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 LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE

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VIC

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MessageSujet: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeMer 5 Sep - 17:56

SURVOL DE L'HISTOIRE DE LA MEDECINE DES CIVILISATIONS ANTIQUES, Partie I : La trépanation

Avertissement : cette petite histoire est adaptée d'un cours d'Histoire de la Médecine dispensée à l'Université par un Maître en la matière.
Je ne fais qu'en reprendre les éléments les plus marquants en les simplifiant à la destination du grand public, en l'agrémentant d'articles et de photos glanés sur le web.
Cette adaptation ne peut prétendre à faire autorité en aucune manière : prenez la simplement comme une introduction pour s'instruire tout en se divertissant.



Cette histoire de la médecine commence entre -3000 et - 1000, où l'on s'aperçoit que la trépanation se pratiquait déjà :
on a retrouvé plus de 500 crânes trépanés pendant cette période, dont la moitié en France environ.

La trépanation est une technique de perçage qui consiste à pratiquer un trou en réalisant une découpe circulaire.
C'est  le nom générique d'une opération chirurgicale qui consiste à pratiquer un trou, grâce à un appareil — de type foret — appelé trépan, dans la boîte crânienne ou à enlever un morceau d'os crânien afin d'accéder au cerveau, notamment pour soulager une hypertension dans la boîte crânienne.

LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Trepan10
Crâne de jeune fille trépanée au silex, Néolithique (3500 av. J.-C.) ; la patiente a survécu.
La trépanation est la forme la plus ancienne de chirurgie dont il existe des preuves physiques. L'examen de crânes fossiles montre que des opérations de ce type étaient réalisées dès le Néolithique, voire le Mésolithique. Dans la Grèce Antique, la trépanation est décrite par Hippocrate.

Autrefois, on effectuait des trépanations sur les patients atteints de fractures du crâne, de convulsions, d'épilepsie ou de troubles mentaux. La trépanation était vue comme un moyen de faire sortir les esprits malins qui occupaient un hôte. Les morceaux d'os découpés servaient ensuite d'amulette protectrice. Dans les civilisations égyptienne et sumérienne, on allait jusqu'à prélever des disques d'os crânien sur les cadavres. Dans certains ouvrages tibétains, la trépanation est présentée comme un moyen d'ouvrir le troisième œil.

Dans certaines civilisations disparues, il semble que la trépanation ait été associée aux déformations crâniennes pratiquées dès la prime enfance sur certains sujets afin de marquer des différences hiérarchiques, sociétaires ou de clan d'un groupe d'individus par rapport à d'autres (exemple: la civilisation de Paracas, au Pérou).



LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Skull10


La trépanation Inca :

le sujet était préalablement rasé, recevait sur la peau des feuilles de coca pendant 24 heures afin d'avoir une sorte d'anesthésie locale, en plus de la consommation de coca par le sujet. La trépanation se pratiquait avec un couteau d'obsidienne. Avant la fermeture, le chirurgien plaçait une sorte de prothèse qui pouvait être une plaque d'or, d'argent, ou de coucourbe. La suture était ensuite réalisée avec des mandibules de fourmis :
En mettant les mandibules sur les berges des plaies et en les décapitant les fourmis, l'acide formique libéré servait d'antiseptique.
Les jours suivants, on appliquait sur la plaie du miel comme antibactérien (très forte osmolarité du glucose comme lyophilisant).
( J'ajoute qu'il existe un hôpital en France où l'un des Chef de Service traite les plaies de certains de ses patients avec divers miel sélectionnés soigneusement pour leur qualité de cicatrisation, sans compter que cela coûte moins cher que certains produits pharmaceutiques commercialisés.)
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MessageSujet: LE CABINET DE LA GUERISSEUSE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeMer 5 Sep - 18:57

Stupéfiant ! Shocked Shocked (Le coup des fourmis et de leurs mandibules est proprement incroyable)
Je ne voyais pas la trépanation comme une perforation, mais plus comme un "découpage" latéral, pour ouvrir ensuite le crâne comme on soulève un couvercle...
Je ne sais plus dans quel amphithéâtre de la Rome antique, mais les archéologues y ont découvert un graffiti par lequel un gladiateur remercie un médecin qui lui a ouvert le crâne pour lui ôter un éclat de métal fiché à l'intérieur. Ce qui est fou, c'est qu'il n'y avait pas d'anesthésie à l'époque ! Fallait serrer les dents...
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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeMer 5 Sep - 20:29

Oui, j'ai aussi été très impressionné par le coup des fourmis, c'est mon anecdote préféré je crois.
Et savoir qu'on utilise toujours le miel aujourd'hui remet les choses en perspective.
Je regarderai pour le graffiti, mais le chapitre sur la médecine des Romains n'est pas pour tout de suite.

