SAMSON ET DALILA (1996)

Même si j'aime bien le classique de 1949 avec Victor Mature et Eddie Lamarr, je lui préfère nettement ce dernier, que je revois toujours avec plaisir.

Sortie en 1996, réalisée par Nicolas Roeg, c'est en fait une mini-série en deux parties destinée à la télévision.
Elle reprend le célèbre mythe biblique du colosse chrétien Samson, doté d'une force herculéenne, opposé à la domination des Philistins païens et de ses amours avec Dalila, la redoutable séductrice, maîtresse du seigneur des Philistins et grande courtisane. Cette dernière apprendra le secret de Samson dont la force réside dans sa chevelure et, s'estimant trahie par lui, elle le trahira à son tour.

Rien de neuf donc, on pourrait dire une énième reprise d'un mythe revisité à toutes les sauces depuis toujours.
Sauf que là... On est dans un décor, une ambiance et des costumes qui font infiniment plus authentiques, plus bibliques, que le côté carton-pâte du classique hollywoodien. Tourné intégralement au Maroc, le film impose dès le départ une ambiance désertique, brûlante et sèche, poudreuse, baignée de lumière, qui évoque bien le Moyen-Orient biblique. Les couleurs ocres, fauves, terre de Sienne, renforcent l'impression. Pas de fausses colonnes de marbre, pas de sols rutilants, de grandes tentures frangées et de coussins satinés, agrémentés de quelques statues "mythologiques" qui sentent bon le carton-pâte. Non, les décors sont sobres, dépouillés, les éclairages bien gérés, ce qui donne tout de suite un côté authentique, plus vraisemblable que les studios d'Hollywood.

Le casting est solide avec, quand-même, Dennis Hopper, Diana Rigg (ex Madame Peel de Chapeau melon et bottes de cuir), Paul Freeman, un Eric Thal convainquant en Samson, au physique costaud mais naturel. Et surtout, une Liz Hurley d'une beauté à couper le souffle, en Dalila vénéneuse, terriblement séductrice. Tout ce joli monde habillé par des costumiers inspirés, avec des tenues qui font vraiment "bibliques".



Au final donc, pas de nouveauté transcendante dans cette production américano/italiano/allemande, c'est le fameux mythe que tout le monde connaît.
Mais c'est bien joué, plus intimiste et moins grandiloquent par moments, et surtout ça donne une atmosphère d'authenticité et de véracité (même pour un mythe) très loin des kitscheries hollywoodiennes.
Rien que pour ça, c'est à voir (et pour Liz Hurley aussi).

Pas vu. D'après le trailer, j'ai l'impression que la musique ne casse pas des briques...

Pas faux.
On a souvent une sorte de musique orientale, assez discrète. C'est parfois reposant par rapport à la grandiloquente musique épique qu'on a souvent avec ce genre de films. Peut-être une question de budget aussi, le film est très sobre niveaux décors, les plans sont souvent rapprochés et intimistes, pas de grandes vues spectaculaires nécessitant une musique grandiose.

Pas vu non plus.
Mais la bande-annonce me donne plutôt l'impression d'un téléfilm qu'un film de cinéma.

Je le rajoute toutefois sur ma liste des productions de ce genre à découvrir.