(Oui, je sais, le second livre que je présente n'est pas de la fantasy... Mais je ne peux guère que m'instruire en fantasy - comme en SF ou en Fantastique !)
Romances sans Paroles, de Verlaine
Sous ce titre venu de Mendelssohn se cache une vingtaine de poème - la plupart très courts et dotés du souffle mélodique si particulier à l'auteur - écrits par Paul-Marie Verlaine entre mai 72 et avril 73 - une période assez mouvementée de sa vie.
La première partie s'intitule "Ariettes oubliées", ainsi nommée en raison de la musicalité particulière qui se dégage des neuf poèmes qui la composent, et sans doute aussi à cause de la 5ème pièce (Le piano que baise une main frêle/Luit dans le soir rose et gris vaguement,/Tandis qu'avec un très léger bruit d'aile,/Un air bien vieux, bien faible/et bien charmant/Rôde discret, épeuré quasiment,/Par le boudoir longtemps parfumé d'Elle.) et de la 6ème, qui fait intervenir des personnages "populaires" (C'est le chien de Jean de Nivelle/Qui mord sous l'oeil même du Guet/Le chat de la mère Michel/François-les-bas-bleus s'en égaie..) (Pas le meilleur, je vous l'accorde !).
Dans cette première partie, on retrouve les grands thèmes de l'époque - le Symbolisme - : spleen, amour, la mélancolie, le poids du temps qui passe...
Seconde partie, les "Paysages belges". 5 poèmes, faisant tous plus ou moins appel à la peinture, et plus précisément à l'impressionnisme, avec le jeu sur les sensations, à l'exemple de l'étrange "Charleroi" ou de "Bruxelles, simples fresques".
Il s'agit ici d'une sorte de carnet de voyage, où Verlaine décrit... son voyage avec Rimbaud en Belgique.
Ensuite, vient le long Birds in the Night, du titre d'une berceuse anglaise - retour de la musique, si chère à Verlaine. C'est un poème adressé à Mathilde Mauté, son ex-femme, lui reprochant pas mal de chose...
Enfin, Aquarelles, rédigée à Londres, dépeignant divers paysages (intérieurs, souvent), qui conclut assez bien le recueil.
Voilà tout.
J'espère ne pas avoir été trop inutile ! ^^