READY PLAYER ONE

Réalisé par: Steven Spielberg (2018).

Résumé : 2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l'oeuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'OASIS. L'appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu'un jeune garçon, Wade Watts, qui n'a pourtant pas le profil d'un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant...

Je viens d'aller le voir aujourd'hui.

Bon, mon avis : pour moi, ça reste un bon Spielberg; certes, peut-être pas au niveau d'un Jurassic Park ou d'un Indiana Jones mais, au moins ce n'est pas le gros blockbuster bien dégoulinant de références ultra geek auquel je m'attendais et qui m'effrayait. Non, ça va, à ce niveau-là : les références sont là mais elles ne s'imposent pas absolument, il y a une histoire, un fil narratif derrière et surtout une très belle esthétique.
La scène qui fait référence à l'Overlook Hotel du film "Shining" est tout simplement magnifique.

Quelque petits bémols tout de même : une romance qui arrive trop vite à mon goût et totalement cliché et des méchants trop marqués physiquement et pas assez méchants, justement.

Pour le reste, il est à voir et vous passerez un bon moment. Franchement, si les jeux vidéo et la geek culture c'est votre dada, alors je vous promets que vous ne serez pas trop déçu.

Messages : 4291 Date d'inscription : 18/01/2012

Je ne sais pas, j'ai vraiment des sales pressentiments en voyant l'affiche.

Messages : 2377 Date d'inscription : 09/12/2012

Tout comme toi VIC. Je vais sûrement passer mon tour, bien que tu en dises plutôt du bien Gorak. Je suis sorti d'un Black Panther mi-figue, mi-raisin, un peu comme si j'étais allé voir un film de super-héros sans super-héros. Donc là, je vais tranquillement attendre Avengers, Infinity War - Black Panter m'ayant finalement permis de me mettre à niveau (ouf, tout vu ^^). Et puis j'avoue en avoir marre des films jeunistes. La chasse au trésor, oui, mais les jeunes de 16 ans qui sauvent/changent le monde, non.
PS : je n'ai pas du tout apprécié le dernier Thor. Une grosse comédie alors que l'enjeu c'est la survie d'Asgard - ce n'est pas décalé, c'est dichotomique et cela empêche de regarder le film sérieusement (en venant se marrer ou en venant se mettre sous tension).

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Goburlicheur de chrastymèles

Je suis partagé également, avec des héros jeunes, j'ai peur que ce film tombe trop facilement dans le jeunisme actuel et moderne.

J'aurais préféré des héros trentenaires ou quadras (l'identification surement).

Je regarderai surement en streaming.

Messages : 1476 Date d'inscription : 15/10/2014 Localisation : Le Havre (76)

Rappel : le bouquin dont c'est tiré est chroniqué ici : https://les-terres-de-vs.forumgratuit.org/t2179-player-one-ernest-cline-2011

J'ai entendu la critique au Masque et la plume
https://www.franceinter.fr/emissions/le-masque-et-la-plume/le-masque-et-la-plume-08-avril-2018
ça m'a l'air moins pire que ce à quoi je m'attendais. J'aime pas Spielberg en général mais c'est quand même un mec qui sait bien filmer.

Pas de sous à mettre dans une séance en ce moment, mais je chopperai probablement le DVD quand les finances seront à nouveau à flot.

Bon j'ai vu ce film.

Alors ça se regarde c'est divertissant mais rien d'extraordinaire non plus, et très, trop prévisible.

Le blockbuster classique, bourré d'effets spéciaux numériques, beaucoup trop d'ailleurs, on peut s'y perdre facilement dedans. Pour le reste la romance est un peu trop facilement évidente, et bien trop rapide, on reste dans les clichés du genre.

Le film est aussi trop manichéen avec d'un coté les gentils et de l'autre les méchants, on reste la aussi dans les codes prévisible de ce genre de production.

Au niveau des points positifs les multiples références à la pop culture et aux 80's. Notamment sur les films et séries tv, la musique 80's également, avec une BO soignée et sympathique d'époque.

On a pas mal de clins d'œil aussi bien visuels qu'auditifs sur cette pop culture et ce coté geek nostalgique, ce qui est plutôt efficace. Après c'est aussi un peu trop dans l'esprit jeu vidéo pour moi.

Bref ça se regarde, rien de génial, le seul vraiment bon point pour moi ce sont ces références nostalgiques.

Messages : 1476 Date d'inscription : 15/10/2014 Localisation : Le Havre (76)

J'ai fini par avoir les sous pour acheter le DVD (vous me direz, j'aurai toujours pu l'emprunter à la médiathèque).

Et bin le film comble un certain nombre de défauts du bouquin.

L'ambiance change une peu. En particulier, alors que le livre vise explicitement les quadras ayant vécu les années 1980, le film semble plus accessible aux jeunes. Moins de références aux jeux de rôle et aux films (exit Monty Python Sacré Graal), plus de références aux jeux vidéo post-1990. De Tomb of Horror, il ne reste qu'une illustration à l'arrière de la camionnette.

En revanche, le film est un cran en dessous du bouquin côté revendicatif et dramatique ; exit la mention d'homosexualité, exit les morts.

Mais j'ai plutôt bien apprécié.

