(Photo : classicfilmtvcafe.com)
Est-il possible qu'un sujet ne soit pas encore ouvert sur ce film absolument culte (avis personnel dénué de toute objectivité) ?
Jason et les Argonautes est donc un film de 1963 de Don Chaffey, un classique qui se rapproche énormément du
Choc des Titans de 1981, sur bien des points. On y retrouve la même magie, le même merveilleux, le même charme fou avec les années passées et surtout Ray Harryhausen aux effets spéciaux, utilisant ici pour la première fois la technique de l'animation en volume.
L'histoire est fidèle au mythe : Pour reconquérir le royaume de son père usurpé par son demi-frère Pélias, Jason doit rapporter à ce dernier la fabuleuse Toison d'or qui se trouve en lointaine Colchide. Il s'embarque à bord du navire
Argo avec toute une équipe de braves, les Argonautes. À la fois aidés et contrariés par des dieux et déesses pour lesquels lui et son équipage ne sont que les pions d'une gigantesque partie, ils vont être confrontés aux éléments déchaînés et à des créatures plus monstrueuses les unes que les autres. Jason tombera amoureux de la belle Médée, princesse et sorcière, qui l'aidera à récupérer la fameuse toison.
Que dire, sinon à nouveau que c'est plein de merveilleux, de magie, d'aventure et de grands moments. Ray Harryhausen nous offre ici une pléiade de créatures plus fantastiques les unes que les autres : les Harpies, Talos la statue de bronze géante, le géant surgi des eaux pour écarter les falaises, l'hydre et bien sûr, la désormais mythique bataille contre les squelettes, chef-d'oeuvre de l'animation pour l'époque. D'une durée de trois minutes dans le film, elle demanda à Harryhausen quatre mois de travail. Le tournage dura deux ans pour un budget de trois millions de dollars, somme énorme pour l'époque.
(Photo : cinematheque.fr)
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On y retrouve aussi nos dieux (qui visiblement s'ennuient dans leur éternité) qui vont prendre fait et cause pour le héros ou au contraire lui mettre des bâtons dans les roues, transformant son épopée en partie d'échecs à l'échelle divine.
Un charme fou pour un film bourré d'évasion et de rêve et qui a enflammé l'imaginaire de nos parents, les miens s'en souviennent encore quand je leur en parle. On est transporté, même si le film fût majoritairement tourné en... Angleterre. A voir, absolument.
A signaler, car c'est rare, un remake de 2000 qui ne démérite vraiment pas, avec décors et costumes bien plus grecs, bien moins hollywoodiens et en plus une Médée très belle... Il n'a bien sûr pas le charme rétro de l'original mais il est franchement bon.
(Photo : kinokolpilka.com)