Enfer Mécanique (
The Car ou
Deathmobile en VO ) de Elliott Silverstein (1977) est quelque chose comme l'enfant caché des
Dents de la Mer et de
Duel.
Soit, au lieu de l'île d'Amity mettez une bourgade du Nouveau-Mexique; au lieu d'un grand requin blanc mettez une grosse voiture noire. Toujours annoncée par un vent chargé de poussière. Qui poursuit sadiquement ses victimes. Invulnérable aux chocs et aux balles. Sans personne dedans…
Également, au lieu d'un couple qui se baigne à poil pour première victime prenez un couple de bicyclistes en randonnée; au lieu du 4 juillet mettez la répétition de la parade de la fanfare pour le 4 juillet. Vous avez même le Quint de service en la personne du premier témoin survivant, un expert en démolitions qui est une brute et un salaud assez odieux…
La voiture est une créature démoniaque, ce qui évidemment est un peu dur à admettre. Le shérif par intérim ( divorcé, deux petites filles, courtise une prof laquelle naturellement dirige la répétition de la parade quand la voiture décide de l'attaquer ) ne s'y résout que quand il se retrouve face à elle dans son propre garage soigneusement fermé à clef…
Je dis 'shérif par intérim' parce que le shérif est la troisième victime de la voiture; et il y en aura d'autres.
Ce film est un bon film, il établit fermement ses personnages comme des gens normaux ( et à l'exception du démolisseur des gens bien ) qui se retrouvent confrontés à une situation en-dehors de toutes les catégories connues. Et qui font de leur mieux pour protéger ceux qui leur sont confiés. Des gens vulnérables aussi, susceptibles d'erreurs, et que les attaques sauvages du monstre frappent durement. Et le monstre a une vraie présence.
J'ai parlé de
Duel ? C'est que la confront' finale demande à être jouée avec finesse contre un adversaire surpuissant, vindicatif et certain de son invulnérabilité…