CLAUDE DEBUSSY (1862-1918)

Poète de l'eau vive et du vent, Debussy est à la musique classique ce que l'impressionnisme est à la peinture. Mais il y a beaucoup plus que de l'impressionnisme musical dans son oeuvre qui est d'une constante perfection.
Plus que de Monet ou de Renoir, c'est de Cézanne qu'on pourrait le rapprocher, surtout dans ses dernières pages de maturité, comme Etudes pour piano, Jeux, ou les trois Sonates, qui ouvrent avec discrétion la voie de la musique atonale.


Avec Debussy, une nouvelle sensibilité pour le son s'affirme, indépendamment de toute relation tonale. Avec lui, les rythmes s'assouplissent, la construction échappe aux découpages classiques, l'orchestration se diversifie, s'éparpille en touches de couleurs subtiles.

Son esprit original déconcertait déjà ses professeurs au Conservatoire.
Un jour, l'un deux, consterné, s'adressa à lui en ces termes :
"Mais enfin, Monsieur Debussy, entendez-vous ?
- "Oui, Monsieur, j'entends mon harmonie : mais pas la vôtre."

J'en suis à me demander si j'ai jamais écouté Debussy... En musique classique, je me suis arrêté au XIXème et aux valses de Strauss. Tout ce que je me rapelle de Debussy, c'est qu'il figurait sur les derniers billets de 20 francs...
Pour rappel : Maurice Quentin de la Tour (peintre) sur ceux de 50 francs, Eugène Delacroix (peintre) sur ceux de 100 francs, Montesquieu (philosophe) pour les 200 francs et Blaise Pascal (philosophe) pour les 500 francs.

Ah, Debussy, c'est formidable ! J'en ai écouté des heures, j'avais même fait un truc sur lui pour un concert, où était jouée sa première Rhapsodie pour piano et clarinette


Outre les atonaux, y a aussi le jazz qui a été marqué par Debussy, avec des gens comme Herbie Hancock, Bill Evans, Chick Corea...