LIVRES ET ROMANS HISTORIQUES

Gorak a écrit:

Magnifique épopée, remarquablement écrite... Un grand classique de la littérature historique à lire et à relire.

Un grand classique, je suis d'accord. J'ai également été transporté par le bouquin, enfin surtout pour les premiers tomes. Parce qu'après, je trouve que ça se gâte. Notamment le style : désolé, mais je me souviens l'avoir trouvé mauvais. Je ne sais plus si ce sont les dialogues en particulier, mais je trouvais le style littéraire pauvre. Un peu paradoxal pour un académicien, un comble même. Je même envisagé à cause de cela que certains tomes aient été écrits par un autre auteur. Mais sinon, je le recommande.

VIC a écrit:

J'ai également été transporté par le bouquin, enfin surtout pour les premiers tomes. Parce qu'après, je trouve que ça se gâte. Notamment le style : désolé, mais je me souviens l'avoir trouvé mauvais.

Disons que la série s'essouffle après le tome 4, "La Loi des mâles". Les trois premiers sont vraiment les meilleurs. Le tome 3, "Les Poisons de la Couronne", où l'on plonge vraiment dans une sorte d'intrigue policière sur fond de sorcellerie, j'ai trouvé cela génial. C'est vrai qu'on y trouve tous les ingrédients qui ont inspiré la saga "Games of Thrones".

Quand je pense aux rois maudits je pense avant tout à la série tv des années 70. Pour moi elle dépasse en qualité les bouquins, et c'est rare pour le signaler. Les livres du Druon sont bien écrits sans être géniaux, mais le casting, l'atmosphère et l'ambiance de la série c'est vraiment du haut de gamme. C'est je pense ce qui a été fait de mieux par la tv française en terme de série tv.
Néanmoins cette saga reste un grand classique, mais je place la série tv au dessus.

Un classique, un monument de la littérature mondiale, qui a inspiré des générations d'artistes et de cinéastes. Roman historique ayant connu un énorme succès, il est l'oeuvre de l'écrivain polonais Henryk Sienkiewicz, publié d'abord sous la forme de feuilleton dans la revue Gazeta Polska à partir de mars 1895, puis sous la forme de roman en 1896. Il est publié en France en 1900 et vaudra le Prix Nobel de littérature à son auteur en 1905.

Le titre est tiré du célèbre épisode de Pierre quittant Rome en proie aux persécutions contre les chrétiens et rencontrant Dieu et lui demandant :"Où vas-tu Seigneur ?" (Quo vadis Domine ?)
Le roman se situe en effet sous le règne de Néron. Il raconte l'histoire d'un haut officier romain cynique et ambitieux qui s'éprend d'une otage de haut rang, qui vit en "résidence surveillée" dans une riche famille romaine. Une famille secrètement convertie au christianisme. Notre héros va tomber amoureux fou de la belle et finira par s'opposer à Néron lui-même et à renier Rome pour se convertir au christianisme.

Bon, cherchez pas, c'est manichéen à mort, avec des romains forcément cruels et dépravés et des chrétiens gentils et innocents... Tout le bouquin est un manifeste pro-chrétien sans guère de nuances et Néron y est décrit comme l'AntéChrist en personne ou peu s'en faut. D'un point de vue historique, on pardonnera les erreurs, clichés et caricatures inévitables vu l'époque où a été écrit le livre.
Il n'en reste pas moins qu'on a là une grande fresque flamboyante et prenante, avec une galerie de personnages charismatiques, Néron, Pétrone, Actée, Lygie, Ursus le brave et puissant esclave qui sauvera Lygie enchaînée nue au taureau dans l'arène... Mais aussi l'incendie de Rome, les persécutions, les intrigues de cour... Tous les éléments du grand Péplum sont là avec des scènes marquantes comme le suicide de Pétrone et sa belle esclave qui choisit de le suivre dans la mort, Lygie maintenue, nue, par des guirlandes de fleurs à un taureau sauvage dans l'arène, la fuite et le suicide pathétique de Néron...
Mêlant réalité historique et romanesque, Henryk Sienkiewicz a écrit là une oeuvre qui vous captive et ne vous lâche plus. Un de ces vieux classiques qui, même ayant mal vieilli ou bourrés d'erreurs et de clichés, restent toujours si agréables à lire.
Au cinéma, on retiendra principalement le film de 1951 avec Peter Ustinov en Néron cinglé, Deborah Kerr, lumineuse et douce Lygie et l'impérial Léo Genn qui campe un Pétrone inoubliable (Bien que certainement très éloigné du véritable personnage historique).

Curieusement, je ne l'ai jamais lu. Dès qu'un roman est très connu, j'ai des réticences. J'en ai tellement en retard à lire avant...

J'ai été agréablement surpris, il est plaisant à lire, pas pompeux ou académique, ça sent pas trop le vieux bouquin surrané qui a pris la poussière. Même si, historiquement, ça pique les yeux... Mais pour l'époque, c'était une oeuvre assez incroyable, une grande fresque flamboyante, la décadence, l'incendie de Rome, les orgies, l'arène, les fastes néroniens... Tous les fantasmes et clichés de l'empire romain en une grande aventure romanesque et passionnée avec en plus une bonne dose de religieux et de sacré... Imparable.

A l'instar du film de 51 c'est un roman grandiloquent, sans retenue, qui décrit une certaine décadence romaine, face aux pieux et sympathiques chrétiens. Effectivement c'est très manichéen. Mais le tour de force de ce bouquin c'est d'être directement efficace, bien écrit, et si le fond est à discuter et pas crédible historiquement la forme est une belle réussite.
Un livre qui a le charme de son époque et qui est un classique du genre.