THE LAST KING

Un film historique qui ne cassera pas trois pattes à un canard mais que l'on peut voir pour certaines raisons, deux principalement : paysages enneigés et forestiers magnifiques et des évènements historiques méconnus, qui changent un peu des grandes fresques antiques ou médiévales.

Le film retrace donc, de manière simplifiée, un fait historique : en 1206, la Norvège est ravagée par la guerre civile entre les différents clans et grandes familles, sur fond de conflits entre une Eglise conquérante et les vieux cultes païens. A la mort du Roi, assassiné, l'avenir du royaume repose sur son enfant caché, emporté par sa mère (maîtresse du feu roi) et qui sera sauvé par des gens du peuple. La véritable histoire donc du roi Hakon Hakonsson, sauvé enfant par des gens du peuple et une poignée de fidèles, et qui accomplira plus tard un long règne de paix et de prospérité jusqu’en 1263.



On pouvait attendre mieux de ce film qui se résume en fait à une course-poursuite, émaillée de combats, entre les assassins du roi qui veulent tuer son héritier et les paysans improvisés guerriers qui veulent le sauver. Le scénario déçoit par son côté attendu, cousu de fil blanc et son manque de surprise. Il est dommage également que l'opposition Eglise/Paganisme ne soit qu'effleurée. Et pas mal de personnages principaux manquent de charisme quand-même.
Malgré tout, on reste subjugué par la beauté des décors enneigés, costumes et atmosphère restent assez frustes, loin de toute grandiloquence hollywoodienne avec musique fatigante. Et puis, c'est l'occasion de découvrir une période méconnue et un évènement historique étonnant.



Au final, The last king, réalisé par Nils Gaup en 2016, reste un bon divertissement de série B, plaisant à regarder pour ses course-poursuite à cheval ou à ski à travers de superbes paysages, une belle lumière, agrémentée parfois d'un bout d'aurore boréale. Un film qui, plus fouillé, plus creusé, aurait pu être beaucoup mieux mais qui vaux largement des superproductions commerciales et daubesques de la même veine au succès immérité.
A voir, si vous en avez l'occasion.

Divertissement de série B, peut-être mais il y a des vikings. J'aime bien quand il y a des vikings. Et du coup, ça me donne envie de le voir. On s'en fout du scénario, du moment qu'il y ait quelques têtes à trancher et des monastères à piller sur fond de grandes sagas nordiques.

J'exagère mais j'aime bien tout ce qui met en scène des "barbares", que ce soit des vikings ou des guerriers des steppes mongoles. Ca nous change un peu de nos chevaliers européens parfois trop policés.

En tout cas, merci de la découverte, VS, je vais m'empresser de voir s'il existe en streaming auquel cas, ce film va occuper une bonne partie de mon dimanche après-midi.


Ah, au fait, les deux gars en ski sur la dernière image, ce n'est pas un anachronisme. Le ski existait vraiment à l'époque des vikings. Ils étaient en bois ou en os et c'était très utile pour se déplacer dans les grandes étendues couvertes de neige l'hiver.

Je ne sais pas si on peut parler de vikings à propos de ce film.
Au vu de la période, c'est alors la fin de l'époque viking justement, quand la monarchie, centralisée, s'affirme dans ces pays nordiques et que le christianisme s'impose face aux cultes païens.
Une période charnière je dirais, comme celle des rois barbares chez nous, à cheval entre la fin de l'empire romain et la naissance du monde médiéval.
Pas vraiment de casques à cornes et de drakkars donc...