BLADE RUNNER

Blade Runner est un film américain de science-fiction de Ridley Scott sorti en 1982 avec Harrison Ford, Rutger Hauer et Sean Young. Le scénario, écrit par Hampton Fancher et David Peoples, est grandement inspiré du roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (Do Androids Dream of Electric Sheep?) écrit en 1966 par Philip K. Dick (à qui le film est dédié).

Le film dépeint une dystopie de Los Angeles en novembre 2019 dans laquelle des êtres génétiquement conçus et presque impossibles à distinguer des êtres humains sont appelés « réplicants ». La puissante Tyrell Corporation fabrique ces réplicants qui, à la suite d'un soulèvement violent, ont vu leur utilisation sur Terre interdite. Depuis, ces réplicants sont exclusivement utilisés pour les travaux dangereux ou subalternes dans les colonies spatiales. Tout réplicant qui défie l'interdiction et retourne sur Terre est pourchassé et « retiré » par une unité spéciale de la police appelée Blade Runner. L'intrigue se concentre sur un groupe de réplicants rusés et brutaux arrivés sur Terre depuis peu et se cachant à Los Angeles. Le Blade Runner Rick Deckard, à la retraite, accepte à contrecœur de reprendre l'enquête et la traque.

Le film polarisa initialement les critiques : certains lui reprochaient son rythme, tandis que d'autres se réjouissaient de sa complexité thématique. Le film a obtenu des recettes médiocres dans les salles nord-américaines. En dépit de l'échec au box-office du film, il est devenu depuis un film culte. Blade Runner a été salué pour sa représentation futuriste et d'anticipation et reste un exemple phare du genre néo-noir. Pour le réalisateur Ridley Scott, Blade Runner est « probablement » son film le plus complet et le plus personnel. En 1993, Blade Runner a été sélectionné par la National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès américain pour être conservé comme étant « culturellement, historiquement ou esthétiquement important ». En 2007, l'American Film Institute le classa comme le 97e plus grand film américain de tous les temps sur une liste de cent films sélectionnés sur 100 ans.





Les différentes versions :

Sept versions du film ont été montées pour les différents marchés en raison de changements controversés effectués par les producteurs du film. Une version Director's cut a été réalisée en 1992, suite à l'engouement suscité par l'avant-première du film. Ceci, en conjonction avec sa popularité en location de vidéo, en a fait l'un des premiers films sur DVD, mais avec une image et une qualité audio médiocre. En 2007, Warner Bros. sortit dans certaines salles et sur DVD/HD DVD/Blu-ray pour le 25e anniversaire une dernière version dite Final Cut.

En 2012, 30 ans après la sortie du film, une suite est en chantier, Ridley Scott reprenant son rôle de réalisateur

(En voilà une nouvelle catastrophique d'après moi. On ne devrait pas toucher à des chefs d'oeuvre)

La musique :

L'essentiel de la musique de Blade Runner a été composée par Vangelis et contribue grandement à l'atmosphère du film, déjà servi par une photo sublime.
Curieusement, la B.O. ne fut d'abord disponible en CD qu'interprétée par the new american orchestra.
Il fallut attendre des années que Vangelis publie enfin sa version.
Toutefois, certaines musiques présentes dans le film n'étaient pas signées Vangelis, et n'étaient pas disponibles... Elles furent proposées dans des versions pirates dont l'une des plus célèbre était l'"Esper".
Enfin, lors de la sortie du Final Cut, Vangelis sorti un triple CD :
Un CD "normal"de la BOF1994, un CD d'inédits, et un CD de nouvelles compositions dans l'esprit du film.


Les explications : rapides et simplifiées ... de mémoire ! Je vous avertirai à l'avance quand il y aura des spoilers.

Tout d'abord, bref récapitulatif non exhaustif des différentes versions du film par ordre chronologique de sortie :

1ère version dite "Happy End" :
1) s'accompagne de la voix-off de Deckard (Harisson Ford)
2) pas de scène de licorne
3) fin ouverte avec scènes bonus aériennes

2è version "Director's Cut"
1) pas de voix off
2) scène de licorne
3) fin coupée à la scène de l'origami

3è version "Ultimate" : en gros la version remastérisée du Director's cut avec micro-scenettes bonus et différences infimes.

On attaque les spoilers à réserver à ceux qui ont vu le film :

Spoiler 1 :

Spoiler:

Spoiler 2 :

Spoiler:

Spoiler 3 ! :

Spoiler:

Voilà ! Il y a encore bien à dire sur ce film mais vous avez là le principal...

