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C'est l'une des pièces maîtresses du musée de l'or de Bogota, en Colombie.
Un chef-d'œuvre d'orfèvrerie et de finesse, en fils d'or, qui devait servir d'offrande lors des cérémonies. Il est issu de la civilisation
Muisca qui s'est développée dans l'actuelle Colombie. 19,5 cm de long sur 10,1 cm de large, 10,2 cm de haut et fait d'une seule pièce. L'œuvre fut fabriquée pendant la période tardive de cette culture, entre les années 1200 et 1500 après J-C.
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Sur ce radeau se tient un important personnage au centre, un roi probablement, assis nu et les bras croisés, entouré de dix autres personnages. Chacun d'eux porte une tenue et des accessoires différents, ceux situés à l'avant tiennent devant leur visage un masque à l'effigie du jaguar. Deux, plus grands, coiffés de hautes plumes, entourent le roi. Des rameurs sont installés sur les bords.
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Cette œuvre illustre un rituel spécifique de cette civilisation : à l'avènement d'un nouveau roi, ce dernier, après avoir passé plusieurs jours dans une grotte, était dénudé et oint d'une huile sacrée avant d'être entièrement poudré d'or. Resplendissant, le nouveau souverain montait ensuite à bord d'un radeau, accompagné de prêtres et chamanes. L'embarcation rejoignait alors le centre du lac sacré sur les rives duquel se massait la population, avec chants et musique. On brûlait également d'énormes fagots d'une sorte d'encens afin que leur fumée occulte la lumière du jour. Parvenu à destination, au centre du lac, le nouveau roi y jetait des offrandes d'or et d'émeraude tandis que ses sujets faisaient de même, avant de s'y baigner. Il en ressortait nu, purifié, remontait sur le radeau et ce dernier regagnait alors la rive.
Une cérémonie qui aurait alimenté le mythe de "l'Eldorado", avidement recherché par les espagnols...
Cette petite merveille a été découverte en 1969 dans une céramique, à environ 80 kilomètres de Bogota. Le récipient qui la contenait représentait un chamane méditant. Elle a également figuré sur une série de timbres officiels.
Le lac Guatavita
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Le voilà ce fameux lac où aurait eu lieu les cérémonies. Le problème pour les amateurs de trésors, c'est que lorsque les espagnols arrivèrent, les Muiscas avaient été assimilés depuis longtemps déjà par d'autres peuples et le rituel abandonné. Ce qui n'empêcha pas plusieurs conquistadors de tenter la fouille du lac, dans l'espoir d'y retrouver un fabuleux trésor. Toutes les tentatives se soldèrent par un échec, avec la mort de nombreux ouvriers. Les chercheurs de trésor les plus acharnés parvinrent à trouver toutefois quelques objets en or et une émeraude "grosse comme un œuf". Mais faute des moyens et connaissances techniques nécessaires, le projet fût abandonné. Nul ne sait, encore aujourd'hui, ce qui repose (ou pas) au fond du lac...