Je prévois justement un chapitre par semaine, en y mettant quand elles existent quelques anecdotes surprenantes.
Avec des illustrations bien sûr, autant en profiter.

Le prochain chapitre sera sur la médecine Assyrienne...


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Youpi l'alchimiste

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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeVen 7 Sep - 0:16

Cette histoire de sutures à la fourmi a piqué ma curiosité et j'ai trouvé une petite référence sur la suture au travers des ages, il me semble avoir entendu que les amérindiens utilisaient lers cheveux pour cette opération.
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MessageSujet: LA MEDECINE ANTIQUE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeVen 7 Sep - 12:54

Youpi l'alchimiste a écrit:
Cette histoire de sutures à la fourmi a piqué ma curiosité et j'ai trouvé une petite référence sur la suture au travers des ages, il me semble avoir entendu que les amérindiens utilisaient lers cheveux pour cette opération.

Je mets ton lien en gras car je ne l'ai vu appraître qu'en te citant.

J'ai tourvé un autre petit extrait qui dit que les fourmis avaient aussi une utilisation en Inde:

"Les plaies étaient traitées par extraction éventuelle des
corps étrangers suivie de sutures, musculaires et cutanées,
bandages, emplâtres, à sec ou gras . Les cheveux,
les crins, les fibres végétales étaient utilisés. Un agrafage
pouvait être fait avec de longues épines d’agaves, voire
des mandibules de fourmis géantes (Inde ; Amérique du
Sud"
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Astre*Solitaire

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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeMer 3 Avr - 9:18

Je vais faire comme tout le monde parce que le coup des fourmis... Shocked Shocked et du miel Shocked .
Je me demande comment ils ont fait ou plutôt comment leur est venue l'idée d'utiliser des mandibules de fourmis décapitées pour suturer une plaie.
Cela renvoie probablement à une bien meilleure observation et intégration dans le milieu naturel, par rapport à nous autres, modernes, complètement coupés de notre environnement.

Pour la douleur, il me semble qu'en Afrique, on fasse encore des opérations bénignes (locales) sans anesthésie et qui sont assez bien supportées par le patient. Je ne peux pas affirmer la vérité de ce que je viens d'écrire, ce sont des souvenirs de lecture. Mais n'y aurait-il pas un rapport entre craindre la douleur et avoir mal ?

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MessageSujet: LA MEDECINE ANTIQUE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeJeu 4 Avr - 15:55

Pour ma part, j'en suis convaincu. Il n'y a qu'à voir les effets du Placebo (pas le groupe...) :
On donne à un patient qui se plaint de ne pas pouvoir dormir un truc complètement bidon en lui faisant croire que c'est un somnifère et il s'endort...
J'avais lu un article assez incroyable sur les fameux sprays utilisés par les asmathiques : une bonne partie ne contiendraient en fait rien de spécial ! Le simple fait d'être intimement convaincu et persuadé d'aller mieux, d'être soulagé, après son utilisation serait à l'origine du soulagement en question.
Le pouvoir de l'inconscient reste assez fantastique et largement méconnu.
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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeSam 28 Nov - 12:44

La médecine des Pharaons

Elle était considérée comme la plus efficace et réputée du monde antique. Au-delà des inévitables prières, rituels et incantations magiques qui l'entouraient, la médecine des Pharaons réalisait déjà des interventions stupéfiantes.

Ainsi, les anciens égyptiens connaissaient le bridge. Non, pas le jeu de cartes, mais la prothèse dentaire.
Les égyptiens souffraient régulièrement d'attrition, une érosion très forte de l'émail qui finit par réduire la dent à un simple chicot. En cause, les meules qui servaient à moudre le grain et d'où se détachaient d'innombrables particules de grès, provoquant des abcès douloureux. Les dentistes égyptiens avaient trouvé la solution : on a retrouvé dans la bouche de momies de véritables prothèses dentaires. Trois dents (deux fausses et une "vivante") maintenues ensemble par un fil d'or. La vraie dent servait d'appui à la prothèse et le fil d'or passait par un trou percé dans les dents pour les maintenir ensemble. Une couche de tartre importante déposée sur les dents prouvait que cette prothèse avait servi longtemps avant la mort de son propriétaire. Les fausses dents pouvaient être en os ou en ivoire, taillées et grattées pour s'implanter dans la gencive.
En témoignent les "molaires de Guizeh", deux molaires probablement déchaussées réunies par un fil d'or torsadé pour les empêcher de tomber :

LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE 07-01310

Dans un pays où la lumière est très vive, on ne s'étonnera pas que les égyptiens aient été de brillants ophtalmologistes. Déjà, on se protégeait des réverbérations du soleil par le maquillage, de l'antimoine appliqué sur les paupières et les cils. Les médecins utilisaient également des onguents pour soulager les paupières brûlées ou irritées des tailleurs de pierre, exposés à la forte poussière soulevée par leur travail. On utilisait alors le miel, cicatrisant et antiseptique ainsi que l'eau de rose, apaisante et purifiante.
On ne sait pas si les égyptiens pratiquaient des opérations comme celle de la cataracte, mais leur savoir étonne : ainsi, ils recommandaient le foie, quelque soit la forme, pour remédier à l'héméralopie (diminution de la vue quand la lumière baisse). Or, pendant très longtemps, la médecine occidentale préconisa pour ce trouble de l'huile de foie de morue...

Soucieuses de s'éviter des grossesses à répétition, les belles égyptiennes avaient certaines préparations à leur disposition. La plus connue est celle d'un "suppositoire" vaginal à base d'excréments de crocodile ou une petite éponge imbibée de miel et d'essence d'acacia. On peut en sourire, mais ces mélanges produiraient pourtant bien une sorte d'acide lactique qui ralentit considérablement la mobilité des spermatozoïdes ou qui se révèle spermicide...
Les égyptiens avaient également compris qu'un objet introduit dans l'utérus peut empêcher une grossesse. Ils auraient donc eu recours aux premiers stérilets, de fins tubes de plomb remplis de graisse animale et introduits dans l'utérus.
Encore plus fort : les égyptiens auraient eu leur test de grossesse ! La femme voulant savoir si elle était enceinte humectait de l'orge avec son urine. Si l'orge ne poussait pas, cela voulait dire qu'elle n'était pas enceinte. La science moderne l'a confirmé : l’urine des femmes qui ne sont pas enceintes contient une substance qui empêche en effet l’orge de pousser...

Les préservatifs ? Ils sont là :

LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Pryser10

En lin humecté d'huile d'olive ou taillés dans des vessies ou boyaux d'animaux. Il semblent qu'ils étaient plus prévus pour éviter les maladies infectieuses que les grossesses non désirées. On peut sourire de leur étanchéité, mais pour l'époque...
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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeDim 31 Mai - 21:05

Mithridate et la mithridatisation

LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Images13

Mithridate VI était le roi du Pont, un royaume antique au cœur de l'actuelle Turquie et qui contrôlait le trafic de la Mer Noire et du détroit du Bosphore.

Personnage riche, puissant et cultivé, il fût un farouche opposant de Rome, qu'il combattît pendant plus de 25 ans, avant de perdre son royaume et sa vie.
Mais il est resté également dans l'Histoire pour le procédé qu'il aurait inventé et qui porte son nom, la mithridatisation. Le fait d'ingérer régulièrement, à des doses infimes puis croissantes, un produit toxique afin de s'en immuniser. Dans le cas de Mithridate, ce fût le poison, qu'il redoutait. Le souverain aurait étudié tous les différents poisons de son époque et leurs antidotes, avant de commencer à en ingérer, selon un régime très précis, à doses soigneusement calculées. Progressivement, les doses étaient augmentées, jusqu'à introduire dans l'organisme une dose maximale nommée "dose d'entretien" qui sera ensuite répétée à intervalles réguliers. L'opération devait être parfaitement réglée, le dosage parfait, la moindre erreur pouvant être fatale.
Selon la légende, le procédé aurait trop bien fonctionné : vaincu par Pompée, Mithridate aurait voulu se suicider en s'empoisonnant mais le poison n'aurait eu aucun effet sur lui. Il demanda alors à un de ses gardes de le tuer.

