RAY BRADBURY

L'auteur de Science-Fiction Ray Bradbury vient de nous quitter des suites d'une "longue maladie" à 91 ans. Il était l'auteur des "Chroniques martiennes" et " Fahrenheit 451". Bye Ray...

Ainsi va la vie, bye bye et merci. Je lui dois un de mes meilleurs souvenir de lecture du collège. Nous avions étudié les "Chroniques martiennes", le prof nous avait gaté.

Voyageur Solitaire a écrit:

L'auteur de Science-Fiction Ray Bradbury vient de nous quitter des suites d'une "longue maladie" à 91 ans. Il était l'auteur des "Chroniques martiennes" et " Fahrenheit 451". Bye Ray...

Un géant de la SF s'en est allé. Immense écrivain.
Bradbury a fait énormément pour la SF l'aidant à lui conférer ses lettres de noblesses. Sa prose élégante et poétique a réussi à faire considérer la SF comme un genre littéraire, et à le faire sortir des "pulps" bas de gamme.

Chroniques Martiennes, Farenheit 451 , et tant d'autres...
Je ne peux m'empêcher de penser à sa mort et à sa nouvelle bouleversante intitulée "Kaléïdoscope" tirée du recueil L'Homme Illustré.
Une réflexion sur la vie et la mort en quelques pages fulgurantes.
Ceux qui ont lu cette nouvelle verront de quoi je parle :

Bradbury a été plus qu'une étoile filante, ce fut une étoile dont l'éclat continuera de briller des siècles après sa mort.
Rest In Space, Ray ...

Pour être franc, je suis comme Youpi, je ne connais que les fameuses "Chroniques martiennes", étudiées au collège et j'avoue ne guère m'en souvenir.

Voyageur Solitaire a écrit:

Pour être franc, je suis comme Youpi, je ne connais que les fameuses "Chroniques martiennes", étudiées au collège et j'avoue ne guère m'en souvenir.

Au collège ?
Bon, je ne vais pas râler pour une fois qu'on a le droit de faire de la SF à l'école. Mais au collège ... ça passe au-dessus de la tête des élèves.
J'ai commencé à lire de la SF activement dès la 6è, et je pense que les Chroniques Martiennes nécessitent un certain vécu pour en apprécier la poésie.
Ma première lecture des Chroniques avait été au 1er degré et je n'avais pas saisi grand chose.
Ma deuxième lecture commence à dater mais j'avais commencé à voir que les Chroniques étaient bien plus subtiles qu'en apparence.
J'ai été frappé par leur mélancolie voilée.

Les thèmatiques de Bradbury sont fortes à l'image de Farenheint 451 : préservation de la culture, recherche du savoir, différences, psychologie, sociologie, place de l'homme face à l'immensité de l'espace...
Aujourd'hui certains de ses textes sont encore plus fragiles et poétiques, car Bradbury a écrit tôt et emploie des termes qui sont finalement devenus désuets en SF : "fusée", par exemple. On est loin de la hard science (SF qui se veut très réaliste, basée sur la science, souvent écrite par des scientifiques).
Bradbury est plutôt du domaine du rêve, du théâtre, des fusées, des étoiles filantes ... le "Méliès" de la SF pour moi.
Bien sûr c'est juste une impression, je suis loin d'avoir tout lu de lui.

Je n'ai jamais lu de livre de science fiction à l'école, je dirais même que c'était mal vu (on ne peut pas dire que la France a l'esprit ouvert la dessus, contrairement aux pays anglo-saxons), fort heureusement je me suis rattraper la dessus par la suite

Farenheint 451 est pour moi le titre le plus connu de Bradbury, qui est une dénonciation du maccarthisme et de ses dérives, les méfaits de l’émergence d’une culture de masse, face à la beauté du savoir et de la connaissance.

Truffaut en a d'ailleurs fait une film, que je n'ai pas vu.

Si je me souviens bien de l'ordre de parution, Farenheint 451 fut d'abord une nouvelle avant d'être un roman.
Le procédé était fréquent à l'époque de l'âge d'or de la SF, puisque les nouvelles étaient publiées dans les pulps puis dans des revues de meilleures qualité ensuite.
Le film de Truffaut est intéressant car la thématique de F451 est forte, je l'ai vu il y a très longtemps et je m'en rappelle à peine.

Je me souviens que j'avais eu l'impression d'un film à l'esthétisme curieux, aux décors douteux, a mi-chemin entre les appartements de l'URSS et la SF imaginée au début des années 70, un peu comme une déco soixante-huitarde mais privée de couleurs, en un N&B aseptisé.

F451 avec ses thèmes à la Kafka est-il l'ancêtre de "V pour Vendetta" de Moore ?

Farenheint 451 me fait penser toute proportion gardée au 1984 d'Orwell, notamment du combat de certains personnages pour la liberté d'expression , contre la culture de masse, contre la manipulation de la pensée.
on y trouve certaines corrélations entre les deux oeuvres, surtout au niveau de la dénonciation des régimes totalitaires et l'assombrissement de la culture de la connaissance.