LE PHARE DU BOUT DU MONDE

En 1865, le capitaine du phare de la pointe du Cap Horn et son acolyte sont sauvagement assassinés sous les yeux de Denton par des pirates qui s'emparent du phare. Une lutte sans merci va alors s'engager entre le chef des pirates, Jonathan Kongre et Denton.


Adaptation d'un roman de Jules Verne, le phare du bout du monde qui sort en 1971, est loin des traditionnelles adaptations de Verne. C'est un film bien particulier et singulier. Il commence de manière classique pour doucement progresser vers le sadisme et une certaine violence. Dans une ambiance très 70's ce film c'est aussi un duel, une opposition entre Kirk Douglas dans le rôle de Denton fidèle à lui même c'est à dire très bon, face à un  Yul Brynner totalement halluciné dans son rôle de Kongre, et toujours aussi charismatique. La réalisation sans concessions est plutôt prenante, ce film est violent, voir par moment  moment cruel, le ton est très vite donné et les pirates sont sans pitié.
Ca reste un film vraiment original contemplatif parfois. Les scènes sadiques mais sans complaisances sont nombreuses. Dans ce film on est dans le visuel, qui baigne dans une atmosphère étrange, souvent effrayante. A noter la présence de Jean Claude Drouot dans le rôle d'un des pirates. Bien sur il y a certains défauts dans la réalisation, et il ne plaira pas à tous les publics, mais ça reste un film vraiment marquant.

Dérangeant. Un film qui m'a laissé une impression étrange, malsaine. Fan de Yul Brynner, je suis resté mal à l'aise devant son rôle, sa relation ambigue avec l'héroine féminine. La mort de cette dernière (désolé pour le spoil...) m'a marqué aussi.
Le film n'est pas gore ni violent dans le sens physique. Mais (et c'est le tour de force du réalisateur), on ressent cette violence sourde, insidieuse, cruelle, du début à la fin. C'est sans concessions, on sait pas ce qui va leur arriver mais on sait que ça va mal se terminer.
Yul Brynner est ici inattendu : j'ai vu ce film assez tardivement, j'avais l'image d'un Brynner impérial, charismatique, irrésistible, image globalement positive. Là, il est franchement malsain, ambigu, pervers... Le tout dans une région perdue, en bord de mer, battue par les vents, vraiment au bout du monde.
Ambiance vraiment particulière pour un film avec lequel j'ai du mal.

Dérangeant c'est bien le mot. Ce film quand je l'ai vu pour la première fois j'étais jeune ado et il m'avait vraiment marqué. Psychologiquement prenant, violent par moment, cruel, c'est un film qui divise et ne laisse pas indifférent.

Personnellement je trouve Yul Brynner toujours aussi charismatique, au regard magnétique, dans un rôle de méchant sur mesure, face à un très bon Kirk Douglas, un très bel affrontement entre les deux. Un film atypique mais que j'aime vraiment.

Le lieu est aussi très particulier : il y a une unité de lieu, on ne voit rien d'autre que ce phare perdu, pas de références à d'autres endroits, on finit par croire que le reste du monde n'existe plus. Endroit perdu, triste, battu par les vents et les vagues... On est vraiment au bout du monde, y a rien d'autre, on est coincé là, sans retour.

Oui c'est une île au milieu de nulle part, un endroit isolé, reculé, perdu du monde, oublié presque.

Ca renforce le coté sombre et cette atmosphère bien particulière, une île battue par le vent. A elle seule elle est déjà presque un ennemi, un lieu hostile, ça met il est vrai bien dans l'ambiance.

Voyageur Solitaire a écrit:

Fan de Yul Brynner, je suis resté mal à l'aise devant son rôle, sa relation ambigue avec l'héroine féminine. La mort de cette dernière (désolé pour le spoil...) m'a marqué aussi.

GRRRRR ! Ben voilà, j'ai lu ton spoil.
C'est pas pour rien que la fonction spoiler existe.