Messages : 5582 Date d'inscription : 31/08/2012 Age : 50 Localisation : La Principauté de Montbéliard Emploi/loisirs : Paladin - aime la littérature, la musique, les voyages, découvrir d'autres cultures Humeur : Agréable et courtoise
Sujet: ÉTÉ 85 -- de François OZON (2020) Mar 23 Mar - 7:55
Réalisé par François Ozon, avec Félix Lefebvre, Benjamin Voisin, Valeria Bruni-Tedeschi et Melvil Poupaud.
Synopsis :L'été de ses 16 ans, Alexis, lors d'une sortie en mer sur la côte normande, est sauvé héroïquement du naufrage par David, 18 ans. Alexis vient de rencontrer l'ami de ses rêves, mais le rêve ne durera peut-être pas plus qu'un été.
Mon avis : Le film est très bien écrit, la romance est belle mais - et c'est là que le bât blesse - on y croit pas. On ne peut pas y croire parce que, dès le début, dès les premières scènes, on nous annonce qu'un drame a été commis, que le responsable est désigné en même temps que la victime. Et je pense que le film aurait eu un autre intérêt si l'on n'avait pas su de quelle manière tragique il allait se terminer. C'est dommage. Tout le long du film, on est plus dans l'enquête, on cherche à recoller les morceaux, comprendre plutôt que de s'attacher réellement aux deux personnages et à leur histoire intime. Bernard Clavel, dans son ouvrage "Malataverne, avait réussi à nous faire croire à cette histoire de bande de copains dans un village de la Drôme tout en nous dissimulant habilement le drame qui allait se jouer et qui vient nous surprendre dans les derniers chapitres. Là, au contraire, en nous dévoilant - presque - tout on prend moins à cœur cette histoire. Ceci dit, le jeu des acteurs est impeccable et de qualité, l'ambiance générale, touchant à la nostalgie par moments, nous fait revivre avec émotion la décennie des années 80 et en même temps, développe quelques thématiques intéressantes et notamment le rapport que l'on pouvait avoir l'homosexualité chez les jeunes à cette époque où c'était encore tabou d'en parler.
Ma note : 7/10
VIC
Messages : 4256 Date d'inscription : 18/01/2012
Sujet: Re: ÉTÉ 85 -- de François OZON (2020) Mar 23 Mar - 13:35
Pas vu. Ça ne m'attire pas. Grâce à toi je sais que j'éviterai le film.
Voyageur Solitaire Admin
Messages : 8489 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: Re: ÉTÉ 85 -- de François OZON (2020) Mar 23 Mar - 14:20
Malataverne m'a laissé un grand souvenir en livre, encore aujourd'hui après toutes ces années (c'était notre prof de français qui nous l'avait fait étudier à l'époque). Après, pour ce film, les histoires d'amours adolescentes ne m'ont jamais intéressé... Même Beauté volée de Bertolucci très beau esthétiquement parlant, qui ne vaut que pour la beauté lumineuse de Liv Tyler et la magnificence de la Toscane par un été brûlant. Je passe mon tour aussi donc.
(A la limite, dans le genre amour adolescent si je peux dire, je préfère largement le très beau Un été 42 avec en plus la superbe musique de Michel Legrand et la féminité, la beauté renversante de Jennifer O'Neill).
Gorak
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Sujet: Re: ÉTÉ 85 -- de François OZON (2020) Mar 23 Mar - 18:32
VIC a écrit:
Pas vu. Ça ne m'attire pas. Grâce à toi je sais que j'éviterai le film.
Ben, le fait de nous montrer dès le début du film l'un des ados entre deux gendarmes dans un tribunal et un peu plus tard, toujours dans les premières scènes, l'autre comme la "victime", tu ne peux pas vraiment t'immerger dans cette histoire sachant que, de toute façon, l'issue sera tragique.
Et c'est dommage parce qu'il y avait tout pour y croire.
Sinon, ça reste bien joué, c'est très beau visuellement et le fait que cela se passe en 1985 apporte son lot de nostalgie, notamment pour la musique.
Il devait être retenu pour le festival de Cannes l'an dernier (qui n'a pas eu lieu because Covid) et il a été nommé aux Césars.
Je l'ai regardé hier soir sur Universciné parce que c'était François Ozon et que, généralement, j'aime bien son cinéma toujours en subtilité ... mais là, il m'a gâché l'immersion dans son histoire par ses révélations en début de métrage. Dommage.