PARLONS PHILOSOPHIE...

Personnellement une partie de moi à envie de croire à ce petit quelque chose après la mort. Je trouverai ça très pessimiste de savoir qu'il n"y a plus rien à la fin, que ce soit le noir et rien d'autre, le vide.

Ado j'y croyais à fond à la vie après la mort, avec le temps j'ai nuancé et je me dis pourquoi pas. Je reste très ouvert la dessus et c'est vrai que ça me fascine autant que ça m'intrigue.

Après oui il faut toujours rester éveillé, émerveillé, être avide de découvertes, d'aventures, de voyages, de rencontres. J'aime pouvoir encore découvrir de nouvelles choses, c'est toujours très enrichissant, et la base de l'émerveillement.

Oui, tout le monde a envie de croire qu'après la mort tout n'est pas fini. Mais c'est justement parce qu'on a envie de le croire que toutes les croyances instituées à ce sujet sont suspectes. C'est un peu comme les histoires de vies antérieures. Je trouve éminemment suspects les gens qui vous racontent que dans une vie antérieure ils étaient César, Toutankamon, Napoléon, Louis XIV... Pourquoi jamais aucun ne raconte que dans une vie antérieure il était balayeur dans les bas-fonds de Londres ou de Pétaouchnok ? Alors rester ouvert, oui, si on veut, mais rester ouvert à des conneries pareilles, certainement pas !

Je ne parlais pas des vies antérieures, surtout des célébrités qui parlent d'une vie antérieure ou elles étaient Napoléon ou je ne sais qui, la c'est des conneries. Mais d'une possibilité de la vie après la mort. Depuis des siècles les civilisations en parlent, les enquêtes sont nombreuses, et certaines plutôt crédibles. La dessus avec le plus grand sérieux du monde on peut s'y pencher et se poser les bonnes questions. Tout en ayant une approche carrée et scientifique.

J'ai quelques doute sur l'affirmation que certaines enquêtes soient crédibles.

Pourtant c'est le cas, certaines le sont. Quand elles ont un protocole sérieux, une approche scientifique, et une démarche viable. La on peut avoir une enquête sérieuse, avec des résultats plutôt crédibles et intéressants. Après rien ne dit que ces résultats seront vraiment paranormaux, ils pourront être explicables. Mais au moins ça a le mérite d'exister. C'est souvent difficile d'expliquer ça en France, ou les esprits sont plutôt fermés. Et la je ne parle pas de délire de la tv mainstream et tout ce qui en découle, mais d'enquêtes sérieuses.

Tu pourrais me donner les références de ces enquêtes ? Personnellement, je n'ai lu que des articles sur les expériences de mort imminente. Si c'est de cela que tu parles, il ne s'agit en aucun cas d'enquêtes sur la vie après la mort.

Je suis dubitatif aussi sur le sérieux de ces enquêtes et sur la possibilité même d'avoir des protocoles scientifiques concrets pour analyser de tels phénomènes.
En médecine, je le rappelle, la parole d'un expert ne vaut "rien" sur le plan scientifique.
Il faut plusieurs études, randomisés, contrôlés, en double aveugle, si possibles multicentriques et internationales, remplissant plusieurs critères précis, avant de pouvoir considérer quelque chose comme une "preuve", d'ailleurs avec des distinctions de plusieurs niveaux de preuves.

Henri a écrit:

Personnellement, je n'ai lu que des articles sur les expériences de mort imminente. Si c'est de cela que tu parles, il ne s'agit en aucun cas d'enquêtes sur la vie après la mort.

Les articles sur les NDE ne sont pas des enquêtes mais des témoignages. Sachant que pour beaucoup ce phénomène est explicable, c'est une réaction du cerveau.

Pour les références sur une enquête et les protocoles je vais chercher tout ça. Et le mettre dans la partie adéquate du forum, car la on s'éloigne un peu du sujet.

Meilleurs vœux à tous.

En ce premier janvier, ma machine à citations a sorti le proverbe chinois que voici :

Les principes gouvernent les gens honnêtes, les lois gouvernent les gens méchants.

Espérons qu’en 2016 on ait plus à se satisfaire des principes que des lois, même s’il faut les deux dans un monde où les gens de la première catégorie sont quand même, et heureusement, la majorité.

