FREDERIC DARD (1921-2000)

Écrivain français né à Jallieu dans l'Isère, le 29 juin 1921 et décédé le 6 juin 2000 à Bonnefontaine, dans le canton de Fribourg, en Suisse.

Dard reste le créateur du célèbre commissaire San Antonio et de son truculent complice, l'inspecteur Bérurier. Il a inauguré un style de roman policier typiquement français où l'action, frôlant parfois le pastiche, s'y accompagne d'un jeu avec l'argot populaire.

Il est également l'auteur de romans plus intimistes et plus profonds, tels que "le Dos au Mur", "les Scélérats" ou "le Monte-Charge", dont certains ont été portés à l'écran comme "Toi, le venin", film de Robert Hossein, avec Marina Vlady et Odile Versois, en 1958.

Un géant de la littérature nous parle...

Pour ma part, j'ai découvert San-A par hasard à dix-huit ans, pile à un moment où tout ce que je lisais (des contemporains aux classiques, en passant par la fantasy et la SF) me paraissait niais et chiant au possible. Et puis un jour, je tombe par hasard sur Morpion Circus. Et là, la révélation ! S'en sont suivies trois ans de recherches frénétiques chez les bouquinistes et les libraires. Dès qu'il y en avait un que je n'avais pas, il me le fallait tout de suite impérativement, neuf ou d'occaz' ! C'était vraiment de la boulimie pendant trois ans (jusqu'à ce que je les ai tous eus, au final) !

Par contre, jamais lu une seule des Nouvelles aventures de San-Antonio, signées par son fils, Patrice Dard. Ce dernier a d'ailleurs réédité chez Gérard de Villiers les aventures de "son" San-Antonio, Alix Karol. Mais bon, ça fait très "fils de..."

Minos Seyl'Dalis a écrit:

Par contre, jamais lu une seule des Nouvelles aventures de San-Antonio, signées par son fils, Patrice Dard. Ce dernier a d'ailleurs réédité chez Gérard de Villiers les aventures de "son" San-Antonio, Alix Karol. Mais bon, ça fait très "fils de..."

J'ai essayé de lire les nouvelles aventures de Sain Antonio écrites par son fils, je n'ai absolument pas accroché. Non pas que ce soit mal écrit mais il manque le petit "truc" en plus de Frédéric Dard. Ce n'est plus pareil, il n'y a plus la même ambiance, la même atmosphère.

Pour moi, le commissaire San Antonio et l'inspecteur Bérurier sont morts le 6 juin 2000 en même temps que leur créateur.

J'avoue qu'à l'annonce de la mort de Frédéric Dard, j'ai eu un peu le coeur retourné. Chose assez rare chez moi, généralement la mort des gens célèbres ne me touchent pas plus que ça. Mais là, j'avoue que c'est comme si j'avais un peu perdu un membre de ma famille. Il m'a tellement fait rire que j'avais l'impression qu'il était proche de moi.

Gorak a écrit:

J'ai essayé de lire les nouvelles aventures de Sain Antonio écrites par son fils, je n'ai absolument pas accroché. Non pas que ce soit mal écrit mais il manque le petit "truc" en plus de Frédéric Dard. Ce n'est plus pareil, il n'y a plus la même ambiance, la même atmosphère.

Pour moi, le commissaire San Antonio et l'inspecteur Bérurier sont morts le 6 juin 2000 en même temps que leur créateur.

Oui, je vois ce que tu veux dire et je pense que ça me ferait la même chose. C'est pour ça que je m'étais plutôt tourné vers Alix Karol. Mais bon, c'est quand même pas San-Antonio et on a beau être le fils de Frédéric Dard, on n'est pas Frédéric Dard.

Gorak a écrit:

J'avoue qu'à l'annonce de la mort de Frédéric Dard, j'ai eu un peu le coeur retourné. Chose assez rare chez moi, généralement la mort des gens célèbres ne me touchent pas plus que ça. Mais là, j'avoue que c'est comme si j'avais un peu perdu un membre de ma famille. Il m'a tellement fait rire que j'avais l'impression qu'il était proche de moi.

Idem. Enfin, pas tout à fait le même cas de figure que toi puisque j'ai découvert San-Antonio en 2005, donc pas de tristesse à l'annonce de sa mort (encore que... ) , mais l'impression d'être proche de lui, oui, ça, c'est clair. Pour le 3615MALIFE, les lectures des San-Antonio m'ont bien aidé (voire soutenu) à des moments où ça n'allait pas fort. C'était comme un pote qu'on retrouvait. C'est à cette période là que j'ai commencé à ne plus pouvoir sortir de chez moi sans un bouquin dans mon sac. Dès que j'avais un peu de temps, hop, je retrouvais San-A et ses potes. Et puis, par fois, il y avait des coïncidences marrantes : un jour, j'étais cloué au pieu avec une sacrée angine. Pour m'accompagner dans la journée, j'attaque un San-Antonio que je n'avais pas encore lu et la première phrase était un truc du genre : "J'étais cloué au lit avec une angine" (je ne suis plus sûr et ne peux pas vérifier là, mais il me semble que c'est dans Après vous, s'il en reste, Monsieur le Président). J'étais sur le cul ! Le degré d'admiration que je vouais à San-Antonio et Frédéric Dard venait encore de monter d'un cran (si tant est que cela fut encore possible ).

