(Image : babelio.com)
Le genre de peintre dont j'aime toujours regarder les oeuvres.
Coloré, exotique et dépaysant, sensuel parfois, avec des toiles ensoleillées qui invitent à une certaine douceur de vivre sous d'autres cieux.
(Image : invaluable.com)
La joueuse de lyre
(Image : meisterdrucke.fr)
Amoureux au bouquet de fleurs
(Image : artnet.com)
Japonaise au vase (mon préféré peut-être)
(Image : wikigallery.org)
Des sujets plus durs aussi :
Pillage d'une villa gallo-romaine par les Huns
(Image : pinterest.fr)
Les Héros de Marathon
(Image : commons.wikipedia.org)
Andromaque
(Image : musée des Beaux-Arts de Rouen)
Notre artiste est né en 1859 à Versailles.
En 1875, devenue veuve, sa mère se remarie avec le poète Théodore de Banville dont il devient le fils adoptif. Il fréquente alors les artistes et les hommes de lettres que son beau-père reçoit chez lui : Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Arthur Rimbaud, Victor Hugo et Gustave Flaubert...
Il commence sa formation de peintre puis entre en 1871 à l'Académie Julian à Paris et termine ses études à l'École des beaux-arts. En 1883, il obtient une bourse pour effectuer un voyage d'études qui lui permet de parcourir toute l'Europe.
Au début de sa carrière, il pratique surtout la peinture d'histoire et s'essaie au symbolisme, cherchant visiblement sa voie. Il se passionne alors pour les reconstitutions historiques et les civilisations antiques. Peintre reconnu et apprécié de la bonne société, Rochegrosse est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1892. Puis il se tourne vers l'orientalisme en découvrant l'Algérie en 1894, où il fait connaissance de Marie Leblon, qu'il épouse en 1896. Elle sera l'amour de sa vie, sa femme, sa muse et son modèle.
Il s'établit avec elle à El Biar, dans la banlieue d'Alger, en 1900. Le couple fait chaque été le voyage à Paris où l'artiste est membre du jury du Salon des artistes français. Ils demeurent au début dans la villa des Oliviers, puis s'installent dans un petit pavillon. Le couple fait ensuite construire une villa baptisé
Djenan Meryem(le Jardin de Marie) avec atrium romain, fontaine, un petit café et surtout une profusion de fleurs. Ils passent l'hiver en Algérie et l'été à Paris. Ils font construire une maison plus simple à Sidi-Ferruch le long de la plage. En 1910, Rochegrosse fait réaliser un atelier,
Dar es Saouar, où il reçoit ses élèves car il atteint la consécration pour un artiste : enseigner son art. La même année, il est promu officier de la Légion d'honneur. Le succès ne le quitte plus, il croule sous les commandes et peint à profusion odalisques alanguies, beautés de harem et belles voluptueuses dans des décors de Babylone ou Bagdad.
Même devenu un peintre orientaliste, les sujets historiques sont toujours là :
Le conspirateur
(Image : artnet.fr)
Semiramis
(Image : artnet.fr)
La Première Guerre Mondiale l'horrifie et la mort de son épouse, en 1920 (à l'hôpital d'Alger où elle travaillait comme infirmière volontaire et où elle contracte une maladie) le terrasse. En son souvenir, il ajoute désormais "Marie" à son prénom et à sa signature. Sa peinture prend alors un tour plus pessimiste, se teintant de religiosité et de mysticisme. Il puise de plus en plus son inspiration dans le jardin de sa villa algérienne également :
(Image : fineartphotographyvideoart.com)
C'est là qu'il meurt, en juillet 1938.
Il repose depuis au cimetière Montparnasse à Paris.
Sa toile la plus célèbre, la plus onirique peut-être :
Le chevalier des fleurs
(Image : fr.m.wikipedia.org)