Messages : 5579 Date d'inscription : 31/08/2012 Age : 50 Localisation : La Principauté de Montbéliard Emploi/loisirs : Paladin - aime la littérature, la musique, les voyages, découvrir d'autres cultures Humeur : Agréable et courtoise
Sujet: Re: PARLONS PHILOSOPHIE... Mar 14 Mar - 17:41
C'est pas forcément religieux. Je pense que, de toute façon, quoique l'on fasse comme projet, quoique l'on désire, nul ne sait ce qui peut arriver et il suffit d'un grain de sable pour tout emporter. Est-ce que c'est la volonté de Dieu ? De la Providence ? De la malchance ? Du hasard ? Chacun a le droit d'avoir son idée sur le sujet.
C'est juste une question d'humilité. Cela ne signifie pas qu'il faille renoncer à vivre, à faire des projets, à avoir des rêves. Mais il faut prendre conscience que la vie, parfois, ne se déroule pas comme prévu et que l'on n'y peut rien.
Voilà pourquoi, avant d'entamer un projet, je me dis toujours "inch'Allah" en espérant pouvoir le mener à terme. Mais si je n'y parviens pas, c'est pas de ma faute, j'aurais au moins essayé. C'est ce qui compte.
cdang
Messages : 1464 Date d'inscription : 15/10/2014 Localisation : Le Havre (76)
Sujet: Re: PARLONS PHILOSOPHIE... Lun 20 Mar - 13:24
Ou alors il y a la version anglaise : shit happens
Gorak
Messages : 5579 Date d'inscription : 31/08/2012 Age : 50 Localisation : La Principauté de Montbéliard Emploi/loisirs : Paladin - aime la littérature, la musique, les voyages, découvrir d'autres cultures Humeur : Agréable et courtoise
Voilà une méditation qui devrait être affichée dans tous les cabinets ministériels et enseignée dans toutes les écoles d'administration.
Chaque soir, nos élus devraient se la répéter en boucle avant de s'endormir.
La GRANDEUR. On ne fait rien sans la grandeur. Quand on a des responsabilités politiques, quel que soit son étiquette, son parti, rien ne devrait passer avant la grandeur de la France et l'intérêt général de la nation.
Une grande leçon de philosophie politique à rappeler d'urgence aux onze prétendants au trône présidentiel.
rien ne devrait passer avant la grandeur de la France et l'intérêt général de la nation.
Disons que le « rien » me gêne, car c'est la porte ouverte aux pires exactions au nom de (je pense aux essais nucléaires en Algérie et en Polynésie). Mais « peu », là oui, je serais d'accord.
Quant à la grandeur de la France, elle passe par celle et ceux qui la représentent, et donc là, on peut dire que cela va plutôt mal. Pour moi, il faudrait que les politiques comprennent enfin (ou qu'on leur fasse comprendre) qu'être au pouvoir c'est être AU SERVICE DE et non pas SE SERVIR.
_________________ Goburlicheur de chrastymèles
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Gorak
Messages : 5579 Date d'inscription : 31/08/2012 Age : 50 Localisation : La Principauté de Montbéliard Emploi/loisirs : Paladin - aime la littérature, la musique, les voyages, découvrir d'autres cultures Humeur : Agréable et courtoise
Sujet: Re: PARLONS PHILOSOPHIE... Mar 26 Sep - 15:06
Est-il absurde de désirer l'impossible ?
Gorak
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Sujet: Re: PARLONS PHILOSOPHIE... Mar 9 Jan - 9:48
Jean-Paul SARTRE / L'Existentialisme est un Humanisme
Cette thèse, très à la mode dans les années 1960, fut une réponse aux critiques faites par des penseurs chrétiens et marxistes, et en particulier par les communistes - dont il souhaitait se rapprocher.
Selon Sartre :
La liberté de l'Homme est telle dans son propre devenir que nul ne peut prédire même très grossièrement quel tour l'Histoire prendra demain. Cela le conduit à rejeter l'optimisme des marxistes (que ne partageait pas Marx) sur les « lendemains qui chantent » et qui peuvent fort bien ne jamais être au rendez-vous.
La morale kantienne est également critiquée. Sartre prend notamment l'exemple d'un jeune homme ayant le choix entre s'occuper de sa mère ou rejoindre les résistants à Londres.
Dans les deux cas, la maxime de son action n'est pas morale puisqu'il sacrifie nécessairement une "fin en soi" en la réduisant au rang de « moyen » : abandonner sa mère étant le moyen de rallier Londres, abandonner les combattants étant en revanche le moyen de s'occuper de sa mère…
C'est l'illustration de sa célèbre, et spécifique, théorie des lâches et des salauds : "Les uns qui se cacheront, par esprit de sérieux ou par des excuses déterministes, leur liberté totale, je les appellerai lâches ; les autres qui essaieront de montrer que leur existence est nécessaire, alors qu'elle est la contingence même de l'apparition de l'homme sur la terre, je les appellerai salauds".
