XXIème siècle

Notre historien ouvre ici un autre chapitre de la grande Histoire, chapitre consacré à ce nouveau siècle qui commence.




L'archipel hawaïen, qui fait partie des 50 états des USA, vient de perdre sa dernière princesse royale : Abigail Kawananakoa vient de mourir de vieillesse à 96 ans.
Surnommée Kekau, elle était la descendante de la dernière lignée royale ayant régné sur l'archipel jusqu'à son annexion par les USA en 1898, avant d'en devenir un des états en 1959. Abigail Kawananakoa était l’arrière petite nièce de la reine Lili Uokalani, la dernière à avoir régné. Elle a en fait été adoptée à cinq ans, étant biologiquement la fille de riches colons blancs possédant d'immenses plantations de canne à sucre. Elle symbolisait donc l'union des deux peuples.

La princesse ne laisse aucun(e) héritier(e), étant mariée à une femme depuis 20 ans. Ce qui a amené à un contentieux judiciaire, toujours d'actualité, entre l'épouse et la gestionnaire de fortune de la défunte. Un grand show judiciaire comme l'Amérique les aime, avec avocats médiatiques, procès télévisés, soupçons d'abus de faiblesse (la princesse était fragilisée depuis 2017 suite à un AVC), bataille pour la garde du chien... En attendant, c'est une banque qui gère la fortune de 215 millions de dollars.

Princesse de pacotille ? Certainement pas.
Abigail Kawananakoa finançait de nombreuses œuvres de charité, des bourses d'étude pour les enfants défavorisés et défendait son royaume. Elle s'est ainsi opposée avec succès à la construction d'une ligne de chemin de fer, d'un télescope géant et de nombreuses usines, projets qui auraient eu un impact néfaste sur l'environnement. A l'annonce du décès de la princesse, tous les drapeaux de l'archipel ont été mis en berne.