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Allez, on part en boîte de danse pour le 31.
Sorti en 1978, ce film culte consacra John Travolta à 22 ans dans son premier grand rôle au cinéma, ainsi que sa B. O. vendue à 40 millions d'exemplaires (elle ne sera battue que par
Bodyguard).
J'ai vu ce film pour la première fois hier. Jusqu'ici je l'avais évité. Le disco n'était pas dans la culture familiale, et j'ai snobé pendant des décennies ce genre en tant que musicien. Surtout, j'ai en horreur les discothèques, je n'aime pas danser, je m'ennuie prodigieuselent à un spectacle de danse. Le statut de film culte d'une génération me poussait à fuir un film que j'avais catalogué pour midinettes, pesant que ce serait un film glamour à paillettes. J'avais tort ! Et j'aime beaucoup sortir de mes préjugés et être agréablement surpris par un film.
J'ai beaucoup apprécié ce film pour plusieurs choses. D'abord, la BO est absolument imparable, les morceaux sont adaptés à chaque scène. J'aime particulièrement avoir l'impression de remonter le temps comme lorsque l'on voit Rocky par exemple. Et là c'est une plongée dans le Brooklin de la fin des 70's. Les fringues sont funky à souhait, chemise col xxl, pantalon pattes d'ef, etc. Le dépaysement garanti.
Le parallèle avec Rocky est facile (on voit d'ailleurs une affiche de ce film dans la chambre du héros, ainsi qu'un Al Pacino en Serpico). Le héros est un fils d'émigrés italien pauvre, qui n'a pas fait d'études, etc... Outre ces 2 posters, trône aussi celui d'un Bruce Lee et d'autres icônes des 70's, clins d'œil savoureux.
Pendant deux heures, j'ai été happé par le film, à voir ne serait-ce que pour la performance de Travolta (9 mois de danse préalables au film).
J'ai aussi compris comment Tarantino a puisé de l'énergie et de l'inspiration dans ce genre de film musical, et pourquoi il est allé rechercher Travolta pour un come back culte dans
Pulp Fiction.
Mais tout cela n'aurait pas suffit. Il y a une dimension tragique voire très glauque par moment (viol, et même tournante !). Le héros traîne avec son mini groupe de bad boys, raciste, misogyne, homophobe, et réussi l'impossible, à être quand même sympathique, à cause de sa niaiserie et de son manque total d'éducation et de culture. C'est l'évolution du héros narcissique en autre chose qui me rend ce film également intéressant pour ma part.
Au final, j'invite ceux qui seraient passés à côté à le visionner car ce classique était très loin de ce que j'avais imaginé en mal.