"La femme du bois" n'est pas seulement l'un des plus beaux textes de Merritt, c'est aussi le titre d'un recueil de plusieurs de ses histoires, chez Néo. On y trouve (traduit par le grand François Truchaud) :
- Comment Circé fut découverte
- Quand les anciens dieux se réveilleront
- La route blanche
- La porte des dragons
- Les êtres de l'abîme
- Trois lignes de vieux français
- La femme du bois
- Le dernier poète et les robots
- Le faux bourdon
- Le défi de l'au-delà
La première histoire trés courte, publiée en 1942 par
The American weekly, n'a rien d'inoubliable, c'est plus une ébauche, un article sur Circé et rien d'autre. "Quand les anciens dieux se réveilleront" est le début d'une suite pour son roman "Le visage dans l'abîme" et "La route blanche" l'ébauche d'un nouveau livre. Il s'agit de projets inachevés, Merritt étant mort entretemps, ce qui n'enlève rien à la beauté du texte. "La porte des dragons" est la première nouvelle jamais écrite par Merritt, parue dans
All story le 24 novembre 1917. Texte poétique qui nous entraîne dans la mise à sac de Pékin et les mystères de l'Extrême Orient. C'est dans
All story également qu'est publié le 5 janvier 1918 "Les êtres de l'abîme", où un explorateur perdu en Alaska découvre une fantastique cité occupée par une créature monstrueuse que Lovecraft n'aurait pas renié...
On passe au lourd, trés lourd même, avec le superbe " Trois lignes de vieux français", magnifique histoire sur la guerre, l'amour, la mort. Dans la fureur de la Première Guerre Mondiale, le passé et le présent se chevauchent pour une histoire d'amour fou, par-delà le temps et l'espace, avec le superbe personnage de Lucie de Tocquelain. Indispensable. On continue avec "La femme du bois", sans doute le plus beau texte de Merritt (voir le topic consacré). "Le dernier poète et les robots" est trés poétique, onirique même, avec l'histoire d'un savant misanthrope et érudit, fou de musique, qui s'enferme dans son bunker souterrain et laisse le monde aller à sa perte pour se consacrer à son art. Mais la réalité va le ratrapper... "Le faux bourdon" commence par un débat entre aventuriers au Club des Explorateurs sur les liens profonds entre l'homme et l'animal, les métamorphoses, les loups-garous... Et là également, la réalité va dépasser les légendes et les mythes, d'une manière totalement inattendue. Ces deux textes ont été publiés en avril et septembre 1934 par
Fantasy Magazine. La dernière histoire, parue en septembre 1935 dans le même magazine est une incroyable nouvelle collective avec un casting de rêve : Merritt, Catherine Moore, Lovecraft et Howard ! Etonnant !