LES OEUFS DE FABERGE

Les œufs de Fabergé sont parmi les chefs-d'oeuvre d'orfèvrerie les plus célèbres au monde, créés par le joailler Pierre-Karl Fabergé. Les œufs les plus célèbres produits par la Maison de Fabergé ont été créés pour Alexandre III et Nicolas II de Russie, qui les offraient à leurs épouses respectives, Maria Fedorovna et Alexandra Fedorovna, pour la fête de Pâques. Sur les 50 réalisés, 42 ont survécu. Deux autres œufs ont été prévus mais non livrés, les œufs "Constellation" et "Bouleau de Carélie" pour 1918.

Les œufs sont faits de métaux précieux ou de pierres dures décorées avec des combinaisons d'émail et de pierres précieuses. Le terme «œuf de Fabergé» est devenu un synonyme de luxe et de raffinement extrême et les œufs sont considérés comme des chefs-d'œuvre de l'art du joaillier. Certains s'ouvrent pour laisser apparaître un carosse, un navire miniature ou une icône, d'autres sont des boîtes à musique, merveille d'horlogerie et de mécanique.

L'histoire commença lorsque le tsar Alexandre III décida en 1885 d'offrir à sa femme l'Impératrice Maria Fedorovna un œuf de Pâques. Connu sous le nom "d'œuf à la poule", il est en or pur. Sa coquille blanche et opaque émaillée s'ouvre pour révéler sa première surprise, un "jaune" d'or mat. Cela s'ouvre à nouveau pour révéler une poule, de couleur or, qui s'ouvre également. Apparaît alors une réplique miniature en diamants de la Couronne Impériale à partir de laquelle un petit pendentif en rubis a été suspendu.

L'impératrice était tellement enchantée par cet œuf qu'Alexandre III nomma Fabergé « orfèvre par nomination spéciale à la couronne impériale ». Un autre œuf fut commandé l'année suivante et toute l'aristocratie impériale suivît. Le tsar lui-même ne savait quelle forme ils allaient prendre : la seule obligation était que chacun devait contenir une surprise. À la mort de Alexandre III le 1er novembre 1894, son fils offrit un œuf de Fabergé à la fois à son épouse, l'impératrice Alexandra Fedorovna et à sa mère, l'impératrice douairière Maria Fedorovna.

En raison de la guerre russo-japonaise, aucun œuf ne fut réalisé en 1904 et 1905.

Si on regarde l'etat de la collection les œufs 2 à 4 ont disparu.

Ceux là :

1886 Œuf à la poule dans un panier
1887 Œuf en émail bleu à nervures Souvent confondu avec l’Œuf à la pendulette à serpent
1888 Ange avec un œuf dans un chariot
1889 Œuf aux perles Dit aussi Œuf Nécessaire.

Il y a eu (et il y a toujours) pas mal de contrefaçons également, de faux oeufs de Fabergé. Il semble qu'il n'y en aient que 42 d'authentiques.
L'ancêtre du "Kinder surprise"... (version luxe)

Ils sont évoqués dans un James Bond avec Roger Moore. C'est "Octopussy", je crois.

Un oeuf, "façon Fabergé", volé en 2009 à Genève, vient d'être retrouvé dans un véhicule lors d'un contrôle à la frontière franco-suisse.
25 cm de haut, 19 de large, un kilo d'or pur et des centaines de pierres précieuses... Ce n'est pas un véritable oeuf de Fabergé, mais il est quand-même estimé entre 800 000 et un million d'euros...

Ah ouais quand même ! Cher pour un faux !

Voyageur Solitaire a écrit:

Un oeuf, "façon Fabergé", volé en 2009 à Genève, vient d'être retrouvé dans un véhicule lors d'un contrôle à la frontière franco-suisse.
25 cm de haut, 19 de large, un kilo d'or pur et des centaines de pierres précieuses... Ce n'est pas un véritable oeuf de Fabergé, mais il est quand-même estimé entre 800 000 et un million d'euros...

