Né en 1867 à Saint-Pétersbourg, Serguey Solomko est un illustrateur et graphiste russe qui connût un grand succès dans les années 1900. Aquarelliste de talent également, il se spécialisa dans des dessins tirés de légendes et mythes et du folklore russe, rendant avec précision costumes et accessoires. Le tout dans un style faisant penser parfois à Edmond Dulac.
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Issu de la noblesse, il étudie à Moscou la peinture, l'architecture et la sculpture avant de s'inscrire à l'Académie Impériale des Beaux-Arts. C'est en 1880 qu'il commence à travailler pour des journaux et revues d'art, comme illustrateur.
Le succès vient très vite d'autant plus que notre artiste se révèle prolifique : il illustre des cartes postales, des programmes, affiches et décors de théâtre, des calendriers... Le style "vieux russe" est à la mode et l'on raffole de ses illustrations romantiques remplies de paladins, nobles dames et personnages mythologiques en costumes d'époque. Les années 1900 marquent son apogée, lorsqu'il collabore avec la maison Fabergé pour le dessin de bijoux.
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Tendresse
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Francophile et francophone comme tous les membres de l'élite russe de l'époque, il s'installe définitivement à Paris en 1910, échappant par là aux troubles qui secoueront son pays lors de la Révolution quelques années plus tard. Il honore pourtant toujours les nombreuses commandes qui lui viennent de son pays natal et illustre des cartes postales "patriotiques" lors de la Première Guerre Mondiale. La Révolution de 1917 le prive de beaucoup de commandes venues de son pays et le pousse à s'orienter vers l'illustration de livres de contes et le dessin de costumes de théâtre. Il travaille notamment pour les grandes ballerines russes exilées en France. Mais la fin des commandes venues de son pays natal lui porte un coup sévère, aussi bien moralement que financièrement et l'artiste tombe bientôt malade. Fatigué moralement et physiquement, appauvri, Solomko s'éteint en 1928 à la maison de retraite des exilés russes de Sainte-Geneviève-des-Bois, près de Paris. C'est là qu'il repose. Sous l'ère soviétique, son oeuvre sera jugée "décadente" et méprisée. Depuis les années 1990, la Russie redécouvre son oeuvre et son travail avec un vif intérêt.
Une réponse difficile
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Bizantium
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Femmes perses en train de tisser
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