En général on aime ou on accroche pas avec ce film, personnellement j'aime bien. Plus qu'un film de science fiction c'est pour moi un film noir, une sorte d'hommage au polar des années 40 et 50, un film ou plane l'ombre de Raymond Chandler.
L'atmosphère mélancolique et la couleur sombre qui se dégagent du film sont vraiment prenantes. Mais ce que je retiens surtout du film outre sa musique envoutante de Vangelis, c'est le prestation de Rutger Hauer.
Un acteur génial qui porte à chaque fois ses rôle dans un autre univers, un acteur que j'adore, avec un regard énigmatique et un jeu d'acteur redoutable d'efficacité.

Les blasters de Blade Runner sont en vente !
http://www.mauvais-genres.com/fr/recherche?orderby=position&orderway=desc&search_query=Blaster
(Pour 400 ou 500 EUR la bête...)

Hé hé, ça vaut toujours le coup d'oeil ce genre de choses. Mais ce n'est pas pour ma bourse.
Le merchandising autour de Blade Runner n'est pas nouveau, je crois me souvenir avoir vu certains de ces guns il y a quelques années.
Comme pour d'autres films, on peut trouver des objets officiels, et d'autres non officiels, en vente sur certains sites marchands.

En vrac, je me souviens de papiers d'identité et de fausses plaques de police de Blade Runner, etc...
Les petites voitures volantes de Blade Runner ont bel et bien été commercialisées à l'époque :


Bien sûr, ça se vend une petite fortune maintenant.
Sinon elles existent aussi en maquettes neuves, je crois que ça tourne autours de 100 euros pièces.

Les deux comics Blade Runner tirés du film et édités à l'époque se trouvent eux à des prix plus raisonnables.
Souvenez-vous, on avait droit aux comics tirés des films des 80's, comme Star Wars, le Choc des Titans, la Planète des Singes, etc...
Ceci dit je crois qu'ils ne sont pas très intéressants.
Pas lu. Je possède par contre The Long Tomorrow, de Moebius, la BD qui a été lune très importante source d'inspiration visuelle du film.
Ridley Scott voulait Moebius au départ. Il a demandé à ce qu'on s'inspire de ce bouquin.
On peut y voir aussi une ébauche de l'Incal.

Jamais vu ce film

Je pourrais te passer le dvd si tu veux...
C'est un film qui ne plaît pas un large public, qui le trouve trop contemplatif, métaphysique. Faut dire aussi qu'il est à contre-courant des films d'action classique, car là le héros subit souvent, il est plutôt en position de faiblesse.

Pour ceux qui sont sensibles à la poésie sauvage du film, à son ambiance, le côté film noir façon Chandler, aux images superbes qui n'ont toujours pas vieilli d'après moi, au thème de SF, à la musique de Vangelis, au trucs cryptés dedans (fin ouverte, énigmes, etc...), les acteurs (Rutger Hauer), c'est un chef d'oeuvre.

Ce film est devenu l'une des références majeures du Cyberpunk. D'ailleurs c'est marrant de voir comment le film Judge Dredd avec Stalone avait essayé de piquer une partie de ses décors futuristes, en obtenant seulement une pâle copie.

Quand il m'arrive de le regarder encore de nos jours, je ne comprends pas vraiment l'alchimie du film : les images sont toujours modernes. Alors qu'énormément de films de SF ont des décors qui vieillissent mal, des vêtements futuristes qui peuvent virer au kitch, ce n'est pas le cas de Blade Runner. Son esthétique était vraiment visionnaire.

VIC a écrit:

Je pourrais te passer le dvd si tu veux...

Director's cut indispensable : on se débarrasse des voix off infantilisantes, et si on lit entre les lignes, le films est beaucoup plus sombre.

Pour ceux qui l'on vu

Spoiler:

cdang a écrit:

Director's cut indispensable

Il me semble que la meilleure version est le final cut de 2007. Le Director's cut ne comporte pas toutes les scènes, notamment 3 ou 4 d'action. Et sur le final cut on a la scène de la licorne, plus la voix off et la suppression de la dernière minute du film. Ainsi que toutes les scènes dites d'action ou violentes.

Mmmm, comme le relevait avec inquiétude Vic/k sur un autre forum, il semblerait qu'un Blade Runner 2 soit en préparation :-/
http://www.imdb.com/title/tt1856101/?ref_=nm_flmg_dr_2

Blade runner ressort en salles cette semaine, en version restaurée.
Vic...