Il y a des douaniers qui ont passé de Joyeuses Pâques et qui ont prolongé un peu la fête.

Un exposition sur Fabergé est de passage à Montréal. Entre 2 festivals de musique, pourquoi ne pas prendre le frais au musée des beaux arts et y voir les autres oeuvres de Fabergé.

http://faberge.mbam.qc.ca/#exposition

L'un des plus surprenants, petit chef-d'oeuvre de minutie, il fait partie des oeufs de Fabergé offerts par Nicolas II à sa mère, l'impératrice douairière Maria Fedorovna.
Offert en 1901, il s'ouvre sur une représentation miniature du palais de Gatchina (D'où son nom), résidence de l'impératrice. On y distingue les moindres détails.

Voyageur Solitaire a écrit:

d'autres sont des boîtes à musique, merveille d'horlogerie et de mécanique.

Des minuteurs de cuisine ?

C'est assez incroyable de voir la minutie des détails de l'oeuf du palais de Gatchina.

Un travail d'orfèvre étonnant, une véritable pièce de collection. J'imagine le temps qu'il a fallu pour créer une telle petite merveille.

Le Tsar avait pris l'habitude de commander un nouvel oeuf destiné à sa femme pour Pâques chaque année. On peut donc en conclure que les ateliers de Fabergé avaient un an devant eux pour réaliser le prochain.
Quoiqu'au début, le Tsar en offrait également un à sa mère, ce qui devait faire une commande double.
Les plus étonnants sont pour moi ceux qui faisaient boîte à musique, on imagine la minutie et la précision du mécanisme à l'intérieur.

Petit chef-d'oeuvre de raffinement :



Cet œuf de Fabergé serait "l'œuf à nécessaire de manucure". Il ne contiendrait pas moins de 13 pièces, de la lime aux petits ciseaux en passant par un petit flacon.
Il aurait été offert par le Tzar Alexandre III à sa femme, l'impératrice. Aperçu pour la dernière fois au cours d'une vente dans les années 1950, il a depuis disparu.

Retour sur les oeufs de Fabergé, avec quelques pièces vraiment exceptionnelles :




Inspiré de la célèbre horloge du paon d'or, l'oeuf en cristal de roche s'ouvre sur un arbuste en or aux fleurs de pierres précieuses au sein duquel trône un paon en émaux.
Ce dernier peut être ôté et se révèle alors être un automate : posé sur une surface plane, il avance, bouge sa tête et déploie sa queue... Cet oeuf coûta trois ans de travail à Fabergé.





Il a tapé dans l'oeil de Warlock...
Créé en 1901 sur demande de Nicolas II pour sa mère, l'impératrice Maria Fedorovna, dont le palais Gatchina était la résidence préférée. En émaux, cristal de roche et or, rehaussé de perles, il s'ouvre sur une représentation du bâtiment en miniature. Le travail et la minutie y sont incroyables, chaque détail, des fenêtres au drapeau en passant par les arbres, les canons et la statue de Paul Ier devant le monument est conforme à la réalité.







L'un des plus étonnants, créé à nouveau pour l'impératrice-mère.
L'oeuf est en cristal de roche et quartz avec des zébrures de platine rehaussées de 1 600 minuscules diamants et donne l'impression d'être glacé ou givré. Alma Theresia Pilh, la seule femme de l'équipe de Fabergé, en a eu l'idée en regardant le soleil se refléter sur le givre de la fenêtre de son atelier.
L'oeuf s'ouvre sur un délicat panier d'or et de platine piqueté de 1 378 diamants. Le panier est rempli d'anémones en quartz blanc et en démantoïde (une pierre de la famille des grenats) verte, fleurs piquées sur une mousse d'or.
L'oeuvre symbolise l'hiver qui pourtant recèle en son coeur le printemps à venir (le bouquet de fleurs). Comme l'oeuf était offert pour Pâques, il symbolisait ainsi également la Résurrection.
Il est considéré comme le plus cher des oeufs de Fabergé et a été acquis par l'Emir du Quatar pour 9,6 millions de dollars.