Et puis, dans un autre registre, certains "Hors-série" sont également excellents, qu'ils mettent en scène San-A ou non. Je me souviens d'avoir dévoré Y a-t-il un français dans la salle en à peine quelques jours, alors que je me donnais un mois pour le lire.

D'après ce que je sais de Patrice Dard, il n'a certainement pas reprit le personnage de San Antonio en tant que "fils de", ou pour l'appât du gain.
Il avait déjà une carrière bien remplie dans d'autres domaines, et son héritage des droits d'auteurs devait être très conséquent.
Je pense qu'il a continué cette série par passion, tout simplement. Ou se sentant le mieux placé pour continuer à faire vire l'oeuvre de son père, ou satisfaire les attentes des lecteurs.

VIC a écrit:

D'après ce que je sais de Frédéric Dard, il n'a certainement pas reprit le personnage de San Antonio en tant que "fils de", ou pour l'appât du gain.
Il avait déjà une carrière bien remplie dans d'autres domaines, et son héritage des droits d'auteurs devait être très conséquent.
Je pense qu'il a continué cette série par passion, tout simplement. Ou se sentant le mieux placé pour continuer à faire vire l'oeuvre de son père, ou satisfaire les attentes des lecteurs.

Tu veux dire Patrice Dard ?
Non, je n'envisageais pas forcément l'appât du gain de sa part, on peut aussi y voir une façon de faire son deuil. Mais, je ne sais pas, ça ne m'a jamais attiré.

Nous sommes au lycée dans les années 19xx...

Une fille pour qui j'avais le béguin me prête un livre super génial, qu'il faut lire absolument, trop bien, le top !
Bon... Ce n'était pas spécialement mon registre et de style et d'histoire, mais je ne connaissais pas - alors que la fille...
Après tout, si je trouve le livre bien et qu'on peut en discuter... Je prends donc le bouquin et le soir même, je m'y mets.

...


Je referme le livre dix pages plus loin : illisible, imbuvable, nul ! Mais comment peut-on aimer cela ? [Attention : état-attitude d'ado égoïste qui ne se doute pas que l'on puisse penser autrement que lui ; d'époque, donc !]
Le livre en simili cuir traîne lamentablement par terre attendant d'être rouvert. Il le sera à plusieurs reprise - le bel effort - mais un effort vain passé 10 minutes. J'peux pas !

Je lui ai rendu son San Antonio quelques semaines plus tard. Quant au reste ... ^^  


Je déteste cordialement ce genre d'ouvrage qui reste pour moi plus difficile à lire que le Code Civil... Et oui, je sais, désolé -_-

Astre*Solitaire a écrit:

Je lui ai rendu quelques semaines plus tard son San Antonio! Quant au reste ... ^^

Oui, quant au reste, quoi ? ^^

Astre*Solitaire a écrit:

Je déteste cordialement ce genre d'ouvrage qui reste pour moi plus difficile à lire que le Code Civil...

Je n'aurais quand même pas osé comparer San-Antonio au Code civil ! De toute façon, San-Antonio est incomparable !
Après, c'est comme toutes les formes d'humour : on y est sensible ou pas. Il y en a qui ne supportent pas les Quête du Graal pour cette raison... Donc, je suppose qu'il doit être normal de ne pas aimer les San-Antonio !

Oui, je voulais bien parler de Patrice.

Bon, si je vous suis bien, San Antonio est au Code Civil, ce que Quête du Graal est aux Spurs de Tony Parker. Ou l'inverse. Ou pas. J'arrête de me cailler la laitance...

AS a parfaitement le droit de ne pas apprécier San-Antonio, je ne lui en tiens pas rigueur. Ce n'est pas parce que nous aimons un auteur en particulier, que les autres doivent l'aimer forcément.

Heureusement que nous sommes différents dans nos goûts, que ce soit en littérature ou dans d'autres disciplines, ce serait ennuyeux sinon.

Merci les copains, c'est sympa de pas m'en vouloir...

D'un autre côté, il y a bien 20 ans que je n'ai pas touché un S.A. Je devrais peut être en essayer un ?
Mais de l'autre côté, il m'a fallu lire un Nestor Burma, Brouillard au pont de Tolbiac, et l'argot de pacotille qui tombe comme une mèche de cheveux dans la soupe, c'est dur... Surtout vers la fin ; surtout quand - c'est le cas du livre - la fin est bête comme les pieds...

Gros soupirs.

VIC a écrit:

Bon, si je vous suis bien, San Antonio est au Code Civil, ce que Quête du Graal est aux Spurs de Tony Parker. Ou l'inverse. Ou pas.

Oui, voilà !