J'aurai plutôt tendance à dire l'inverse, on trouve plus de gens faux tordus que de gens vrais et honnêtes. Ces derniers sont rares et précieux, et on peut toujours compter sur eux.

Oui, c'est ce qu'on a tendance à penser. C'est ce que la majorité des gens aime penser. Mais s'ils pensent comme ça, on peut en conclure qu'ils se situent eux-même dans la catégorie des gens honnêtes. Et comme ils sont la majorité, c'est bien la preuve qu'ils se trompent.

Henri a écrit:

Meilleurs vœux à tous.

En ce premier janvier, ma machine à citations a sorti le proverbe chinois que voici :

Les principes gouvernent les gens honnêtes, les lois gouvernent les gens méchants.

Espérons qu’en 2016 on ait plus à se satisfaire des principes que des lois, même s’il faut les deux dans un monde où les gens de la première catégorie sont quand même, et heureusement, la majorité.

Bonne année à toi également.

Je propose une variante :

Les Princes hippies gouvernent les gens honnêtes, les Loas* gouvernent les gens méchants.

* NB : Loas (/lwa/, du français « les lois » sont les esprits de la religion vaudou.

Ne cherchez pas trop de sens à tout ça.

Henri a écrit:

Oui, c'est ce qu'on a tendance à penser.

Hélas de moins en moins de gens pensent. Ce sont en grande majorité plus des moutons qui suivent le mouvement sans réfléchir, sans sens critique, ni le recul nécessaire sur les choses.

Aujourd’hui 2 janvier 2016, ma machine à citations a pondu :

Quelle chimère est-ce donc que l’homme ? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradiction, quel prodige ? Juge de toute chose, imbécile ver de terre, dépositaire du vrai, cloaque d’incertitude et d’erreur, gloire et rebut de l’univers.
Blaise Pascal — Pensées, 1670.

Des réactions ?

Un peu trop grandiloquent et manichéen pour moi...
Je préfère largement :"L'homme est un roseau, mais c'est un roseau pensant" qui traduit mieux à mon sens la dualité entre force et faiblesse chez l'homme.

"Gloire et rebut de l'univers", c'est d'après moi donner à l'homme trop d'importance dans un sens comme dans l'autre.
Sinon je suis d'accord sur le fond, beaucoup trop d'hommes s'accrochent à des dogmes et des préjugés sans l'ombre d'une réflexion construite, et se contentent d'être des perroquets.
Le poids de l'éducation est primordial : respect des autres et valeurs humaines, instruction et recherche d'objectivité.
Pour le côté chimérique et contradictoire, je suis d'accord aussi. L'homme est capable du pire comme du meilleur. Je me suis souvent dit que l'humanité serait une énigme pour une rencontre E.T. Comment juger l'humanité en fonction de quelques individus dans un sens ou dans l'autre, qui sont à des pôles opposés.

Je pense plutôt que l'homme est capable du peilleur comme du mire.

Entièrement d'accord. Toutefois, je refuse le manichéisme que cela pourrait impliquer. Personne n'est tout blanc ou tout noir, la nature humaine est plus complexe que ces deux extrêmes je pense.

On est d'accord l'homme est capable du meilleur comme du pire. Néanmoins on trouve certaine personnes d'une noirceur absolue, avec une absence totale d'empathie (signe plus que négatif pour moi) ou on ne retrouvera rien de bon. Et d'autres avec une véritable âme, des personnes des vraies, bien sur avec leurs défauts, mais sur qui on pourra vraiment compter.
L'homme c'est avant tout la complexité de l'âme humaine et sa dualité.

C'est vrai, il existe des personnes totalement dénuées d'empathie, ce sont ce qu'on appelle des psychopathes. Parmi ces personnes, certaines sont des criminels dangereux, mais d'autres n'ont jamais tué ni accompli d'actes de violences. Toutefois, les unes comme les autres sont des cas très particuliers qui relèvent de la psychiatrie et il n'est pas du tout certain que les gens qui ont commis les plus grands crimes dans l'Histoire - des crimes qui ont marqué l'Histoire précisément - étaient tous des psychopathes. Certains, et peut-être même la majorité, étaient des hommes - et des femmes (en moins grand nombre) - parfaitement sains d'esprit mais qui avaient quelque chose que la grande majorité des hommes ne recherche pas : la soif du pouvoir. Je pense que cette soif, ce goût du pouvoir, a fait commettre beaucoup plus de crimes - et de plus terribles - que tous les psychopathes du monde.
Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : le goût du pouvoir ne provoque pas nécessairement la passion du crime chez tous ceux qui le partagent. Toute la complexité de l'âme humaine est bien là, en effet.

