(Image : unbound.com)
Retour en arrière avec cette série télévisée britannique de neuf épisodes (seulement) de 25 minutes, diffusée à partir de 1988. En France, c'est Antenne 2 qui la diffuse en premier, avant d'être rediffusée sur France 3, Canal J et Ciné FX. En anglais, son nom est
The storyteller.
Cette série, conçue autour d'un narrateur et de son chien, met en scène des histoires, dans une ambiance fantastico-médiévale, souvent inspirées par le folklore des pays européens.
Chaque histoire est commentée par le narrateur et son chien.
"Lorsque tombe le soir et que la nuit est noire, lorsque la lune blanche s'arrondit dans le ciel, chacun d'entre nous sait que la meilleure place au coin du feu est celle des Monstres et Merveilles..."
C'est ainsi que débute, avec cette phrase en voix off, chaque épisode.
Jim Henson, réalisateur et marionnettiste, n'en était pas à son coup d'essai (le
Muppet show et
Dark Crystal, c'est lui). Mais il avait très mal pris la mainmise d'un certain Georges Lucas sur le film
Labyrinthe, refusant le formatage du film devenu une comédie familiale, loin du ton original. Dégoûté par le système Hollywoodien, adepte d'une version plus sombre de la Fantasy, Henson décide donc de tourner le dos aux grands studios et de s'investir dans la TV. Il propose alors cette série qui revisite contes et folklores européens, s'entourant d'une équipe expérimentée, dont John Hurt, oui, l'acteur de l'incroyable
Elephant man pour être le conteur. Il fallait une voix charismatique, posée, qui reste dans les mémoires.
C'est donc du solide, avec un réel travail d'écriture, des effets spéciaux et marionnettes de haute qualité pour l'époque, une réalisation soignée. Certes, aujourd'hui, les incrustations ont mal vieilli mais en 1988, c'était superbe.
Malheureusement, tout cela a un coût... De plus, aux USA, le succès n'est pas au rendez-vous, pas assez divertissant, pas adapté au public américain, bien trop européen dans l'esprit et la réalisation. Il n'y aura donc que neuf épisodes et Henson disparaît très tôt, emporté par une pneumonie bactérienne en 1990.
(Image : filmsintrouvables.blogspot.com)
(Image : pinterest.fr)
Et aujourd'hui, qu'en reste-t-il ?
Autant le dire tout de suite : si vous avez aimé
The Neverending story ou
Dark Crystal, vous allez adorer ! Vous y retrouverez la même magie, le même charme et la même féerie, loin des dégueulis de numérique d'aujourd'hui, le tout augmenté par l'effet nostalgie. Oubliez les effets dépassés : c'est du sérieux, on sent que c'était travaillé, peaufiné et surtout réalisé par un amoureux de la Fantasy, loin du système Hollywoodien. Fortement conseillé aux rêveurs nostalgiques et aux parents d'aujourd'hui qui veulent émerveiller leurs enfants avec autre chose que du numérique et des écrans tactiles.
(Image : chacuncherchesonfilm.fr)
A noter aussi, un opus spécial de la série, consacré aux mythes grecs :
(Image : cinemur.fr)