ADAM REITH DE TSCHAÏ

Adam Reith est un explorateur, seul survivant de l'expédition terrienne vers l'étoile 4269 de la Carène - un missile a abattu son navire et son collègue a été tué par des indigènes aussitôt après le crash de leur navette d'exploration.

Il se retrouve donc isolé sur une planète dont lla population est constituée d'humains enlevés plusieurs dizaines de millénaires auparavant, et qui sert d'avant-poste à trois races spatiales mutuellement hostiles ( sans parler des Pnumes qui sont l'antique race de Tschaï ), où le niveau moral et technologique général est de l'Antiquité relevée occasionnellement de quelques gadgets de haute technologie extra-terrestre assez dépassés pour aboutir entre des mains humaines, en particulier en matière de véhicules et d'armement.
Outre survivre, son but sera de voler ou de fabriquer un navire lui permettant de revenir sur Terre - accompagné de la petite bande qui s'est créée autour de lui.

Mince et les cheveux noirs comme la plupart des héros de Vance, c'est un homme hautement entraîné, en particulier en fait de combat et de techniques de survie. Après avoir pu retourner à l'épave de sa navette, il dispose en outre d'un kit extrêmement utile - la technologie terrienne étant d'un niveau comparable à celle des races extra-terrestres.
Sa principale ressource, cependant, reste son intelligence, avant tout sa capacité à penser en-dehors du système.

Il est sans pitié envers ses ennemis ( même s'il respecte les promesses qu'il leur a faites ), mais d'une loyauté absolue envers les siens: il prendra n'importe quels risques pour les sauver ou les venger.
Sa plus grande faiblesse est qu'il a du mal à comprendre que les gens à qui il a affaire, s'ils sont génétiquement humains, ont été façonnés par Tschaï autant que lui par la Terre - ainsi, ce sont ses actions, inacceptables pour une Yao, qui pousseront à la folie et à la mort la Tschaïenne qu'il aimait, la princesse Fleur de Cath.

Connais pas du tout... Je ne me suis jamais vraiment interessé aux auteurs comme Vance, Asimov, Philippe José Farmer... Je vais essayer de trouver des infos et proposer leurs biographies dans "La compagnie des auteurs".
(Je me suis permis d'éditer ton message pour y inclure une illustration du héros )

Grand fan de Vance et du cycle de Tschaï entre autre, je n'ai eu que le premier de cette BD de Li An lors e sa sortie qui remonte à un sacré bout de temps maintenant.
Je n'ai pas accroché au tome 1 et n'ai pas continué la série.
Vance a pour habitude de très peu décrire le héros (mince et les cheveux noirs, c'est généralement suffisant d'après lui pour laisser l'imaginaire du lecteur se l'approprier).
Je crois que le tome 1 m'avait gêné en partie car je n'arrivais pas à m'identifier au héros, qui avait un côté trop militaire et impersonnel à mon goût.
Cela remonte à loin ceci dit, il faudra que la ressorte d'un obscur carton.

D'après Ashimbabbar, la BD n'a rien à voir avec l'oeuvre écrite au niveau qualité (comme souvent d'ailleurs).

Pour ma part, j'ai au moins lu déjà deux fois le cycle de Tschaï, et :

1- À 17 ans, j'avais été emballé. Je lisais cela comme une série dont il me fallait absolument connaître la suite. Le monde était incroyable, ultra vivant, sonore, fourmillant presque, avec une lutte et un objectif irréalisable. On rêverait d'être aussi fort, aussi doué, aussi cool !

2- Passé 30 ans, où là du coup, on n'est moins emballé, voire vaguement déçu, comme si en fait on comprenait que ce roman/cycle ne nous était pas/plus destiné.


Et pourtant, l'histoire donne le tournis par la foultitude de cultures, de situations, de possibilités offertes au lecteur. Mais tout va trop vite, comme un goût de superficialité recouvrant une pièce montée démesurée. C'est riche, c'est varié, mais au final tellement que l'on commence à sentir poindre le caractère factice de l'ensemble et c'est bien dommage. Il aurait fallu prendre davantage de temps et développer plus en profondeur personnages et situations.

Le héros est quasi emblématique du surhomme, typique chez Vance (cf. le Cycle des Princes Démons). Parfois cela sonne juste, comme il faut (avec le peuple des emblèmes par exemple), parfois c'est simplement ridicule (comme lors des jeux cruels des Dirdirs).

Mais l'ensemble reste de fort bonne facture. On est dépaysé, on vit les aventure d'Adam Reith avec plaisir et les quatre volumes s'enchaînent sans difficulté de lecture : on ne s'ennuie jamais - même si on frissonne rarement - et chaque livre est le prétexte à de nouvelles découvertes.

La fin ? Ben, c'est la fin quoi, comme un Ldvelh de Livingstone. Seul réel reproche si je devais en formuler un qui nous pose la question du pourquoi de l'aventure.


Je le recommande néanmoins, ne serait-ce que pour découvrir Jack Vance qui mérite que l'on fasse ce détour sur la planète Tschaï.


P.S. Cette critique a été faite sur des souvenirs d'au moins huit ans... Il faut donc savoir la lire avec un certain recul.

Vance est issu de l'âge d'or de la SF et a été influencé, comme les autres auteurs de son époque, par des héros tout puissants. Lisez Gor ou Van Vogt et c'est dix fois pire.
Ou plutôt ne les lisez pas.

Les héros Vanciens sont loin d'êtres aussi puissants que cela. Tout d'abord parce que beaucoup de ses livres fonctionnent plutôt comme des romans d'apprentissage : le héros est un jeune adolescent plein de doutes (voir des enfants pour les Chroniques de Durdane ou Lyonesse) qui se retrouve très souvent malgré lui plongé dans un conflit qui le dépasse.
C'est pour cela que j'ai eu autant de plaisir à lire Vance dès l'âge de 10 ans, je me sentais proche de ses héros de par l'âge. Adulte, la lecture risque d'être plus difficile côté identification. A noter aussi que le héros le plus célèbre de Vance, Cugel l'Asucieux, est un anti-héros par excellence, roublard plein de défauts.

Mais le vrai héros Vancien n'est pas forcément humain, c'est plutôt l'environnement. C'est pour cela qu'on peut vraiment parler pour son style de Planet Opera, où le rôle principal est tenu par la Planète. Tschaï est plus intéressante que Reith, tout comme Dune face à Paul Atréides. Décidément je répète ce terme Planet Opera mais je trouve que cela colle vraiment à ses univers. Pour moi l'aventure Vancienne est typiquement un roman d'apprentissage où le héros doit faire face à une culture différente dans un environnement étranger, et doit lutter pour s'y adapter. J'y vois une sorte de Robinsonade futuriste, un thème assez universel.