Réalisé pour la Tzarine, à l'occasion de son couronnement.
En or et émail citron, il symbolise la robe dorée portée par la Tzarine lors de son couronnement aux côtés de son époux Nicolas II. Il est traversé de feuilles de laurier en or vert, elles-mêmes ornées, à chaque fois qu'elles se croisent, d'un aigle bicéphale en or portant un diamant rose sur la poitrine... Sur le haut, l'oeuf est décoré du monogramme, en diamants, de la Tzarine.
Une fois ouvert, l'oeuf révèle une réplique en or et cristal du carrosse du XVIIIème siècle qui mena l'impératrice à la cathédrale pour y être couronnée. Le carrosse est surmonté de la couronne impériale en diamants roses et de six aigles à deux têtes sur le toit. Il est équipé de vitres en cristal de roche gravé et de roues en platine décorées d'un treillis en or serti de diamants et d'un aigle impérial en diamants à chaque porte. La miniature est complète avec des roues mobiles et fonctionnelles (le carrosse roule), des portes qui s'ouvrent, de véritables amortisseurs à ressort et un minuscule marchepied qui se déplie...






Réalisé lui aussi pour la Tzarine, il est en or et platine et entièrement mosaïqué de minuscules diamants, diamants roses, rubis, émeraudes, saphirs, topazes, grenats et pierres de lune, le tout rehaussé de perles. Là également, le travail d'orfèvre et la minutie sont à couper le souffle : chacune des minuscules pierres a été taillée pour s'insérer à sa place dans la maille de platine qui recouvre l'oeuvre.
L'oeuf contient une miniature en camée rose sur laquelle sont représentés les profils des cinq enfants du couple impérial.
Cet oeuf appartient aujourd'hui à la reine Elizabeth II (dont le grand-père, Georges V, était le cousin du Tzar Nicolas II).

J'avoue ne pas avoir été séduit par ces œufs au départ : trop riche, élitiste, clinquant, rococo.
Et puis finalement, j'apprécie la prouesse technique et surtout le concept d'œuf surprise où l'on essaye de se renouveler totalement, comme avec l'oeuf de glace ou l'œuf mosaïque.

Sans tomber dans les clichés, le style russe, c'est quand-même assez souvent clinquant, baroque, fastueux et coloré. Les oeufs de Fabergé n'échappent pas à la règle en général.

Seul le premier, l'oeuf à la poule, est d'une sobriété étonnante.
En or blanc, il s'ouvre sur un second oeuf en or jaune qui renferme une petite poule en or. Cette dernière s'ouvrait sur une réplique miniature de la couronne de l'impératrice et une bague en rubis et diamants.



Sobriété qui n'empêche pas le souci du détail, comme ici, avec le dessous de la poule :


L'idée des oeufs venait d'Alexandre III. Son père et prédécesseur, Alexandre II, avait perdu la vie dans un terrible attentat à la bombe et la nouvelle tzarine broyait du noir, tremblant à l'idée que son époux subisse le même sort. Alexandre III cherchait donc à la distraire, à lui changer les idées et il demanda à Fabergé de lui créer un bijou "surprise" pour Pâques. L'impératrice avait parlé à son mari d'un écrin à bijoux en forme d'oeuf, en ivoire, appartenant à sa tante, où cette dernière rangeait une bague, écrin qui l'avait marqué étant jeune. La souveraine fût donc enchantée par cet oeuf à la poule. La mode était lancée.

Au total, 10 oeufs furent offerts par Alexandre III à sa femme, puis 22 par Nicolas II à sa mère et 22 à sa femme.
La majeure partie du temps, le Tzar lui-même ignorait comment serait l'oeuf ou quel en serait le thème.

