Jan Matejko, la Pologne en peinture

Jan Matejko, né le 28 juillet 18381 à Cracovie et mort le 1er novembre 1893 dans la même ville, est considéré comme le plus grand peintre historique polonais de tous les temps, il est célèbre pour ses œuvres représentant les grands personnages et événements de l'histoire de la Pologne.


Jan était le huitième de leurs onze enfants. Il développa dès son plus jeune âge un talent hors du commun pour les arts plastiques, ce qui lui permit de continuer l'école malgré ses difficultés dans les autres matières. Il ne maîtrisa jamais de langue étrangère et éprouvait même des difficultés en polonais. Pour cette raison, les apparitions en public auxquelles il fut forcé toute sa vie étaient sa hantise.

Jan Matejko survécut au bombardement de Cracovie par les Autrichiens en 1848, ainsi qu'à l'Insurrection de Janvier, à laquelle il ne put prendre part pour des raisons de santé (mais il la soutint financièrement et porta des armes aux insurgés à Goszcza). Les défaites subies par la Pologne le poussèrent à délaisser la peinture religieuse, sa vocation de départ, pour se consacrer exclusivement à la peinture historique.

En 1852, malgré l'opposition de son père, il entra à l'École des beaux-arts de Cracovie, où il étudia jusqu'en 1858. En 1864, il épousa Teodora Giebułtowska dont il eut quatre enfants : Beata, Helena, Tadeusz et Jerzy. Leur cinquième enfant, Regina, mourut en bas âge.

C'est lui qui créa l'imaginaire historique polonais, qui est de nos jours difficile à rejeter malgré de constantes critiques de la part des spécialistes. Sur ses toiles apparaissent souvent des personnages n'ayant pas participé aux événements (comme Hugo Kołłątaj ou encore le général Wodzicki dans La Bataille de Racławice). Matejko s'efforçait d'atteindre une synthèse historique et philosophique plutôt que de peindre de simples faits historiques. Il est enterré au cimetière Rakowicki de Cracovie.

Je suis pas spécialement fan au niveau purement esthétique : trop sombre en général, pas assez de lumière, un côté sépia si je peux dire. Les poses des personnages sont trop figées, trop convenues à mon goût. Même dans ses scènes de groupe, ça manque de vie.

La première me plaît bien, cet astronome solitaire sur son toit avec ses livres et instruments. Mais là aussi, je trouve la pose trop académique, pas assez naturelle.
Celle qui m'interpelle vraiment, c'est la cinquième, ce bouffon triste et pensif. Du moins, j'y vois un bouffon en raison de son capuchon et costume mais j'ai un doute… Mais si c'en est un, l'effet est réussi avec ce personnage sensé incarner joie et folie et que l'on retrouve morne et mélancolique, seul. D'autant plus que dans le fond, à droite, on a l'air de voir une fête ou une assemblée animée. Et puis cette couleur rouge de son costume, qui capte automatiquement l'œil du spectateur…
Ce tableau m'intrigue, je vais tenter d'en savoir plus.

Le 1er me plaît vraiment, vraiment beaucoup, mais je regrette aussi la pose figée curieuse du personnage.
L'autre qui ressort du lot, c'est aussi pour moi celui avec le bouffon.
Merci pour cette découverte...

Je ne connaissais pas mais c'est le style de peinture que j'aime bien. Quand les tableaux racontent une histoire, nous font voyager dans le passé.

Cela me rappelle les tableaux de Gérôme.

Merci pour cette découverte Warlock.

J'ai trouvé !
Pour info, le premier tableau est Copernic.
Celui qui m'interpelle, notre "bouffon" rouge est Stańczyk.
Tatie Wikie nous en dit plus :

Stańczyk ou Stańczyk durant un bal à la cour de la reine Bona après la perte de Smoleńsk est un tableau peint par Jan Matejko en 1862. Il représente Stańczyk, un des plus célèbres bouffons de Pologne, durant le règne de Sigismond Ier de Pologne.
Sur la table, on aperçoit une lettre datée de 1514, lettre annonçant la perte de Smoleńsk, ville qui demeurait jusque-là dans l’union des Royaumes de Pologne et de la Lituanie.
Au premier plan est représenté Stańczyk, le fou du roi. Il est plongé dans de sombres pensées. Le titre laisse deviner le sujet de ses contemplations : la perte de Smoleńsk et ses conséquences sur l’avenir de la Pologne. La lumière éclaire parfaitement le personnage, on le voit assis, seul, à l’écart de la foule et de l’agitation du bal. Sur le visage du bouffon se lit l’inquiétude, comme s’il pouvait prévoir le sombre avenir de la Pologne. Ses mains, sa posture désapprouvent les décisions des monarques. Par la fenêtre apparaît une tour du château royal de Wawel à Cracovie, ainsi qu'une étoile filante qui symbolise ses pensées.
Le visage du bouffon est celui du peintre lui-même.

Matejko reste la référence en matière de peinture de l'histoire de la Pologne. Regarder ses peintures c'est un peu parcourir l'histoire de la Pologne, on apprend ainsi certains évènements marquant de l'histoire polonaise.

Ses tableaux ce sont aussi de nombreux petits détails à trouver, à analyser, ce que j'aime beaucoup en peinture. Un peintre plutôt méconnu chez nous, mais qui reste une référence en Pologne bien sur, mais aussi en Europe de l'est.

Voyageur Solitaire a écrit:

J'ai trouvé !
Pour info, le premier tableau est Copernic.
Celui qui m'interpelle, notre "bouffon" rouge est Stańczyk.
Tatie Wikie nous en dit plus :

Stańczyk ou Stańczyk durant un bal à la cour de la reine Bona après la perte de Smoleńsk est un tableau peint par Jan Matejko en 1862. Il représente Stańczyk, un des plus célèbres bouffons de Pologne, durant le règne de Sigismond Ier de Pologne.
Sur la table, on aperçoit une lettre datée de 1514, lettre annonçant la perte de Smoleńsk, ville qui demeurait jusque-là dans l’union des Royaumes de Pologne et de la Lituanie.
Au premier plan est représenté Stańczyk, le fou du roi. Il est plongé dans de sombres pensées. Le titre laisse deviner le sujet de ses contemplations : la perte de Smoleńsk et ses conséquences sur l’avenir de la Pologne. La lumière éclaire parfaitement le personnage, on le voit assis, seul, à l’écart de la foule et de l’agitation du bal. Sur le visage du bouffon se lit l’inquiétude, comme s’il pouvait prévoir le sombre avenir de la Pologne. Ses mains, sa posture désapprouvent les décisions des monarques. Par la fenêtre apparaît une tour du château royal de Wawel à Cracovie, ainsi qu'une étoile filante qui symbolise ses pensées.
Le visage du bouffon est celui du peintre lui-même.

C'est très intéressant de connaître le dessous d'un tableau ou d'une œuvre d'art. Merci.