ECHASSIERS, GRUES, IBIS ET AUTRES...

Il est beaucoup plus sombre et plus svelte que son cousin le héron cendré. Comme lui, il appartient à la grande famille des échassiers mais il est plus petit.

Son cou et son ventre sont roux. Son manteau gris foncé.

Il installe son nid dans les marais inaccessibles où il se nourrit de petits poissons, de grenouilles ou d'insectes aquatiques.

Longtemps persécuté, comme tous les hérons, par les pisciculteurs qui le rendaient responsable de la destruction du poisson, il est devenu assez rare en France. La loi protège désormais les derniers spécimens qui restent.

C'est une élégante. Fluide et aérienne comme un idéogramme japonais, racée, toute en sobriété et lignes pures, son esthétique s'accorde à merveille avec celle de l'archipel du Soleil Levant dont elle est l'un des animaux les plus sacrés. Présente dans les contes et mythes nippons depuis des siècles, elle est également l'emblème de la compagnie aérienne nationale. Elle orne les billets de 1000 yens et les grands maîtres de la calligraphie nippone l'ont représenté à l'infini sur leurs précieux rouleaux. Sans oublier qu'elle a donné son nom à certains mouvements d'arts martiaux et qu'elle est une figure incontournable de l'art de l'origami. Pour les japonais, l'apercevoir en vol, c'est 1000 ans de bonheur. En Chine, c'est elle qui transporte les âmes des défunts vers le séjour des immortels.


Elle est également symbole de fidélité conjugale (mâle et femelle restent unis pour la vie), de longévité et d'amour. D'éternité aussi : tous les japonais connaissent l'histoire émouvante de Sadako, petite fille de 10 ans atteinte de leucémie à la suite d'Hiroshima et qui voulût réaliser 1000 grues de papier, persuadée de guérir si elle y parvenait. Elle en réalisa 644 avant de mourir. Ses camarades d'école réalisèrent alors les 356 manquantes et elle fût inhumée avec ses 1000 grues de papier.
Les japonais n'ont pas oublié Sadako : aujourd'hui encore, des millions de grue de papier sont envoyées régulièrement de tout le pays au Mémorial pour enfants d'Hiroshima. Et depuis, la tradition veut que celui ou celle qui réussit à réaliser 1000 grues de papier voit son voeu s'accomplir.

Le meilleur endroit pour l'apercevoir dans toute sa grâce est l'île d'Hokkaïdo, au nord du Japon. En hiver surtout : sa robe d'un blanc pur souligné d'un trait noir se découpe alors avec élégance sur les paysages enneigés, juste rehaussée d'une tâche rouge sur la tête. C'est l'époque de la danse des amours, d'une parade nuptiale toute de grâce et de beauté, d'une leçon de virtuosité et d'élégance :

Magnifique volatile malheureusement menacé d'extinction.

Chose curieuse, c'est que cette grus japonensis est en fait originaire de Mandchourie !

En fait, à l'origine on la trouvait sur une vaste zone allant de la Sibérie au Japon. Aujourd'hui, elle n'est plus représentée que dans ce dernier pays où elle compte que quelques rares individus.

Elle fut pendant longtemps victime de sa grâce et de sa beauté...

Histoire belle et émouvante que celle de la petite Sadako, et à réfléchir sur la folie des hommes...

La grue blanche est un animal élégant, gracile et vraiment magnifique.

Actuellement, elle bénéficie d'un important programme de protection, principalement à Hokkaïdo où elle est la plus présente. Aux dernières nouvelles, la situation de l'espèce s'améliorerait.
Au niveau du symbolisme, la "tâche" rouge sur sa tête représente pour les japonais le cercle rouge de leur drapeau national, symbole du soleil levant.
On la trouve également dans certains mouvements du Chi Gong, dont l'un d'eux où le pratiquant est debout en équilibre sur un pied, l'autre replié et les bras déployés de chaque côté, représente l'envol de l'animal.

Voyageur Solitaire a écrit:

On la trouve également dans certains mouvements du Chi Gong, dont l'un d'eux où le pratiquant est debout en équilibre sur un pied, l'autre replié et les bras déployés de chaque côté, représente l'envol de l'animal.

C'est aussi un des 108 mouvements du Taï Chi aussi. Style YANG.

La figure de la Grue Blanche intervient dès la première partie que l'on appelle "la Terre". Mais on la retrouve en fin de seconde partie, le "Ciel" et aussi dans la troisième partie, "l'homme". Pour cette dernière, je commence à peine à l'étudier alors je ne sais pas encore quand elle intervient.




Dans sa version "sabre" aussi, j'aime bien :

Si la grue blanche du Japon est une élégante, lui est un dandy. Silhouette nonchalante et stylée aux lignes fluides, avec sa robe de plumes rose vif, il évoque les tropiques, Miami ou les caraïbes, un côté festif et hédoniste...

Le flamand rose est très largement répandu à la surface du globe et il vit en groupe de plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d'individus. Il apprécie les eaux basses qu'il filtre de son bec recourbé souligné de noir pour récupérer les algues et petits crustacés dont il se nourrit. Ce sont d'ailleurs ces derniers qui lui donnent ses couleurs si particulières qui peuvent varier du rose blanchâtre au rose le plus vif, presque rouge parfois. Il dort avec élégance, sur une patte, l'autre repliée et la tête lovée sous ses plumes. Plutôt grand, il lui faut quelques mètres pour prendre son envol. Spectacle assez incroyable quand tout un groupe de milliers d'individus décolle dans un nuage de plumes roses au-dessus d'un lac africain...

Tous les matins, les pélicans blancs organisent d'étonnantes parties de pêche. A tire-d'aile, ils quittent leurs colonies où ils vivent tous ensemble et parcourent plusieurs dizaines de kilomètres. Là, ils se posent sur l'eau, se tournent vers la côte et se mettent à nager en ligne, à grand bruit d'aile. Les poissons, effrayés, fuient droit devant eux, c'est-à-dire vers la côte. Arrivés en eau peu profonde, les pélicans n'ont plus qu'à ouvrir leur large bec pourvu d'une poche et à ramasser les poissons.


Il faut à un pélican plus d'un kilo de poissons par jour.

Les pélicans ne savent pas plonger, ils ont une allure pataude au sol, mais en vol ils déploient une aisance inégalée.


Les pélicans blancs vivent dans les lacs, les marais, les estuaires et les lagunes des régions les plus chaudes du globe. Il en existe huit espèces, dont deux sur le continent américain.