DOCTEUR JIVAGO

Un film superbe, une fresque éclatante et une plongée dans la Russie déchirée par la guerre civile. En 1913 Youri, médecin et poète, vient soigner la mère de Lara. Cette dernière est une jeune et belle femme, fiancée avec Pasha, un révolutionnaire idéaliste, mais qui accepte d'échanger ses faveurs sexuelles pour le luxe de l'amant de sa mère, Komarovski, un homme influent qui soutient les libéraux, favorables à des réformes limitées du régime impérial. Elle tente de le tuer avec un révolver en pleine réception.

La Première Guerre Mondiale éclate puis la guerre civile entre rouges (communistes) et blancs (tzaristes). Sur le front Youri retrouve Lara, infirmière, et ils soignent ensemble les blessés. Après la fin du conflit, Jivago retourne à Moscou auprès de son beau-père, sa femme et son fils Sacha pour trouver sa belle maison partagée avec des prolétaires souffrant de disette, du froid et du typhus. Ievgrav, qui est dans la police, le sauve d'une confrontation dangereuse et organise le voyage vers l'Oural d'où Youri est originaire.

Pendant le voyage en wagon à bestiaux il est confronté à la misère et la violence de la guerre civile, et Youri rencontre fortuitement Pasha devenu le général bolchevik Strelnikov. Celui-ci est toujours marié à Lara, mais il ne l'a pas vue depuis le début du conflit. Installé dans la dépendance d'une belle datcha à Varykino, Youri y cultive le jardin. Plus tard, il retrouve Lara qui vit avec sa fille à Iouriatine, la bourgade voisine. Ils deviennent amants. Youri est alors capturé par les partisans et doit les accompagner pendant deux années. Enfin il s'échappe dans une tempête de neige et vit avec Lara, sa famille étant partie pour Moscou. Komarovski réapparaît et apprend à Youri que Pasha a été exécuté et que le nouveau pouvoir les recherche, elle et Jivago. Lara, enceinte, accepte de s'enfuir mais Youri ne peut pas la suivre. Epuisé par ces épreuves, il meurt prématurément d'une crise cardiaque quelques années plus tard.

Réalisé en 1965, le film fût un immense succès, couronné par cinq Oscars, drame psychologique aux décors et costumes splendides, entraîné par la musique de Maurice Jarre et offrant à Omar Sharif un de ses plus grands rôles.

Pas mon film préféré de David Lean, je lui préfère le pont de la rivière Kwai et Lawrence d'arabie que je trouve plus épiques, mais ça reste une grosse fresque envoutante et glacée, et l'un des bons films des 60's.

Oui, c'est une grande fresque, colorée et tumultueuse. J'aime bien ce côté "russe" : les grands espaces, la steppe, cette lumière, ces fastueux palais baroques et surchargés, ces icônes illuminées de bougies dans un nuage d'encens, ce côté slave et passionné, mystique parfois, excessif en tout... Même si le film fût tourné en Espagne...