Messages : 2377 Date d'inscription : 09/12/2012

Je n'ai pas lu le livre, je ne peux donc pas évaluer l'écart livre/film, mais j'ai aussi fini par le voir. C'est clairement un bon divertissement, aux effets visuels impressionnants (pour moi) et dont les clins d'œil sont sympa dans le sens où chacun aura une ou deux références bien à lui : la moto de Kanéda (et la doloréan), l'incantation dans Excalibur ou le Gundam en ce qui me concerne (j'en ai sûrement raté plein). Bref, on peut y passer un bon moment. Le problème vient du scénario archi typique qui se déroule en respectant un cahier des charges tellement classique qu'il pourrait en devenir une check-list. Et malgré des bim bam boum un peu partout, et bien on s'ennuie un peu : aucun frisson, aucune aventure (un comble). Il y a heureusement quelques passages agréables, comme lorsque l'on découvre qui se cachent derrière les avatars et certains des monologues un peu plus inspirés que les lignes de dialogues vraiment creuses. Finalement, ce que j'aurai le plus apprécié, c'est l'inversion de Sorento dont l'avatar du businessman passe-partout m'a fait penser (à tort ou à raison) à l'agent Smith dans Matrix. Il y aurait donc une réflexion humanisation/déshumanisation au travers de l'interface ludique, et si c'est la cas, c'est un parti-pris qui m'a séduit. Mais je me fais peut-être des idées. Pour le reste entre les personnages stéréotypés et le remplacement d'une vraie histoire par des effets visuels qui déchirent, vous avez déjà tout dit. Un film pour passer une soirée tranquille, quoi.

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Goburlicheur de chrastymèles

Messages : 1476 Date d'inscription : 15/10/2014 Localisation : Le Havre (76)

Astre*Solitaire a écrit:: Le problème vient du scénario archi typique qui se déroule en respectant un cahier des charges tellement classique qu'il pourrait en devenir une check-list.

Pour ça, lire Blake Snyder, Les règles élémentaires pour l'écriture d'un scénario (Save the Cat), Dixit.

Messages : 1476 Date d'inscription : 15/10/2014 Localisation : Le Havre (76)

Il y a un papier sympa qui décortique la faiblesse du scénario :

David Peyron, De Ready Player One aux limites du culte du détail — ou comment la culture geek fait semblant de ne pas être politisée, 1er mars 2020

https://davidpeyron.wordpress.com/2020/03/01/de-ready-player-one-aux-limites-du-culte-du-detail/

Messages : 4291 Date d'inscription : 18/01/2012

L'article est intéressant.
J'ai vu le film pour la première fois il y a une quinzaine de jours. Je l'ai trouvé divertissant avec quelques atouts. Mon épouse l'a beaucoup aimé.
Évidemment, je suis passé à côté d'un nombre incalculable de références, mais je ne le regardais pas pour ça. Les pages d'internet qui les référencent donnent un peu le tournis tant il y a de clins d'œil. C'est justement l'un des pièges que de tomber dans un cahier des charges absurdes, mais vu le thème du film et le rôle de l'easter egg, je trouve que c'est approprié. On parle de réalité virtuelle et donc de jeux. Si certains spectateurs cherchent une plus value au film en traquant les références, si cette dimension justement ludique leur plaît, tant mieux pour eux. Je me suis un peu renseigné sur le film et j'ai appris quelques trucs (notamment sur l'easter egg qui m'intéressait), mais sans le désir d'aller plus loin.
Coup de pot, j'avais vu Shinning pour la première fois quelques semaines avant, donc ça s'est bien téléscopé. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié ce moment de mise en abîme dans le film. Quelques très belles scènes également niveau visuel (les deux bals... )
Du côté des points négatifs, la romance rapide à 2 balles et certains points que vous avez déjà soulignés. La principale déception est du côté de la dystopie, qui aurait pu être mise davantage en valeur, être beaucoup plus sombre. Il y avait un potentiel qui aurait pu être traité de manière plus crue, sans méchant caricatural, et sans héros "club des 5". Mais ce n'était pas l'angle d'attaque.
Globalement, je reste quand même scotché par la capacité de Spielberg de proposer un film qui essaye de se démarquer des sentiers battus, il est très fort quand même ce papy du cinéma.

Messages : 2377 Date d'inscription : 09/12/2012

J'ai essayé de lire l'article proposé par cdang, mais les nombreuses erreurs syntaxiques doublées d'une plume lourde et redondante m'ont malheureusement fait décrocher.

À titre personnel et de manière très générale, je n'aime pas tout ce qui est référence ou œuf de Pâques, sauf si cela sert le scénario ou si c'est devenu un référentiel sociétal. Ça ne m'intéresse pas et je trouve même que cela dessert la narration et l'originalité. Mais c'est mon ressenti personnel.

Je te rejoins Vic, sur l'aspect dystopique qui aurait peut-être gagné à être développé davantage. Spielberg est un très grand réalisateur. On peut ou non aimer ses propositions, mais en terme de mise en scène, il sait ce qu'il fait et a minima, même pour un film que l'on aurait détesté, le film tiendra la route en terme de réalisation.

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Goburlicheur de chrastymèles

Messages : 4291 Date d'inscription : 18/01/2012

Je n'ai pas trop d'avis sur les easter eggs, n'ayant pas trop réfléchi sur ce sujet. Avant de voir ce film, j'ignorais même la signification du mot, enfin plutôt son application aux médias, etc. On en revient un peu aux univers étendus, aux contenus additionnels. Peut-être est-ce une réminiscence de notre côté chasseur de trésor. Cela doit à mon avis être surtout justifié et pas plaqué. Cela me fait penser aux jeux vidéos où il faut traquer les soluces avant pour optimiser le jeu. Ce qui m'énerve profondément.

» Player One (Ernest Cline, 2011)