VIC

Messages : 4256 Date d'inscription : 18/01/2012
 | Sujet: MAYA l'abeille, par Waldemar Bonsels - 1912 Dim 17 Jan - 10:07 | |
| Maya l'abeille est à l'origine un livre pour la jeunesse publié par l'écrivain allemand Waldemar Bonsels en 1912. Dans cette histoire écrite pour les enfants, on voit évoluer Maya l'abeille au milieu de ses amis (Willy, l'ami de Maya dans la série animée, n'apparaît pas dans le livre original). En 1975 est produite une série de dessins animés germano-nippone appelée Maya l'abeille adaptée du livre. Au cours du XXe siècle, le livre est adapté sur plusieurs supports et devient une franchise commerciale. Ci-dessous le résumé et un lien sur une relecture moderne de Maya, par Mathilde Lévêque : - Citation :
- Maïa l'abeille, best seller de la littérature allemande du début des années 1920, n'est plus guère connu aujourd'hui dans sa version originelle. L'auteur propose ici une relecture de l'œuvre en soulignant la variété du récit, à la confluence de plusieurs courants littéraires populaires à la veille de la première guerre mondiale : le roman de formation (Bildungsroman), le roman de vagabondage (lié au mouvement des « Wandervögel ») et la littérature pour jeunes filles (« Backfischroman »). Ce caractère composite n'est pas sans aller avec une certaine ambiguïté, le roman étant traversé de plusieurs tensions : entre groupe et individu, goût de la liberté et attachement aux origines, poésie néo-romantique et idéologie guerrière et raciste. Mathilde Lévêque
https://journals.openedition.org/strenae/1005 - Citation :
- Traduit dans une quarantaine de langues, le roman est fortement lié à la personnalité de son auteur qui, après une certaine notoriété, est aujourd’hui peu connu mais reste très controversé, notamment en raison de ses prises de position antisémites et de son attitude sous le IIIe Reich. Mathilde Lévêque
- Citation :
- Relire Maïa l’abeille aujourd’hui, c’est aussi relire l’un des romans que l’on trouvait le plus fréquemment dans le barda des soldats de la première guerre mondiale, un roman de rêve et de poésie, mais aussi un roman où le sacrifice individuel et l’obéissance au chef jouent un rôle majeur. Mathilde Lévêque
- Citation :
- Selon Karl Daumer, le contraste est frappant entre les neuf premiers chapitres, qui montrent, approximativement, la diversité des insectes telle qu’un enfant peut l’observer et l’apprendre à l’école au début du xxe siècle en Europe, et les cinq derniers, où toute vraisemblance entomologique s’efface... Mathilde Lévêque
Mon avis : J'ai voulu poursuivre mes lectures de classiques qui m'avaient échappé. Je ne connaissais rien de l'auteur et de ses controverses avant cette lecture et voulait simplement me faire ma propre idée sur le livre. Je ne regrette pas ma lecture. Je l'ai clairement lu comme un roman d'apprentissage, une ôde à la nature. Jusqu'à un passage qui m'a surpris qui bascule dans le fantastique avec la présence d'un Elfe (des fleurs). Ce qui est curieux, c'est que ce livre me semble au contraire un essai sur la tolérance envers les autres espèces d'invertébrés que Maya croise : même si le livre parle des difficultés de compréhension d'une jeune Maya ignorante confrontée à d'autres cultures, l'essentiel de récit prône plutôt pour la découverte et l'entente entre "ce qui est étranger". Il n'y a guère que que l'araignée et les frelons qui endossent le rôle de méchants, bien qu'il leur soit donnée l'opportunité d'exprimer leur point de vue. Il est vrai toutefois que la loi du plus fort peut se voir dans le livre, notamment dans un passage où la libellule décapite un autre insecte doué de parole. J'ai trouvé ce passage assez violent pour une livre pour enfant. La fin est aussi beaucoup plus guerrière mais ne doit pas faire à mon avis oublier la majorité du récit, je le redis, qui m'a plutôt semblé montrer une curiosité et une bienveillance envers les autres espèces d'insectes. Enfin, je ne peux m'empêcher de penser à la série des fourmis de Bernard Werber, dont Maya semble être une précurseure. |
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Astre*Solitaire

Messages : 2377 Date d'inscription : 09/12/2012
 | Sujet: Re: MAYA l'abeille, par Waldemar Bonsels - 1912 Dim 17 Jan - 11:58 | |
| Jamais lu, mais voilà qui est une très bonne idée de lecture. Je retiens.
La force d'un récit tient souvent au fait que c'est un autre esprit que celui qui l'a écrit qui l'interprète. J'ai toujours trouvé problématique d'associer l'homme/la femme avec l'écrivain/l'écrivaine. S'il y a naturellement un lien, on ne peut jamais réduire l'un à l'autre. Sans compter que les sociétés évoluent et que les regards changent. C'est une alchimie toujours complexe, mais qui fait que j'estime que tout œuvre mérite toujours d'être lue pour elle-même. À chacun ensuite de se faire son opinion. _________________ Goburlicheur de chrastymèles
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