La médecine moderne a constaté depuis l'inefficacité de la mithridatisation, que ce soit pour les poisons ou l'alcool. On pense qu'en fait le poison utilisé par le roi était éventé ou la dose trop faible (ses filles en avaient absorbé une partie avant lui et en étaient mortes). Appien rapporte la scène :

Mithridate sortit alors le poison qu'il portait toujours à côté de son épée et le mélangea. Alors deux de ses filles lui demandèrent de leur laisser une partie du poison d'abord, insistèrent avec énergie et l'empêchèrent de le boire jusqu'au moment où elles en eurent et l'avalèrent. Le poison agit immédiatement sur elles, mais pas sur Mithridate bien qu'il marchât rapidement pour en accélérer les effets parce qu'il s'était accoutumé à d'autres drogues, les essayant sans arrêt comme moyen de protection contre les empoisonnements. On appelle toujours ces poisons les poisons de Mithridate. Voyant un certain Bituitos, un chef galate, il lui dit : "J'ai souvent profité de ton bras droit contre mes ennemis. J'en profiterai encore plus si tu me tues et si tu me soustrais au danger d'être emmené dans un triomphe romain, moi qui fus un autocrate durant tant d'années, et le roi d'un si grand royaume, mais qui ne peux pas mourir maintenant par le poison parce que, comme un imbécile, je me suis immunisé contre d'autres poisons. Bien que j'aie prévu de m'immuniser contre tous les poisons qu'on mélange dans la nourriture, je ne me suis pas immunisé contre ce poison domestique, toujours le plus dangereux pour les rois, à savoir la trahison de son armée, de ses enfants et de ses amis". Bituitos, pris de pitié, rendit au roi le service qu'il demandait. (traduction de Philippe Remacle).

Il existe pourtant une application de cette technique, la désensibilisation, notamment contre les venins de serpents, les piqûres d'abeilles, de guêpes et autres.
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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeLun 1 Juin - 15:32

Outre le phénomène de désensibilisation on peut aussi distinguer le phénomène de tolérance qui ressemble un peu à la mithridatisation.

La tolérance est un phénomène induit par l'administration chronique de certains médicaments tels que les opioïdes, les barbituriques, les benzodiazépines, les bêta-2-mimétiques, les dérivés nitrés, certains vasoconstricteurs utilisés pour le traitement des rhinites…
En neurosciences, la tolérance est définie comme une réduction de l’effet d’une drogue sur le cerveau suite à une exposition antérieure. La tolérance est différente de la résistance à une drogue qui renvoie à une comparaison de sensibilité entre deux personnes (ou deux animaux) et indique que l’un a besoin d’une dose supérieure pour obtenir le même effet. En bref la résistance se manifeste lorsqu’on rencontre le produit pour la première fois alors que la tolérance s’exprime avec la répétition des prises.

Le développement de la tolérance ainsi que la résistance sont des facteurs de risque d’addiction. La tolérance parce qu’elle conduit l’individu à majorer sa consommation afin d’obtenir l’effet recherché, la résistance parce qu’elle oblige d’emblée l’individu à avoir une consommation élevée.

La tolérance peut être de deux types qui sont indépendants mais peuvent coexister :

- pharmacocinétique, correspondant à une augmentation du métabolisme et de l’élimination du produit, ou
- pharmacodynamique, encore appelée fonctionnelle, qui correspond à une diminution de la sensibilité du système nerveux au produit. Cette dernière forme met en jeu des modifications des neurones et de leurs synapses similaires à celles impliquées dans l’apprentissage et la mémoire.

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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeMar 2 Juin - 20:45

Et bam !
On va moins faire les malins, là.

Bon, j'ai tout relu deux fois pour être sûr d'avoir bien compris et au final, ben c'était vachement instructif, donc merci ^^.

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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeMer 3 Juin - 16:17

Donc, si j'ai bien compris…
- Le type qui tient bien l'alcool par exemple, parce qu'il a l'habitude d'en boire, c'est de la tolérance ?
- Par contre, le type qui boit un verre pour la première fois et ne ressent rien alors que son pote boit la même quantité pour la première fois et se retrouve bourré, c'est de la résistance ?
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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeMer 3 Juin - 18:58

Voyageur Solitaire a écrit:
Donc, si j'ai bien compris…
- Le type qui tient bien l'alcool par exemple, parce qu'il a l'habitude d'en boire, c'est de la tolérance ?
Oui c'est ça.

Tolérance :

se caractérise par une diminution des effets produits par une même dose de drogue et donc une perte de sensibilité à la substance. L’usager de drogues, pour ressentir les mêmes effets, doit consommer des doses de plus en plus fortes ou augmenter la fréquence des prises.


