INTO THE BADLANDS (2015)

Une série télévisée américaine en 32 épisodes de 42 minutes créée par Alfred Gough et Miles Millar et diffusée à partir de 2015.

Dans un monde post-apocalyptique, suite à une guerre dévastatrice, la technologie a cédé la place aux arts martiaux et aux armes blanches, les armes à feu ont été abolies. Sept barons ayant chacun leur doctrine, leur domaine (très "plantation du Vieux Sud"), se partagent des terres et vivent dans un climat instable fait de méfiance, d'intrigues et de rivalités, tentant de contrôler des ressources précieuses comme l'opium et l'essence. Chacun entretient une armée personnelle de jeunes hommes et femmes, les Clippers, commandés par un Régent. Un jeune garçon nommé M.K, possédant de sombres pouvoirs, se retrouve capturé par Quinn, un des barons, et placé sous la protection de Sunny, le meilleur homme de main de Quinn. Ce dernier va tenter de lui apprendre à contrôler ses pouvoirs, tout en essayant de passer au travers des tensions présentes sur ces terres afin d'accomplir son destin.

Si l'on s'en tient au visuel, aux images, il y a de quoi y perdre son latin... Héros asiatique voisinant avec des barons ventrus et barbus, personnages noirs aux costumes très africains voisinant avec des hommes en redingote et des femmes en robe d'inspiration Steampunk... Une bonne dose de mysticisme et d'ésotérisme aussi avec les scènes de combats de ninjas hystériques faisant des bonds de quatre mètres de haut auxquelles on n'échappe plus désormais, hélas. Pour les décors naturels, on passe de la Louisiane à l'Irlande... A première vue, ça fait très foutraque et what the fuck... Si pour vous, le Post Apo, c'est Mad Max, visiblement, vous passerez votre chemin.





D'après ce que j'en ai lu ici et là, la série divise énormément.
Il y a ceux qui crient au grand n'importe nawak dans un monde foutoir qui mélange tout sans cohérence avec des dialogues nuls, des personnages fadasses et ceux qui crient au génie devant l'originalité, la créativité et l'inventivité avec des personnages qu'on n'oublie pas et un visuel détonnant. Bref, on adore ou on déteste visiblement.
A vous de vous faire votre opinion...

Oh, des images de défilé de mode pour un monde post apo... Je crois que j'ai choisi mon camp. C'est louable d'essayer de se démarquer des standards, mais bon, d'après les photos, ça me sortirait de l'univers. En même temps, je suis fan des premiers Fallout à la direction artistique inoubliable.

C'est vrai qu'à première vue, on a du mal à croire que c'est du Post-Apo tant ça paraît bien propre parfois... Pas de désert, pas de ruines, pas vraiment de sordide, de crade... On a de grandes maisons coloniales à colonnes blanches, luxueusement meublées avec une touche de Steampunk et des "barons" (hommes ou femmes) habillés de même. Bien que chacun des domaines et des barons ait son style, son esthétique, son atmosphère.



On apprend que ce monde est né suite à une succession de guerres qui ont conduit à l'effondrement de la civilisation et à la pénurie des ressources naturelles. L'action se déroule dans le sud des USA où les gens sont revenus à un système féodal, avec donc les fameux barons qui règnent sur leurs domaines, protégeant les habitants en échange de leur labeur. Et les exploitant surtout, à l'aide de leur milice, les fameux "clippers". Les armes à feu sont bannies, les véhicules motorisés sont très rares, on se bat avec les arts martiaux ou les armes blanches. L'influence de Django unchained est évidente, mélangée à du Kung Fu, du Steampunk et un peu de mysticisme philosophico-politique, sans oublier une esthétique très "Guerre de Sécession" par moments.
Le monde au-delà des Badlands ? On sait juste qu'il n'est que chaos par rapport aux domaines des fameux barons.
A cela s'ajoutent les "nomades" qui, comme leur nom l'indique, vont et viennent et sont leurs propres maîtres. Mal vus car difficiles à contrôler et imprévisibles.





J'ai envie de dire "pourquoi pas " ?
Mais pour moi, le terme de Post-Apo ne convient pas, cet univers est trop "propre", trop "civilisé". De ce que j'en ai vu, c'est plus de l'Anticipation ou de la Dystopie, genre La servante écarlate. Un possible futur, une autre vision de l'avenir.
D'après ce que j'en ai à nouveau lu ici et là, les fans reconnaissent les faiblesses de la série (dialogues pas terribles, monde foutraque et pas toujours crédible, combats hystériques) mais si on l'aborde avec indulgence, elle resterait agréable et divertissante, certainement originale et inattendue.
J'en deviens curieux, je l'avoue...