On va en effet effectivement éviter de tomber dans un manichéisme primaire, et un monde binaire avec d'un coté les bons et de l'autre les méchants. Ce serait un raccourci un peu trop facile et ce n'est pas aussi simple que ça. Néanmoins si je devais donner une définition du mal, au sens large du terme, ce serait le manque d'empathie. Ca caractérise à mes yeux ce qu'il y a de plus mauvais chez l'être humain.

La soif du pouvoir, de l'argent ce sont en effet les plus grandes sources et les bases de nombreux crimes, qui n'étaient pas à la base fait forcement par des psychopathes. C'est moins instinctif qu'une réaction d'un psychopathe, mais plus froid et calculateur. Certains tueraient père et mère pour le pouvoir et la richesse.
Oui la complexité de l'âme humaine...

On passe un peu de la philosophie à la psychologie, mais je me demande si, chez les "obsédés" du pouvoir, il n'y a pas en fait une réaction contre un sentiment, un complexe d'infériorité ? D'où une revanche, l'envie de dominer les autres comme on a été (ou comme on s'est ressenti) dominé soi-même...
Je ne fais pas de cette hypothèse une généralité bien sûr, mais je pense qu'elle est à prendre en compte dans pas mal de cas.

Bonjour à tous.

La citation de ce dimanche 3 janvier est attribuée à Georges Bernard Shaw.

Le patriotisme, c’est simplement la conviction que, du moment que vous y êtes né, votre pays est nécessairement supérieur à tous les autres.

De Georges Bernard Shaw (écrivain irlandais - 1856-1950 - bel âge !) nous trouvons aussi dans nos engrenages :

• Quand un imbécile fait quelque chose dont il a honte, il affirme que c’est son devoir.
• L’assassinat sur l’échafaud est la forme la plus exécrable d’assassinat parce qu’il est investi de l’approbation de la société.
• ... plus vous prouverez que Napoléon n’était qu’un vulgaire imbécile et un snob mesquin, plus il devient inquiétant que ce petit officier corse subalterne [...] ait dominé l’Europe pendant tant d’années.
• Le pire péché envers nos semblables, ce n’est pas de les haïr, mais de les traiter avec indifférence; c’est là l’essence de l’inhumanité.
• Liberté implique responsabilité. C’est là pourquoi la plupart des hommes la redoutent.


et pour “patriotisme” nous trouvons également :

• Au fond de tout patriote il y a la guerre : voilà pourquoi je ne suis pas patriote. (Jules Renard — Journal, 1887-1910)

A propos de la citation de Bossuet.

En fait, loin d'être un "dérèglement de l'esprit", c'est au contraire son fonctionnement "normal", ce qui ne veut pas dire qu'il soit efficace pour en tirer des raisonnements justes. Pour cela, il faut faire un effort contre ce fonctionnement de notre esprit hérité de nos très lointains ancêtres d'avant l'histoire, d'avant l'écriture, d'avant la philosophie, d'avant la science.

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Bonjour à tous... et à toutes ?...

Y a-t-il des “toutes”, des “toutoutes”, des “louloutes” dans le forum ? On dirait que ma machine à citations s’en inquiète aujourd’hui.

Les femmes souffrent l’histoire et ne la font pas.

C’est de Ana Maria Araujo, in Tupamaras – des femmes de l’Uruguay, 1980.

Qui est Ana Maria Araujo ? C’est une sociologue uruguayenne, professeur de philosophie à Montevideo. Cette ancienne militante du Movimiento de Liberación Nacional Tupamaros a publié pendant son exil à Paris dans les années 1970 le livre Tupamaras – des femmes de l’Uruguay (1980, éditions des femmes) dans lequel elle repense et interroge son histoire, sa lutte politique en Uruguay avec d’autres guérilleras du mouvement Tupamaros. Partant de la constatation que « les femmes souffrent l’histoire et ne la font pas » et que, loin d’être atténuée, l’oppression de la femme à l’intérieur des organisations révolutionnaires s’y trouve renforcée, Ana Maria Araujo pose le problème de l’exclusion et de l’exil, que ce dernier soit intérieur ou non.