des Highlands.

Ensuite, dans le sillage du mouvement folk, Alan Stivell revendiquera ce concept en mêlant encore davantage des influences issues de différentes traditions (de Bretagne et des îles Britanniques, principalement, mais aussi d'autres pays). À partir du milieu des années 1960, il sera le véritable promoteur de ce concept, en l'unifiant et en le modernisant (notamment par l'introduction d'instruments comme la guitare électrique ou la batterie), puis de sa diffusion dans l'hexagone et dans le monde, notoirement à partir de 1971. Son succès auprès du public et l'écho médiatique dont bénéficiera sa production musicale, et les nombreux artistes qui s'en inspireront directement, transformeront vite cette construction intellectuelle et artistique en un phénomène populaire et contribueront grandement à l'ancrage dans l'inconscient collectif de l'existence d'une « musique celtique », liée aux Celtes historiques.

À la suite, et parallèlement au travail d'Alan Stivell, le Festival interceltique de Lorient a pu renforcer cet engouement pour la musique celtique. Plus tard, ce fut le tour de son ancien guitariste Dan Ar Braz, avec l'Héritage des Celtes, d'appuyer ce mouvement.

Les thèmes évoqués dans les paroles retrouvent des points communs : chansons historiques (par exemple patriotiques au 18e ou 20e siècle), chants de marins ou ruraux (travail, fêtes, nature...), légendes, comptines ou satires, etc...

Avec la mode des mouvements celtiques ces dernières décennies, le terme "musique celtique" est finalement devenu un véritable fourre-tout, souvent à des fins commerciales et mercantiles. Ainsi, le flûtiste Breton Jean-Michel Veillon déclarait que le mot « celtique » est « devenu un terme marchand, vendeur et qui commande à tout le reste ».

(Texte ci-dessus d'après Wikipedia et dautres sources)



L'amalgame avec un new age (druidisme, etc...) teinté de fantasy, conduit par exemple à utiliser des synthés pour créer des musiques d'ambiance, des voix imitant des chants grégoriens noyés dans l'écho, dans la tradition commerciale de certains groupes de world music.

Résultat : on prend une belle rousse qu'on va appeler Deirdre par exemple, on lui fait une coiffure Arthurienne, un belle robe de velours vert, on la fait chanter en gaélique sur fond de synthétiseur, sur des images de forêts brumeuses, de lochs et j'en passe.
Je suis caricatural, mais c'est ce qu'est devenu le genre... caricatural justement.

Je ne prône pas un intégrisme sur la musique Celte : chacun écoute ce qu'il veut.
Ces musiques "world" sont souvent efficaces pour susciter l'imaginaire, évoquer de belles images. Tant mieux. Mais qu'on garde simplement à l'esprit que ce sont des créations grand public, et qu'elles ne sont pas "traditionnelles". Elles sont parfois à la musique Celtique ce qu'André Rieux ou Rondo Veneziano est à la musique Classique.

Je préfère donc l'utilisation d'instruments traditionnels sans synthétiseurs ou d'échos rajoutés sur la voix, mais ce sont des choix qui n'engagent que moi.

Dans la sélection de Gorak, il y a certaines musiques que je prends beaucoup de plaisir à écouter, Lisa Lynne en tête.
Et d'autres qui incarnent pour moi cette tendance world musique artificielle que je n'aime point, comme Diane Arkenstone.
Même la célèbre Loreena McKennitt flirte parfois avec tendance world avec synthétiseurs qui m'énerve.
C'est un aspect de la musique "Celtique", mais pas la totalité.
Mes goûts vont davantage vers une musique plus dépouillée et qui me semble plus sincère, comme celle d'Altan par exemple : un groupe de musique traditionnelle irlandaise avec chanteuse, formé en 1987 et que Gorak connaît sûrement.
J'espère qu'il va vraiment continuer à nous faire découvrir d'autres groupes Celtiques, qu'ils soient traditionnels ou pas.

Matt Molloy, extrait de Shadows on Stone

Les tempos lents comme au début de cet extrait sont plus relaxants, mais ne ratez pas les tempos rapides dès 1mn, c'est impressionnant

Mary BLACK - "Past The Point of Rescue"

Née le 22 mai 1955 à Dublin, Mary Black est une chanteuse irlandaise. Ses parents, ses frères sont musiciens. Sa soeur, Frances Black, a également obtenu des succès en tant que chanteuse dans les années 1990.

Mary BLACK - "Carolina Ruadh"



Stories never end 'til you come to conclusions:
Carolina ruadh has a hand in my confusion.
Waits for me to choose which quarter to bend in.
To susie-make-me-blue, or the redhead I'm attending.

Altan - "Donal agus Morag"

Plus traditionnel, Altan, groupe originaire de Gaoth Dobhair, dans le comté de Donegal, fait revivre les vieilles mélopées de l'Irlande séculaire. La formation se compose de la chanteuse Mairéad Ní Mhaonaigh et son mari Frankie Kennedy.

THE SHOEPOLISHERS

Un groupe originaire de la région de Belfort qui, depuis 2000, écume les bars et les festivals avec leur musique rock-celtique aux accents folk.

Un style original, des paroles délirantes, qui emmènent le public à BLAIROLAND, un monde imaginaire où l'on croise des personnages que l'on retrouve au gré de leurs chansons. Un concert des Shoepolishers, c'est un peu comme une B.D sonore.

Leur chaîne YouTube à découvrir cliquez ici

Gweltaz Ar Fur

"Ar Soudarded 'zo gwisket e ruz"