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 JAMES BLISH : UN CAS DE CONSCIENCE (1959)

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VIC

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MessageSujet: JAMES BLISH : UN CAS DE CONSCIENCE (1959)   JAMES BLISH : UN CAS DE CONSCIENCE (1959) Icon_minitimeSam 27 Juil - 14:01

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JAMES BLISH : UN CAS DE CONSCIENCE (1959)


4è de couverture Denoël
:

À cinquante années-lumière de la Terre, sur la planète Lithia, quatre savants envoyés par l'ONU étudient les conditions d'exploitation de l'énergie thermonucléaire. Mais ce qui frappe particulièrement l'un d'entre eux, le jésuite Ruiz-Sanchez, c'est moins le fait que les habitants de Lithia soient d'énormes sauriens intelligents que leur vie heureuse en l'absence de tout système politique, économique et religieux. Or ce nouvel Eden n'est-il pas tout simplement l'œuvre de Satan ?
    Et si Satan est lui aussi créateur...
    Et si c'est au bonheur qu'il vise...
    Le plus redoutable cas de conscience, en vérité.


4è de couverture Gallimard Folio SF :

    Les quatre hommes de la délégation scientifique envoyée sur Lithia sont sur le point de rédiger leur rapport. Deux d'entre eux préconisent l'exploitation des richesses minérales de la planète — en réduisant, au besoin, en esclavage ses habitants doux et industrieux. Le troisième recommande la non-ingérence.
    Le père Ruiz-Sanchez, biologiste et prêtre jésuite, complète l'équipe. Pour lui, Lithia est un paradis parmi les étoiles — un paradis créé par Satan lui-même...

    Prix Hugo du meilleur roman en 1959, Un cas de conscience dépasse les questions théologiques qu'il pose pour dresser le portrait d'un homme face à un effroyable dilemme.
    Puissance de l'inspiration, intelligence visionnaire et aridité de l'écriture caractérisent l'œuvre de Blish, volontiers classée parmi les plus intellectuelles du genre. Il a produit, entre autres monuments, le cycle des Villes nomades, Aux hommes les étoiles et La Terre est une idée.



Mon avis :

Vous pouvez vous fier aux 4è de couverture.
Prix Hugo 1959, ce roman est ambitieux et subtil, et pas manichéen, heureusement vu le sujet religieux.
Voilà un bon exemple de SF remarquablement intelligente, avec des nuances que l'on commence à saisir avec l'âge. Le jeune lecteur de SF ou le profane sera donc peut-être un peu désemparé par les passages scientifiques (références physiques, embryologiques, religieuses et philosophiques). Le roman s'articule autour d'un axe "science et/ou religion", et la question du rationnel. Quand la religion devient la réponse rationnelle, faut-il y croire ? C'est tout l'enjeu du livre.

Sur la première planète nouvellement découverte par les humains, les Lithiens, extra-terrestes pacifiques ressemblant à des hommes-lézards, vivent une utopie sociale : sans guerres, sans politique, sans arts, sans philosophie, sans histoire, sans religion, sans jeux, sans sports. De quoi séduire les Humains restés sur la Terre où tout va de plus en plus mal.

Le jésuite Ruiz-Sanchez, scientifique ET homme de foi, d'abord très ouvert à cette première rencontre cosmique, commence à émettre quelques doutes : et si ce paradis extra-terrestre était une façade ? Un piège gigantesque ?

Du côté des défauts, je regrette quand même le manque de profondeur de l'un des 4 héros terriens, vu qu'ils sont censés être l'élite de l'humanité : pour un premier contact, on n'envoie pas justement le premier venu, mais plutôt la crème de la crème.    

Au final, un livre de SF intello qui n'est pas fait pour les débutants. Un bouquin intéressant qui fait se poser des questions, un ouvrage de SF philosophique. Quand on voit que le livre a été écrit en 1959, et primé (à raison), on se dit que les très bons livres, même de SF, franchissent les décennies et peuvent se lire toujours avec autant d'intérêt.
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Astre*Solitaire

Astre*Solitaire


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MessageSujet: Re: JAMES BLISH : UN CAS DE CONSCIENCE (1959)   JAMES BLISH : UN CAS DE CONSCIENCE (1959) Icon_minitimeSam 14 Sep - 0:23