Des nouvelles du 2 : attention, contient une révélation (spoiler) sur le 1er
Pierre, « Blade Runner 2 débutera son tournage en juillet », Journal du geek, 26/01/2016

(C'est pas que ça m'enchante, mais faut se tenir eu courant.) Tout est dit dans la dernière phrase :

Pierre a écrit:

En tout cas, si une suite à Blade Runner ne paraît pas nécessaire sur le papier, on peut dire que la production a réuni du beau monde pour lui donner vie. Cela suffira-t-il ?

Pour ma part, Blade Runner, comme pour beaucoup d'autres films "cultes", c'est une oeuvre unique et ça doit le rester. C'est comme une toile, une statue, faîte par un maître, c'est une pièce unique. Je n'imagine pas un Midnight Express II ou un Delivrance, 30 ans plus tard.

Mais comme aujourd'hui il n'y a plus aucune créativité et comme on demande d'abord à un film combien il va rapporter, allons-y pour Blade Runner II... On mettra une ou deux stars dedans, on fera un marketing d'enfer tout autour et, la nostalgie du premier aidant, on sera sûr de pas trop se planter... (soupir)

Notez qu'il y a eu des suites du film en romans, écrits par K.W.Jetter de mémoire.
Il y a de nombreuses années. J'en avais lu le premier en anglais, il y a des décennies.
J'avais trouvé ça pas mal mais je devais être encore jeunot.

Bon, ya un mec assez taré pour regarder les polices d'écriture utilisées dans les films de s.-f. Et bien sûr il a œuvré sur Blade Runner :

http://thecreatorsproject.vice.com/fr/blog/all-the-type-in-blade-runner-analysis

https://typesetinthefuture.com/2016/06/19/bladerunner/

Pour ceux qui ne liraient pas l'anglais ou bien ne verraient pas l'intérêt de l'article, voici quelques éléments.

Outre le fait de mettre des noms sur les polices utilisées, il regarde en fait les différents supports écrits : journaux, logo d'entreprises et de voitures… Il relève par exemple que l'affichage dans la voiture de Gaff est une reprise d'un écran du Nostromo dans Alien, le 8e passager. Il met aussi en évidence quelques placements de produit (bon, pour Coca, j'avais déjà tilté, mais pas pour le robot mixer ou la pâte dentifrice).

Il relève au passage que sur la machine Voigt-Kampff, les pupilles sont vertes quelque soit la pupille du sujet testé (car à l'époque on gérait mal les problème de pupille rouge, donc il a pris des images d'un documentaire scientifique).

On apprend que le commissariat central de Los Angeles est calqué sur la gare de LA.

Au motif des décos, il conclue que l'appart' de Deckard est inspiré de l'Ennis House (bâtiment de LA construit en 1924). J.F. Sebastian, lui, habite dans le Bradbury Building, en face du Million Dollar Theater.

La partition sur le piano de Decker est en fait une partoche de guitare, ou plutôt de luth (concerto de Vivaldi en ré majeur).

Le gars reconstitue les zooms que fait Deckard sur la photo originale
https://vimeo.com/169392777

La partie d'échecs entre Sebastian et Tyrell est une partie ayant été jouée en 1851, la « partie immortelle » entre Adolf Anderssen et Lionel Kieseritzky. Les sacrifices faits pour vaincre aux échecs correspondent aux réplicants sacrifiés…

Spoiler pour Blade Runner (l'original) :

Un nouvel indice que Deckard est bien un répliquant :
à 1h23 et 44 secondes, sur le dos de la main gauche de Deckard, on peut voir qu'il y a un poil qui n'est pas dans le même sens que les autres.
Désolé, je n'ai pas pu résister à cette parodie. Je trouve qu'à un moment, il faut bien s'arrêter, la dissection de films poussée à l'extrême tue un peu l'amour quoi... comme l'autopsie d'un poème. Quand on cherche, on trouve, y compris des choses non prévues par les auteurs.

Vu !
Vous y croyez, moi, un type de la génération des années 80, attendre 44 balais pour voir ce film ?
Bon, soyons francs, je l'avais vu "en diagonale" sur le net, une scène par-ci, une scène par là, ce qui m'avait donné une idée globale du film, pensais-je. A ma décharge, le genre cyberpunk auquel je le rattachais jusqu'ici ne m'emballe pas du tout, ce qui explique ma longue attente avant de me décider. A l'époque, j'étais plus dans la SF "Space Opera" et avec le temps, j'avais négligé, voire même oublié Blade Runner. C'était simplement le genre de film qui ne m'attirait pas, ne m'intéressait pas, comme Alien par exemple.

