STAR WARS/ LES DERNIERS JEDI

Bon… On a commenté tous les autres, donc y a pas de raison…

On aurait aimé que le titre soit Le dernier Star Wars, on aurait été soulagés.
Je ne voulais pas le voir, je suis un puriste, un gardien du temple : pour moi, Star Wars, ce sont les trois épisodes originaux, les vrais, le reste c'est de la daube (je suis poli). Un bémol pour Rogue One qui est franchement pas mal mais qui n'est que la transposition d'un bon film de guerre dans l'univers Star Wars. Mais j'ai cédé, je l'ai d'abord regardé en diagonale sur le Net, ici et là,  puis j'ai franchi le pas. Et je suis tombé.

"Disney m'a tué", c'est certainement ce qu'a écrit Luke Skywalker dans son testament avant de mourir.
Le scénario n'est qu'un copier/coller sans aucune imagination, le tout plombé par un humour lassant à force d'être nul ou débile et par une morale sous-jacente bien lourdingue, sans doute pour coller à notre époque bien-pensante, à son politiquement correct et servir à l'édification des générations futures. Le Mal, c'est mal. Dialogues bien débiles, mention spéciale à Leia qui demande à C3PO pourquoi il arbore cet air inquiet… Trouver un air inquiet au visage de métal figé d'un droïde, faut le faire. Arrive-t-il à C3PO de rougir, de froncer les sourcils ? On s'interroge. Pardon, c'était de l'humour ? Ha…
On peut parler aussi des incohérences comme des bombes qui tombent verticalement dans l'espace au lieu de flotter comme elles le devraient… Ou de cette tendance fatigante à nous proposer des combats karatéka avec des combattants qui volent de tous les côtés comme des hystériques.

Les personnages ? Lesquels ?
Ben oui, parce que là, il y a plus personne. Les mauvais ne sont pas mauvais, ils sont inexistants tellement ils sont insipides et inconsistants.
Du côté des gentils, pas grand-chose (sinon rien ?) à sauver non plus. Le général Ackbar, vétéran de la saga, remplacé par une grande perche habillée, coiffée et maquillée très "Dior, j'adore" et qui nous offre un beau suicide en appuyant sur l'accélérateur… L'émotion de revoir Leia, notre princesse (très fashion elle aussi) balayée, atomisée par la scène où elle vole dans l'espace… Et Luke… Luke, merde ! Putain, les gars, on a retrouvé Luke ! Un Luke majestueux, grave et même impérial (on est pas le fils de Dark Vador pour rien) et qui meurt comme une merde. Au passage, il laisse son manteau, merci pour l'analogie avec Obi Wan Kenobi, son maître, là c'est plus une grosse ficelle, c'est un câble.

Ce film est à éviter, absolument. C'est un massacre en règle, celui de tout un mythe.
La seule bonne chose c'est que, si vous l'avez vu, vous êtes obligé de vous revisionner les trois vrais et uniques épisodes de la saga pour vous remettre du choc.

Star Wars... j'en ai désormais fait mon deuil. C'est devenu une licence jeune public. Point.

Tout est fait pour leur vendre des produits estampillés "Star Wars" (jouets, jeux vidéo, vignettes à collectionner et j'en passe) et surtout les attirer à venir encore plus nombreux pour tester les nouvelles attractions à Disneyland Paris. Au passage, un parc qui n'invente plus d'univers originaux mais qui se contente de reprendre ce qui marche et l'adapter. Mais là c'est un autre débat.

Il n'y a plus rien à attendre de Star Wars quand on a passé 35 ans maintenant. Ils ont définitivement fait de cette licence un produit commercial à destination d'un jeune public.
Et même les jeux vidéo dérivés sont des aimants à gamins : il suffit d'être allé une fois sur le online de Star Wars Battlefront pour s'en rendre compte... c'est la foire aux kikoos...

Ce n'est pas un hasard s'ils sortent les films Star Wars en fin d'année, en pleine période des fêtes de Noël.

Une soupe indigeste, il n'y a rien à sauver de cette production, le vide par le vide, proche du néant absolu.

Oublions cette horreur et restons sur les épisodes 4, 5 et 6, les vrais Star Wars.

Franchement, on se demande comment Mark Hamill et Carrie Fisher ont pu accepter de se laisser embarquer dans un tel naufrage intersidéral. Pour Hamill, sans être méchant, sa carrière a tellement été occultée par son personnage durant toutes ces décennies qu'on peut comprendre qu'il y ait vu un moyen de revenir au premier plan peut-être (et les fans devaient trépigner à l'idée de le retrouver). Mais Carrie Fisher elle, avait su rebondir, elle était devenue un écrivain et une scénariste recherchée et réputée, elle avait les moyens de dire non à une telle daube. Enfin, bon...

Carrie Fisher a quand même pas mal morflée après les 80's, avec des problèmes d'alcool notamment, et personnels également, ce qui l'usa prématurément. On connait hélas le triste dénouement. Donc dans un sens la revoir la dedans pour une sorte de rédemption ça ne me surprend pas.

Pour Mark Hamill il est devenu un doubleur connu et réputé aux USA, et il a depuis pas mal d'années été en marge d'Hollywood et du star system.

Il faut dire quee sont des rôles tellement marquants que c'était difficile pour eux de dire non, surtout avec un contrat bien juteux. Après quand on voit le résultat…  Comme je l'ai souvent mentionné pour voir une véritable suite il faut lire les livres, et pas regarder ces daubes.

Mouais, je veux bien mais justement : ce sont devenus de tels personnages, bien au-delà du cinéma, qu'à leur place, j'aurais demandé… Je sais pas, un droit de regard, le pouvoir d'intervenir sur le scénario, tu vois ce que je veux dire. Justement, ne laisser personne massacrer ce qui est devenu un mythe.

D'ailleurs, si Carrie Fisher n'a, hélas, pas vraiment eu le temps de commenter cette daube, on sait la réaction de Mark Hamill (bien qu'il ait vite effectué un fameux rétropédalage)...

Moi je l'ai dit et je le répète : "Star Wars" est devenue désormais une licence jeune public. Ce n'est plus pour nous. Et il faut en faire son deuil. On ne retrouvera plus jamais le "Star Wars" d'origine que l'on a connu.

Ils peuvent ou pas en faire des films potables mais, de toute manière, les épisodes n'auront plus jamais ce côté "sombre" qu'avait un "L'Empire Contre-Attaque", par exemple.

J'ai bien rit avec le passage Luke-ChuckNorris qui se prend 150000 tirs et qui en sort sans aucune blessure et s'époussette juste, c'était quand même bien drôle. (Bon après c'est comme pour les magiciens, il y a un truc).

Voyageur Solitaire a écrit:

Mouais, je veux bien mais justement : ce sont devenus de tels personnages, bien au-delà du cinéma, qu'à leur place, j'aurais demandé… Je sais pas, un droit de regard, le pouvoir d'intervenir sur le scénario, tu vois ce que je veux dire. Justement, ne laisser personne massacrer ce qui est devenu un mythe.

Pas sur qu'ils en avaient la possibilité de ce droit de regard justement, on leur a donné un très bon contrat qu'ils ne pouvaient surement pas refuser et voilà.

Malheureusement avec toutes les suites insipides et les remakes infamants, les mythes de nos jours ont la vie dure...