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James Blish


James Benjamin Blish, plus connu sous le nom de James Blish (né le 23 mai 1921 à Orange (New Jersey), mort le 29 juillet 1975 à Henley-on-Thames (Angleterre)), est un écrivain américain, auteur de romans et nouvelles de science-fiction, mais également critique de science-fiction (sous le pseudonyme de William Atheling Jr.).
De la fin des années 1930 jusqu'au au début des années 1940, Blish a été membre des Futurians, [une association puissante de « fans » de SF, fort peu nombreux, dont furent membre, par exemple Isaac Asimov ou Judith Merril]. Il a fait irruption dans les romans de science-fiction avec deux histoires publiées par Frederik Pohl dans Super Science Stories : « Emergency Refueling » en mars et « Bequest of the Angel » en mai 1940. ISFDB [Internet Speculative Fiction Database] recense dix histoires supplémentaires publiées entre 1941 et 1942, puis seulement deux autres pour les cinq années qui suivirent.
Blish a fait des études de zoologie aux Universités de Rutgers et de Columbia, et travailla pendant les années 1942 à 1944 dans la recherche médicale pour l'armée des États-Unis. Après la guerre, il devint rédacteur scientifique pour la compagnie pharmaceutique Pfizer. Sa carrière d'auteur progressa et il choisi d'abandonner son travail pour devenir un écrivain professionnel.
À son crédit : l'invention de l'appellation « géante gazeuse », dans l'histoire « Solar Plexus », qui apparue dans l'anthologie « Beyond Human Ken », édité par Judith Merril. L'histoire a été originalement publiée en 1941, première version d'où la dénomination était absente ; Blish l'a apparemment rajoutée lors d'une réécriture réalisée pour l'anthologie, publié en 1952.
De 1962 à 1968, Blish travailla pour la Tabacco Institute.
Entre 1967 et sa mort en 1975, Blish a écrit des recueils de nouvelles officielles tirées de la série télévisée Star Trek de 1960. Il a écrit 11 volumes d'adaptation des épisodes de la série. Il est mort au milieu de l'écriture du volume douze. Sa seconde épouse, J.A. (Judith Ann) Lawrence, a terminé le livre et plus tard, a complété les adaptations dans le volume « Mudd's Angel ». En 1970, il a écrit « Spock Must Die ! », le premier roman original pour adultes basé sur la série.

Blish a été marié à l'agent littéraire Virginie Kidd de 1947 à 1963. Sa deuxième épouse fut J.A. (Judith Ann) Laurent. Blish vécut à Milford, en Pennsylvanie au Arrowhead [le nom que le couple donnait à leur maison] jusqu'au milieu des années 1960. En 1968, Blish émigra en Angleterre et vécut à Oxford jusqu'à sa mort d'un cancer du poumon, à Henley-on-Thames, en 1975. Il est enterré au cimetière de Holywell, à Oxford, près de la tombe de Kenneth Grahame.
Source : Wikipedia en anglais et en français.
Le lien vers Les Futurians.


JAMES BLISH : UN CAS DE CONSCIENCE (1959) 1953-010
Première publication de « Un cas de conscience » (1953), couverture par Ed Emshwiller

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JAMES BLISH : UN CAS DE CONSCIENCE (1959) Pdf03011
Présence du future n° 30 (1959/1978)

4e de couverture (1959)
À cinquante années-lumière de la Terre, la planète Lithia, habitée par des sauriens intelligents qui ignorent tout système politique, économique et religieux, semble être un jardin d'Eden. Mais n'est-elle pas aussi une création du Malin ?
Un jésuite, envoyé avec trois autres savants pour étudier les conditions d'exploitation de Lithia, se pose cette question, au risque de sombrer dans l'hérésie manichéenne.
James Blish ne s'est pas contenté de créer une nouvelle histoire fantastique. Tout en respectant les lois du genre et en imaginant les péripéties les plus passionnantes, il donne au roman de « science-fiction » une dimension inhabituelle.

« Abordant un sujet sulfureux, celui de la religion, ce roman a d'abord été refusé par la plupart des grandes revues américaines. La première partie fut publiée sous forme de novella en 1953 dans les colonnes du magazine américain If, publication mineure à l'époque qui n'était pas encore intégrée au groupe comprenant la revue Galaxy. C'est l'un de ses éditeurs, Larry T. Shaw, qui fit le choix de le publier.
Par la suite, James Blish réunit ce roman à trois autres et ce, de manière assez artificielle, estimant qu'ils traitaient tous du savoir.
Le premier tome, « Doctor Mirabilis » (1964), est inédit en français. Le deuxième tome, « The Devil's Day » (1990), est la combinaison des deux romans : « Black Easter » (Pâques noires, 1967 / 1968, intitulé « Faust Aleph-null » pour une publication en feuilleton dans le magazine If en 1970) et « The Day After Judgment » (Le lendemain du jugement dernier, 1970 dans Galaxy Magazine / 1972), tous deux traduits en Français, que James Blish considérait comme un seul et même roman. Le dernier tome contient Un cas de conscience.
Cet ensemble pris le nom de « After Such Knowledge », publié en 1991 par Legend Books. »


La critique de Marc Alpozzo :
Un cas de conscience, prix Hugo du meilleur roman en 1959, pourrait à première vue décontenancer quelques lecteurs. Écrit par un auteur classique de la SF, James Blish, réputé pour avoir à la fois une puissance d'écriture hors normes, un vrai talent d'imagination visionnaire et un style aride, on ne peut nier que ses références, en matières scientifique, biologique, philosophique, donnent au ton du récit, une certaine sécheresse, même si celle-ci, grâce aux qualités littéraires du roman, peut être dépassée sans mal.