Mais voila, c'est fait et ce que je croyais être mon "idée globale" (plutôt positive d'ailleurs, mais sans plus) n'a pas résisté à la vue du film dans son intégralité.
Alors soyons clairs, ça ne change rien à mon peu d'appétence pour le genre, je ne suis pas devenu soudain fan de ce genre d'univers.
Mais merde, c'est un chef-d'oeuvre, c'est tout.
Epoustouflant, une esthétique et une atmosphère incroyable, une ambiance indescriptible. On ne sait plus si c'est de l'Anticipation, du Cyberpunk, de la SF, du Rétrofutur... C'est tout à la fois, avec en plus une forte touche Art Deco quelque part, style que j'adore, une ambiance qui évoque aussi Metropolis de Fritz Lang par moments.
Sombre, inclassable, génial. Et la musique de Vangelis qui apporte le coup de grâce. Sans oublier Rutger Hauer, sidérant, magnétique, halluciné, animal.

Encore une fois, cela ne me fera pas changer d'avis, ne me fera pas aimer un genre qui me laisse majoritairement froid. Mais Blade Runner est clairement au-dessus de toute classification, de tout genre. C'est à ça qu'on reconnaît un chef-d'oeuvre.

Ce qui me sidère toujours autant, c'est le visuel avec ce mélange de rétro et de futur, qui est presque intemporel. Y a plein de films de SF dont la déco, les décors, les effets spéciaux vieillissent très mal. Il n'y a qu'à voir le côté kitch de certains films des 80's (rien que les Star Trek avec Picard, ça me fait déjà peur). Blade Runner date de 1982 et son esthétisme toujours plausible me bluffe toujours autant. 1982, j'arrive à peine à le croire.
Quand je revisionne le film pour l'esthétisme et la musique de Vangelis, je suis tout simplement transporté ailleurs.

Sinon, est-ce qu'on a parlé sur le forum de la série TV pompée sur l'esthétisme de Blade Runner, basée sur un autre scénar de K.Dick, la série Total Recall 2070 ?

Pour Star Trek, je parle bien de l'esthétique de la série des 90's, l'exemple des uniformes en tête. Cela m'avait presque choqué quand je les avais revus, enfin juste entr'aperçus il y a quelques années. J'avais trouvé que ça avait "mal vieilli".

Ah oui, la série ... À l'époque elle était au top ... chaque plan de l'Enterprise dans l'espace coûtait d'ailleurs une fortune - alors que de nos jours, on doit pouvoir arriver à les refaire chez soi ^^. La grande évolution, c'était justement les décors (on quittait le carton-pâte) pour des reconstitutions studio un peu plus fournies qui offraient la possibilité d'une immersion plus intense. Mais les costumes, la mode quoi, qu'est-ce que cela vieilli mal ... même pour moi qui suis un fidèle de la série. Mais c'est dur de la comparer à Blade Runner - un film, et sous la direction de Scott, plus poète dans ses plans que réalisateur parfois ...(ah, la lumière des Duellistes...)

J'ai toujours la VHS de ce film mais il faudra vraiment que je me trouve une version DVD ou Blu-Ray parce qu'elle commence à donner des signes de fatigue (tressautements, rayures sur les bords de l'écran...).

Ce film, je l'ai tellement regardé qu'il n'en peux plus...

Voyageur Solitaire a écrit:

Et la musique de Vangelis qui apporte le coup de grâce. Sans oublier Rutger Hauer, sidérant, magnétique, halluciné, animal.

En deux phrases tu as tout résumé VS.

La musique de Vangelis, la présence de Rutger Hauer, bien plus charismatique que Ford, un visuel au top, un onvi, un film à part.

Chef d'œuvre intemporel.

Voyageur Solitaire a écrit:

avec en plus une forte touche Art Deco quelque part

La vidéo citée plus haut montre des bâtiments ayant servi de modèle ou de décor : la gare Union Station de L.A. (1939), Ennis House (L.A., 1924), Bradbury Building (L.A., 1893), on tourne quand même pas mal dans la période fin XIXe–début XXe.

Voyageur Solitaire a écrit:

une ambiance qui évoque aussi Metropolis de Fritz Lang par moments.

Il y a même une citation directe :  la vue du commissariat depuis la voiture volante est une réplique d'une vue de Metropolis.

Effectivement, il y a un petit air... Dire que je n'ai toujours pas vu Métropolis, honte à moi ...

Astre*Solitaire a écrit:

Effectivement, il y a un petit air... Dire que je n'ai toujours pas vu Métropolis, honte à moi ...

Nan, mais si tu veux animer tes soirées, tu peux toujours passer la version Moroder