JAMES BOND/ VIVRE ET LAISSER MOURIR

Reprenons notre tour d'horizon de la saga de 007 avec ce huitième opus sorti en 1973. Adaptation d'un roman de Ian Fleming paru en 1954, c'est la première apparition de Roger Moore dans le rôle titre.

Notre espion va se retrouver cette fois confronté au dictateur d'une petite île des Caraïbes...
Un Bond à l'atmosphère bien particulière, ambiance vaudou, Caribéenne et Africaine, sur fond de tam-tam et dans une atmosphère résolument "seventies blackploitation". Paradis tropical, beauté noire et sensuelle, plantations, crocodiles et requins... Un des Bond les plus exotiques et sauvages pour une aventure menée tambour battant, loin des salons raffinés et casinos habituels.
Avec en prime le personnage de Solitaire, cartomancienne qui possède le don de lire l'avenir, mais tant qu'elle restera vierge. Elle perdra ce don après s'être donnée à Bond, suscitant la colère de son maître, le Docteur Kananga. Une cartomancienne incarnée par la belle Jane Seymour, future Docteur Quinn, femme-médecin.

Voici donc Roger Moore, so british, après que Sean Connery ait refusé un cachet pourtant fabuleux pour poursuivre le rôle. Moore avait déjà été approché pour ce rôle mais l'avait décliné, pris par sa série The Saint.
Un tournage éprouvant en Jamaïque et dans la moiteur étouffante des bayous de Louisiane : Moore tombe malade, Jane Seymour échappe de peu à un grave accident lors d'une cascade, se faisant une grosse frayeur. Désireuse de s'imprégner de son rôle, l'actrice est allé voir une véritable cartomancienne de la Nouvelle-Orléans. Cette dernière lui révèlera qu'elle se marirait trois fois, révélation qui troubla l'actrice qui venait juste de se marier, prédiction qui se réalisera...

Malgré tout, un excellent Bond dans la grande tradition du genre (bien que le scénario ne soit pas vraiment transcendant...), avec un exotisme flamboyant, coloré, un ton et une esthétique résolument seventies et également une bande-son incontournable, Live and let die par Paul Mccartney.

Quand je pense à ce film je pense avant tout au morceau d'anthologie de Mccartney et des Wings. L'une des meilleurs chansons des films de Bond. Pour le film ça reste un très bon James Bond, so 70's (ma période préférée de Bond). A l'ambiance vaudou bien amenée, exotique en effet, plus primal, ou l'animalité de l'homme est bien présente. Mention spéciale à la très bonne prestation du génial Yaphet Kotto en méchant de service.

C'est l'esthétique du film qui m'a le plus frappé : costumes, décors, voitures, on est vraiment dans les 70's, presque jusqu'à la caricature. Avec en plus cette touche de vaudou, de sorcellerie africaine... Un Bond presque agressif quelque part, coloré et tumultueux, même si ça paraît kitsh aujourd'hui d'une certaine manière.

Disons que c'est l'atmosphère de époque, so 70's. Que je préféré et de loin avec celle d'aujourd'hui et les film fades hollywoodiens d'un Craig bodybuildé. Pour moi ce n'est pas l'esprit et l'image de Bond.

Roger Moore a eu du bol aussi : le producteur était de ses amis et Sean Connery l'avait lui-même chaudement recommandé, le qualifiant de "meilleur qui soit" pour reprendre le rôle.
Il y apportera une touche très british et pas mal d'humour, voire même d'auto-dérision. Signalons également qu'il réalisera lui-même la plupart des cascades.

Roger Moore reste mon Bond préféré. A l'humour et au comportement so british, un coté dandy, charmeur, plutôt drôle avec pas mal d'humour. Il décontracte le personnage, le rendant plus humain et accessible. L'archétype même de l'acteur britannique avec tous les bons cotés.

C'est mon James Bond préféré. Tu as tapé en plein dans le mille, VS.

Premier James Bond avec Roger Moore. Petit changement de ton donc : on abandonne le chapeau et le gag récurrent de début de film qui l'accompagne, on raccourcit les bagarres à mains nues.

Le morceau de Paul McCartney et les Wings est génial mais justement, il a tendance à me faire sortir du film : avoir envie de chanter, c'est pas top pour l'ambiance. Et puis il ne colle pas trop avec l'ambiance vaudoue, bien que l'interprétation soul par Brenda Arnau dans le Fillet of Soul de la Nouvelle Orléans est très sympa.

Le thème : trois espions du MI6 sont assassinés le même jour, tout semble tourner autour de Kananga, le président de San Monique, une petite île des Caraïbes. James Bond commence donc son enquête à New York, en suivant Kananga de sa sortie de l'ONU jusqu'à son bureau dans Harlem. Au menu, vaudou et Baron Samedi, tirage de tarot, culture de pavot et trafic d'héroïne.

Les méchants sont tous des noirs mais c'est cohérent avec le scénario puisque ça oscille entre des descendant d'esclaves dans les Caraïbes, à la Nouvelle Orléans et mafia de Harlem ; il y a quand même deux noirs du côté des gentils, dont un qui ne prononce pas un mot avant de se faire tuer. Ça laisse quand même un petit goût amer qu'on va mettre sur le compte des années 1970.

Comme souvent dans James Bond, ça a un côté froutrac à la Tintin (genre je saute d'un pays à l'autre comme ça) mais c'est pas le pire de la série. Les cascades sont sympas, surtout la poursuite en hors-bords (assez différente de celle de Bons Baisers de Russie).

Mon souci est que je n'ai pas revu ces anciens Bond depuis mon adolescence, je crains que mes souvenirs ne soient trop vagues pour bien commenter. De mémoire j'avais vu la plupart de ces vieux Bond deux fois. Mais comme quoi...
2 fois ne suffit pas.

Moi c'est le contraire, je pensais n'en avoir vu aucun mais pourtant je me souvenais de la scène d'ouverture. Ça m'a la même chose avec L'Espion qui m'aimait où je me suis aperçu que je me souvenais d'une scène.