La postérité en retiendra deux phrases, à titre d'aphorisme : « l'existence précède l'essence » et « l'homme est condamné à être libre ».
cdang
Messages : 1464 Date d'inscription : 15/10/2014 Localisation : Le Havre (76)
Sujet: Re: PARLONS PHILOSOPHIE... Mar 9 Jan - 10:14
J'ai découvert une nouvelle acception de l'existentialisme : en jeu de rôle, ça désigne le fait d'un personnage ne se construit pas tant a priori (en début de campagne, création de perso traditionnelle) que pendant la partie.
Puisque le personnage fictionnel n'existe que dans la mémoire des joueuses, ce n'est pas tellement ce que la joueuse a décidé au début (caractéristiques, background) qui définit le PJ mais surtout ce qu'il a vécu, les décisions de la joueuses en jeu.
Le personnage est donc défini par son vécu, ses actions, ses décisions, bref son existence.
Le terme a été introduit (à ma connaissance) par Frédéric Ferro dans sa conférence « Personnage et personnalité », à propos du caractère (alignement) :
Et il y a pour moi bel et bien un rapport à la philosophie. D'une part parce que la manière de jouer ou de représenter la réalité en jeu dérive des opinions des joueuses ou de l'autrice, d'autre part parce que le jeu de rôle peut être vu comme une manière d'expérimenter des monde, il a donc une dimension méta-physique (selon Romaric Briand).
Gorak
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Sujet: Re: PARLONS PHILOSOPHIE... Dim 21 Jan - 19:50
Peut-on rire de tout ?
L'avis de l'humoriste Jean-Yves Lafesse sur le sujet. Très intéressant. Et instructif.
Gorak
Messages : 5579 Date d'inscription : 31/08/2012 Age : 50 Localisation : La Principauté de Montbéliard Emploi/loisirs : Paladin - aime la littérature, la musique, les voyages, découvrir d'autres cultures Humeur : Agréable et courtoise
Sujet: Re: PARLONS PHILOSOPHIE... Mer 24 Jan - 17:13
La quête du bonheur, selon Arnaud Desjardins.
A méditer.
Gorak
Messages : 5579 Date d'inscription : 31/08/2012 Age : 50 Localisation : La Principauté de Montbéliard Emploi/loisirs : Paladin - aime la littérature, la musique, les voyages, découvrir d'autres cultures Humeur : Agréable et courtoise
Sujet: Re: PARLONS PHILOSOPHIE... Lun 5 Mar - 9:52
Le Devoir supprime-t-il la liberté ?
La vraie liberté est une absence de toutes contraintes, l'expression de nos satisfactions personnelles qui ne sauraient rencontrer aucun obstacle à leur épanouissement et surtout aucun interdit normatif faisant peser sur nous une menace en cas de transgression.
Ainsi le devoir, en tant qu'il nous oblige et interdit de faire tel ou tel acte, à l'encontre de nos propres désirs semble incompatible avec l'idée même de liberté.
Parce que nous vivons en communauté, nous ne sommes pas libres. Nous avons des devoirs envers les autres et notamment le premier d’entre eux, celui de respecter la liberté d’autrui et de ne rien faire qui puisse l'entraver.
Alors, le devoir supprime-t-il la liberté ?
En théorie, je répondrais oui mais en tant que personne pragmatique, réaliste et aimant le bon sens, je ne peux admettre raisonnablement qu’il serait folie d’agir de manière totalement débridée. La vie en société serait vite ingérable et invivable.
Donc, je dirais que la liberté, c'est un contrat. Un contrat que l’on passe avec les autres.
Gorak
Messages : 5579 Date d'inscription : 31/08/2012 Age : 50 Localisation : La Principauté de Montbéliard Emploi/loisirs : Paladin - aime la littérature, la musique, les voyages, découvrir d'autres cultures Humeur : Agréable et courtoise
Sujet: Re: PARLONS PHILOSOPHIE... Mar 13 Mar - 14:01
Vaste question d'ordre philosophique et social :
Que faire si un individu refuse d'obéir à la volonté générale ?
Dans son "Contrat Social", Jean-Jacques Rousseau laisse entendre que si un individu fait prédominer ses propres intérêts avant ceux du corps politique (sous entendu la nation) tout entier, celui-ci devra les mettre sous le tapis pour le soumettre à la volonté générale.
D'où l'idée du "pacte social" qui ne saurait être rompu car seul le pacte social apporte aux citoyens une authentique et véritable liberté.
Mais sachant que la "volonté générale", c'est 50,1% alors quoi ? On devrait se plier, se soumettre, à ce qu'elle veut sachant qu'il faut aller dans sons sens, dans sa direction, dans ses désirs, dans son style de vie, de travail, d'alimentation et de tout ce qui va avec ?
Nous ne sommes pas que des "citoyens" ; nous sommes aussi des individus, uniques : je suis unique, vous tous êtes uniques. Nous avons tous nos désirs, nos plaisirs, nos envies, nos goûts, nos opinions. Mais, depuis l'aube des temps, tous les systèmes de masse, de la démocratie au communisme, en passant par le fascisme et le capitalisme, n'ont fait que faire plier l'individu pour le soumettre à la "volonté générale".
Alors, la solution pour exister vraiment, selon ses propres choix, serait-il finalement l'anarchie ?