Voyageur Solitaire a écrit:

- Par contre, le type qui boit un verre pour la première fois et ne ressent rien alors que son pote boit la même quantité pour la première fois et se retrouve bourré, c'est de la résistance ?
Pas tout à fait : ici, pour les besoins de l'exemple et pour bien faire la distinction avec la tolérance (forcément acquise), j'ai parlé de la résistance "innée", dépendant de la génétique et variable selon les individus (et leur poids, par rapport à la quantité ingérée : il est logique qu'un colosse supporte mieux la même dose donnée à un chétif). Résistance ne signifie donc pas forcément premier contact avec le produit.
Parce que concrètement, tout le monde emploie le terme de résistance, un peu quelque soit le terme : tu résistes aux effets de l'ivresse, ou pas.
Donc oui, il faudrait faire le distingo entre la résistance de base, innée, et toutes celles de l'instant T plus tard.

Au passage, parler de résistance c'est assez pratique dans le langage courant, mais résistance à quoi en ce qui concerne l'alcool qui produit plusieurs effets :
résistance à l'état d'ébriété, des troubles de l'équilibre, des troubles du cour de la pensée (altération de la pensée), résistance aux émotions (joie, tristesse, irritabilité).
Bref, résistance à plusieurs effets.

Enfin, 2 lignes sur la génétique. On connaît la vulnérabilité de certains Asiatiques (rôles des enzymes dans la dégradation des produits toxiques, ou qui libère l'effet toxique lors de la dégradation, je vous passe les détails). Mais il y a bien d'autres gènes encore, et plein d'inconnus. On sait par exemple que certaines personnes vont être beaucoup plus vulnérables aux addictions de part leur capital génétique. Et pas uniquement parce qu'ils reproduisent un schéma paternel ou lié à l'éducation, on parle bien de génétique.

Pour finir, on voit bien que le langage courant reste vague :
Certains disent : "je suis tolérant à l'alcool" en voulant dire qu'ils résistent bien, qu'ils "tolèrent" bien les effets, n'en subissent pas les conséquence. En ignorant que la tolérance est un phénomène acquis.



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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeMer 3 Juin - 19:41

Pour ma part, j'aurais plutôt spontanément tendance à dire : "Je suis résistant à l'alcool" pour dire que je le tiens bien comme on dit (ce qui n'est pas du tout le cas soit dit en passant…).
Par contre, j'aurais tendance à dire que je tolère plutôt bien un médicament, un traitement, une substance...
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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeDim 7 Juin - 20:01

Sémantique quand tu nous tiens. Personnellement, je dirais que je supporte bien l'alcool - et pas que je lui résiste, ou encore que je tiens bien l'alcool. Mais que je résiste à une maladie (et pas que je la supporte). Pour tolérance, j'aurais tendance à utiliser le verbe dans son sens d'acceptation de et le substantif pour cette forme d'habitude à. Mais je n'emploie pas ces mots dans leur acception médicale.

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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeMer 2 Aoû - 18:09

Saignées et lavements

Deux traitements très (trop) largement pratiqués, surtout en Occident, pendant des siècles. A noter que les deux sont très anciens et remontent à la plus haute antiquité.

La saignée était régulièrement pratiquée, surtout au XVIIème et XVIIIème siècles. Le médecin utilisait une lancette (sorte de scalpel ou bistouri) pour inciser le patient, recueillant son sang dans un récipient nommé cupule mais plus communément appelé "palette". Le but était de purger le malade de ses mauvaises "humeurs". Une bonne saignée ne devait pas dépasser quatre palettes de sang.

A l'époque, microbes et virus étaient inconnus, on parlait de miasmes et d'humeurs. Ces dernières étaient au nombre de quatre : le sang, la lymphe, la bile jaune et la bile noire, correspondant aux quatre éléments, l'eau, la terre, l'air et le feu. La maladie était vue comme un déséquilibre de ces humeurs et on évacuait donc le trop plein d'humeurs ou les humeurs mauvaises avec le sang lors de la saignée. En général, on incisait au pli du coude après application d'eau chaude pendant que le patient serrait fortement un bâtonnet. Mais comme les saignées étaient fréquentes (Louis XIV subissait une saignée tous les 15 jours...), on la pratiquait aussi au pied, à la cheville, à l'oreille... Les médecins avaient répertorié 53 endroits du corps possibles pour pratiquer la saignée. Quant à son efficacité...

LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Musee-10

museedeshospitalieres.qc.ca

Le lavement était aussi un moyen de purger le corps de ses mauvaises humeurs. C'était l'affaire de l'apothicaire qui, au moyen d'une grosse seringue, en étain le plus souvent, injectait dans l'anus du patient ou de la patiente jusqu'à un litre d'eau tiède. Ce qui entraînait rapidement un besoin urgent d'aller à la selle pour se soulager et se vider les intestins... Le lavement pouvait être de confort également, en cas de constipation ou pour soulager un système digestif trop chargé après quelques excès de table. Mais c'était aussi un traitement préventif et une habitude hygiénique régulière. Pour info, Louis XIV aurait subi 2000 lavements dans sa vie...
Cette pratique pas très glamour était encore en faveur dans les années 1960 chez les stars féminines d'Hollywood, dans un but esthétique : on se faisait un lavement pour compléter un régime, affiner sa silhouette ou par mesure d'hygiène intime. On prenait également des traitements médicamenteux par ce moyen, considéré comme plus efficace que par voie orale. Marilyn Monroe avait régulièrement recours au lavement : elle en prenait à l'hydrate de chloral pour dormir par exemple (ce qui serait la cause de sa mort pour certains. Sa gouvernante, Eunice Murray, lui aurait administré son lavement régulier à l'hydrate de chloral en ignorant que Marilyn avait pris auparavant du Nembutal, un barbiturique. Le mélange des deux substances aurait été fatal).

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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeJeu 3 Aoû - 20:46

Ironiquement, les saignées sont toujours pratiquées en médecine occidentale de nos jours, dans nos hôpitaux français. En effet, c'est le principal traitement de l'hémochromatose, une maladie de surcharge en fer. Pour l'anecdote, les scandinaves seraient davantage touchés par cette maladie à cause de leur capital génétique : leur ancêtres scandinaves étaient épargneurs de fer (trop rare dans leur alimentation, donc leur corps en faisait des stocks). Sauf qu'aujourd'hui, avec une alimentation occidentale sans pénurie de fer, ce qui était autrefois un avantage génétique s'est transformé en désavantage. On a le même principe avec certains esclaves d'Afrique Noire qui étaient épargneurs de sodium, et dont les descendants fréquentant les McDo se retrouvent surchargés en sel, et sujets à l'hypertension artérielle. Étonnant non ?
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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeVen 4 Aoû - 6:10

Etonnant en effet, c'est assez fou qu'aujourd'hui on utilise encore cette pratique pour "purger" le sang. Le fait de saigner le patient ne provoque-t-il pas une fatigue ou un affaiblissement plutôt qu'autre chose ?

Il y a aussi la pratique des ventouses qui est toujours présente dans certaines médecines traditionnelles. Dans certains pays d'Asie, on les utilise encore pour soulager certains maux ou compléter un massage des points d'acupuncture. Parfois, cela se fait même dans la rue, comme on l'a vu dans le sujet sur les massages. La cupping therapy comme on l'appelle serait même très prisée de certains athlètes de haut niveau pour soulager les douleurs et le stress musculaire et de certaines stars pour drainer le corps.
Une pratique (une mode ?) à l'efficacité non prouvée pour beaucoup de scientifiques et même interdite dans certains pays.
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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeVen 4 Aoû - 8:29

Tout dépend de la quantité de sang prélevé bien sûr pour la fatigue. On a aussi recours à des sangsues en médecine occidentale, enfin d'après ce que j'ai entendu. Plutôt dans l'optique de revascularisation des doigts si j'ai bien compris. Il y a au moins un service hospitalier en France qui utilisait aussi du miel pour la cicatrisation de certaines plaies.
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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitimeVen 4 Aoû - 11:40

Le miel a longtemps été utilisé comme cicatrisant en médecine, ses propriétés sont reconnues dans ce domaine. Le miel de lavande et de romarin serait anti-bactérien également.

Pour les sangsues, j'en avais entendu parler.
On les utilisait déjà dans l'Antiquité apparemment, leur salive aurait des effets anti-inflammatoires et une de leurs sécrétions serait un puissant anticoagulant. Elles étaient utilisées pour les varices, les furoncles, les hématomes et les œdèmes. On posait les sangsues sur l'endroit concerné et elle commençaient à aspirer le sang tout en injectant leurs sécrétions. En général, au bout d'une heure, une fois pleines, elles se détachent toutes seules. On les utilisaient aussi pour pratiquer la saignée.
D'après ce que j'ai lu, l'utilisation des sangsues en médecine est l'Hirudothérapie.
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MessageSujet: Re: LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE   LA MEDECINE A TRAVERS L'HISTOIRE Icon_minitime

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