    Imaginez seulement deux planètes, la Terre où les hommes se sont littéralement enterrés dans des abris anti-atomiques — qui remplacent aujourd'hui leurs mégalopoles géantes — afin de survivre à un conflit nucléaire dévastateur (qui n'a toujours pas eu lieu) ; et la planète Lithia, récemment découverte par les hommes, où une autre forme de vie évoluée défie leur intelligence. Cette planète-là, à comparer avec la Terre, semble être le paradis... Ses habitants, d'immenses reptiles de près de trois mètres de haut, ont créé, grâce à une intelligence supérieure, une civilisation à la fois technologiquement très avancée, et surtout totalement pacifique. Les habitants de Lithia vivent sans arts, sans philosophie, sans histoire, sans religion, sans jeux, sans sports, n'ont jamais connu la guerre... Peuvent-ils seulement rêver ou cauchemarder ? « Était-il possible qu'il pût exister dans l'univers une créature raisonnable qui ne fût jamais paralysée un instant par la question soudaine, la terreur de voir, au travers de l'absurdité de l'action, de l'inanité du savoir, de la gratuité de l'existence même ? » (p. 79) Voilà donc la vraie question. Les lithiens ne cachent-ils pas un terrible secret ? Le père Ruiz-Sanchez, un biologiste et père jésuite appartenant à une délégation de quatre hommes, venue sur Lithia pour décider du sort de cette planète (la coloniseront-ils pour exploiter ses ressources minérales tout en réduisant si besoin la population autochtone à l'esclavage, ou chercheront-ils à collaborer étroitement avec les Lithiens, afin de réaliser un important bénéfice d'échange de technologie ?) a son idée sur la question : derrière la façade paradisiaque de la planète Lithia, il faut voir une création du malin, à la fois séduisante mais également dangereuse. Après tout, est-il seulement possible de comprendre des créatures comme les Lithiens, qui semblent ignorer le bien et le mal ?

    Les Lithiens ont su construire une civilisation de la non-violence, parfaitement structurée, loin de cette société hobbesienne qu'un jeune Lithien né sur la planète Terre, découvre révolté. Que peut-il donc penser d'un monde déchiré, aux valeurs égarées, divisé, toujours au bord de l'Apocalypse, d'un monde d'hommes définitivement orphelins de Dieu, ou plus précisément d'hommes déjà morts : « la mort, dans les époques préscientifiques, était toujours à la fois imminente et immanente, extérieure et intérieure à chacun, mais jamais transcendante. Dans ce temps-là, seul Dieu était extérieur, intérieur et transcendant tout à la fois, et c'est en cela que les hommes mettaient leur espoir. Aujourd'hui, à la place de cet espoir, nous leur avons donné la mort. » (p. 183) Quel est le rôle de Dieu ? Quelle conséquence un messie peut-il avoir sur une société stable ? Les concepts de Bien et de Mal sont-ils de fausses valeurs ? Laquelle des deux planètes, Lithia ou la Terre, est la plus terrifiante ?

    Le talent de James Blish est triple : armé d'une écriture forte, et sans défauts, il sait construire des récits inventifs, haletants, servis par des connaissances scientifiques solides et, sans tomber dans le piège d'un piètre manichéisme, interroger avec pertinence la théologie, la nature humaine, les questions politiques et technologiques qui divisent le genre humain et déstructurent ses relations.

    Un grand roman de SF, à lire comme une méditation philosophique digne de celle d'un visionnaire.
Marc Alpozzo, première parution le 01 avril 2006 dans Galaxies n° 39.


Sources

Babelio : pour l'image de l'auteur ;
Archive.org : pour la couverture du If de 1953. Il est à noter que vous pouvez y consulter le numéro, en anglais ;
NooSFere : pour la couverture de 1959 ;
NooSFere : pour la couverture de 1978.


Je n'ai personnellement jamais lu de Blish, bien que j'ai beaucoup entendu parlé de Semailles humaines. Une découverte intéressante, à noter dans un coin, avec toutes les autres.

_________________
Goburlicheur de chrastymèles
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