Datant de 1890, il était destiné par Alexandre III à sa femme, l'impératrice Maria Fédorovna, ancienne princesse danoise. C'est l'un des rares oeufs de Fabergé qui est parvenu jusqu'à nous.

Il est en émail rose recouvert d'or et de roses en diamants et doublé intérieurement en velours. Un saphir étoilé orne son sommet. Une minuscule émeraude orne chaque intersection des panneaux.  



Il renferme, en guise de surprise, un paravent de 10 délicates peintures miniatures, pliées en accordéon, représentant 10 résidences impériales liées à la Tzarine, à savoir (de gauche à droite) :

1. Le yacht Polyarnaya Zvezda (étoile polaire)
2. Le château Bernstorff au Danemark
3. La villa de l’empereur à Fredensborg Park, Danemark
4. Le palais Amalienborg
5. Le château de Kronborg au Danemark
6. Le cottage Peterhof
7. Le parc d'Alexandrie Peterhof
8. Le palais Gatchina
9. Le château Fredensborg
10. Le yacht Tsarevna

Ces peintures délicates ont été peintes à l'aquarelle sur un fond de nacre par Konstantin Krijitski. Chacune d'elle est insérée dans un cadre en or, avec une minuscule couronne à son sommet et des pieds "de style grec".

Parmi ces résidences, la villa "Nid d'hirondelle" de Fredensborg, que le Tzar acheta en 1885. L'impératrice adorait cette maison, qu'elle surnommait "notre petite datcha". Le Tzar l'appréciait tant lui aussi qu'il demanda expressément à ce qu'elle fasse partie des miniatures (c'est la troisième). Ce qui prouverait qu'Alexandre III avait son mot à dire sur la conception de certains des oeufs.



Elle existe toujours :



A la mort du Tzar, l'impératrice refusa d'y retourner.
Détail émouvant : en 1891, les enfants du couple impérial dont le futur Nicolas II, gravèrent leurs prénoms sur une fenêtre avec une bague en diamant. Le futur dernier Tzar grava "Nicky", son surnom. La fenêtre est toujours là, aujourd'hui encore...

Datant de 1900, offert par Nicolas II à son épouse, c'est l'un des rares parvenus jusqu'à nous.
En argent, le haut étant en émail vert, son pourtour est gravé du parcours du célèbre train, mis en service la même année, de Moscou à Vladivostok. L'oeuf est porté par trois griffons en or et l'aigle impérial à deux têtes orne son sommet.

La surprise ? Une réplique miniature du train, en or, d'un réalisme et sens du détail incroyables : cinq wagons portent  les inscriptions 1ère classe, 2ème classe, compartiment pour dames, fumeurs et non fumeurs. Dans l’un des wagons il y a même une chapelle. La locomotive est en platine, les fenêtres des wagons en cristal. Une lanterne de rubis éclaire l'une des voitures.
Ce train miniature est un automate, contenant un moteur miniaturisé, qui se remonte au moyen d'une petite clef en or. Une fois remonté, le train avance...

Offert par Nicolas II à sa mère en 1897.
Il est en or rose, diamants, perles et émaux, ivoire et verre. Un pélican en émail aux ailes serties de diamants trône à son sommet, sur un nid où se trouvent trois oisillons. Emblème personnel de l'impératrice-mère, le pélican symbolisait également l'amour maternel (dans la tradition chrétienne, la femelle pélican se perce la chair pour nourrir ses petits de son sang).

La surprise n'est pas à l'intérieur mais en l'oeuf lui-même : ce dernier se décompose en huit cadres ovales couronnés de perles, chacun contenant une miniature sur ivoire peinte par Johannes Zehngraf :



Les huit miniatures représentent huit institutions de l'époque placées sous le patronage et la protection de l'impératrice-mère, à savoir :

- L'institut Elisavetinskii
- L'orphelinat Nikolaevskii
- L'institut Ekaterininski
- L'institut Pavlovskii
- L'institut Smol'nyi
- L'institut Patriotique
- L'institut Kseniinsky
- L'orphelinat Nikolaevskii

Je suis assez bluffé par les oeufs du palais danois et du transsibérien, mes préférés jusqu'ici...

