VIRTUS, LE SANG DES GLADIATEURS

Un scénario assez déroutant pour ce manga : Rome, 185 après J.C. L'empereur Commode se donne entièrement à sa passion pour la gladiature, y consacrant tout son temps et n'hésitant pas à y payer de sa personne. Marcia, sa favorite, recours alors aux services d'une sorcière qui établit un passage avec le Japon moderne pour en faire venir un groupe de prisonniers. Parmi ces derniers, l'un d'eux possède le code de l'honneur, la droiture que l'empereur a perdu, la virtus. La favorite espère ainsi que l'empereur retrouvera à son contact le droit chemin de l'honneur et de la droiture.

Scénario assez barge au premier abord et qui sert de prétexte pour mettre en scène une série de combats entre gladiateurs antiques et judokas modernes. Il faut signaler également un contenu assez "couillu", brutal et chargé en testostérone...
L'histoire s'enrichit, se développe au fil des 5 tomes. Marcia en vient à comploter contre l'empereur et projette de l'assassiner avec l'aide de ceux qu'elle a fait venir du futur. On rejoint là la vérité historique puisque Commode fût bel et bien tué par un gladiateur sur ordre de sa concubine Marcia. Le héros, Yamato, champion du monde qui a assassiné son père dans un accès de folie est assez déroutant. Certains y verront un noble judoka aux idées pures, d'autres y verront plutôt un colosse naïf et ingénu qui paraît même franchement con par moments.

Une originalité donc que ce manga, mélange de genres assez impropable au premier abord, mais qui réussit à intriguer, c'est indéniable. Un manga déroutant, dérangeant même et qui ne plaira peut-être pas à tout le monde, c'est certain. Mais les amateurs d'originalité y trouveront sûrement leur compte.