L'oeuf aux palais danois est pour moi, jusqu'ici, le plus délicat, le plus "féminin". Je trouve vraiment délicate cette attention, ces miniatures des huit résidences préférées de l'impératrice. Si j'étais une femme, c'est un cadeau qui m'aurait plu.
L'oeuf d'hiver me plait beaucoup aussi mais je n'aime pas son socle.

D'une sobriété et d'une simplicité étonnantes, il est offert par Alexandre III à son épouse en 1892.
En jade blanc, il est entièrement pris dans un treillis d'argent intégralement orné de minuscules diamants.
La surprise qu'il contenait (perdue puis retrouvée) était un petit automate en forme d'éléphant, en ivoire rehaussé de pierres précieuses.
Il reposait sur un socle (perdu également) formé de trois anges en or qui le soutenaient.
L'éléphant évoque l'Ordre de l'Eléphant, un ordre de chevalerie danois, pays d'origine de l'impératrice.






A l'opposé, un oeuf richement orné et ouvragé. Il a été commandé par Alexandre III pour son épouse, mais le Tzar mourût entretemps. C'est donc son fils Nicolas II qui l'offrît à sa mère, en 1895.
En émail bleu royal, il est surmonté d'une pomme de pin en or piquetée de diamants. Les heures sont en chiffres romains en diamants, sur un bandeau d'émail blanc opalescent. Un serpent en or orné de diamants s'enroule autour de l'oeuf et marque les heures de sa langue.
Vous l'aurez compris, cet oeuf est en fait une petite pendule. Pas de surprise à l'intérieur. Une fois remonté, le haut tourne sur lui-même, faisant défiler les heures, désignées par le serpent qui lui est immobile.
Le socle est orné de panneaux représentant les Arts et la Science.
A l'époque, le serpent représente l'amour et l'éternité. Le Tzar, très malade et approchant de sa fin, avait donc commandé cet oeuf pour témoigner son amour à son épouse, avec laquelle il formait un couple uni.

J'apprécie l'oeuf au treillis autant que l'horloge ne m'attire pas de part son côté surchargé.

J'ai fait exprès de poster ces deux en même temps, tellement ils sont opposés : sobriété pour l'un, surcharge pour l'autre.

L'oeuf au treillis de diamants est très beau, très simple je trouve.
J'ai été surpris de découvrir cet ordre de chevalerie danois qui a un éléphant pour emblème. Pas courant les éléphants au Danemark...

Il est offert par Nicolas II à sa femme en 1907. L'oeuf commémore la naissance de leur fils et héritier, né en 1905. Il n'avait pas été livré à cette date à cause de la guerre russo-japonaise, pendant laquelle les commandes avaient cessé.

L'oeuf est en or recouvert d'émail vert translucide pour le fond végétal et d'un vert plus soutenu pour les feuillages. Les roses sont en émail rose et chacune est piquée d'un diamant rose. Chaque rose a été ouvragée dans un émail de différente nuance, aucune n'a donc vraiment la même teinte de rose. Au sommet se trouve un diamant bouton-poussoir qui permettait d'ouvrir l'oeuf. Ce dernier était pris dans un treillis de minuscules diamants.

La surprise (aujourd'hui disparue) était une chaînette de diamants ornée d'une miniature en ivoire représentant le petit héritier, ce fils tant attendu. L'oeuf servait donc de boîte à bijoux. Si le médaillon a disparu, il existe une photo d'époque où l'on voit l'impératrice le porter à son cou.

Pour donner un ordre de valeur, à l'époque, le Tzar paya 8 300 roubles cet oeuf, ce qui équivaudrait aujourd'hui à 500 000 dollars.