VALERIAN ET LA CITE DES MILLE PLANETES (2017)

Sur le papier, c'était un projet ambitieux, grandiose, qui devînt d'ailleurs le film français le plus cher de toute l'histoire du cinéma (197 millions).
A l'arrivée, une gamelle de première qui entraîna la faillite de la société de Luc Besson, le réalisateur.
Le film est une adaptation très libre de la célèbre BD Valerian et Laureline.



A la suite de la rencontre historique Apollo-Soyouz en 1975 entre les Américains et les Russes, d'autres nations envoient des astronautes rejoindre la station spatiale. Dans les siècles suivants, de nombreux extraterrestres, de toutes formes, les rejoignent. Rebaptisée Alpha, la station devient trop vaste et risque de s'écraser sur la Terre. D'un commun accord, les dirigeants des races qui peuplent l'immense vaisseau décident de l'éloigner de la Terre. Pendant son voyage, elle continue cependant de croître jusqu'à héberger 17 millions d'êtres vivants.




En 2740, les agents spatio-temporels Valérian et Laureline accomplissent des missions à bord de leur vaisseau. Un jour, Valérian rêve d'un monde inconnu peuplé d'êtres anthropomorphes qui vivent près d'une plage idyllique où ils recueillent des perles dotées de propriétés insolites. De petits animaux répliquent ces perles, ensuite versées dans un puits lors d'un rituel de remerciements à la Nature pour ses dons. Valerian se réveille brusquement, ne sachant quel sens donner à ce rêve... C'est le début d'une grande aventure.





Je ne l'ai pas vu, sinon des scènes et passages, ici et là.
J'en garde l'impression d'un film gigantesque, d'une beauté visuelle assez époustouflante, avec une richesse de décors et costumes à donner le tournis. On a notamment droit à une foule d'aliens très originaux, très différents, dont certains font furieusement penser à ceux d'Avatar ou du Cinquième élément. De ce que j'ai vu, je retiens une claque visuelle certaine et un numérique omniprésent mais pas pesant, qui sert correctement de support pour rendre l'ensemble vraisemblable. Je pense qu'en "background", les équipes techniques, les costumiers et autres ont abattu un travail de fous.



Mais d'après tout ce que j'en ai lu, les critiques sont très mitigées, voire féroces. Acteurs/actrices sans charisme, scénario gentillet et simpliste, trop long, trop "plein la vue" au détriment de l'histoire, un film réalisé par quelqu'un de "tellement enchanté par son emballage criard qu'il en oublie ce qu'il doit mettre à l'intérieur". Les avis de spectateurs que j'ai consulté évoquent un grand divertissement, visuellement à couper le souffle, mais sans profondeur, sans relief. Un film foutraque où se mélangent Blade runner, Le cinquième élément, Star Trek, Galactica et autres...

Quelqu'un ici l'a-t-il vu ?
La BD ne m'a jamais donné envie mais le film me tente... Juste pour voir...

Pas vu et ça ne m'attire pas, c'est typique le film qui me fait fuir. Que ce soit par le casting, les effets spéciaux, le produit marketing formaté, bref à éviter pour ma part.

Et d'après ce que j'ai vu on est loin de la fidélité par rapport à la BD.

J'ai regardé plusieurs critiques sur le Net et elles se rejoignent : visuellement à couper le souffle, d'une créativité et originalité folles mais un casting franchement pas terrible, des acteurs principaux inconsistants, dialogues nuls, scènes inutiles et une histoire clairement pompée sur celle d'Avatar.

Mais comme j'aime beaucoup les univers originaux et atypiques, je vais tenter de le voir. Et du coup, ça me donne envie de jeter un oeil sur la BD aussi. Pas si jeune (1967), elle semble avoir inspiré quantité d'oeuvres SF du genre Space Opera. La page wikie de la BD dresse même une liste impressionnante de références et similitudes à la BD dans l'univers de Star Wars.
A suivre donc...

Pas vu le film. La bd est vraiment un précurseur (star wars à piqué pas mal de trucs), même si le tout premier tome "zéro" de 1967 est un essai un peu fantasy qui tranche avec le "réel" début de la série plusieurs années après. C'est une bd très inégale en ce qui me concerne. Il y a 3 ou 4 tomes que j'aime beaucoup. Ce sont généralement ceux de planet opéra, qui décrivent des lieux étranges et des races E. T. Hélas ces tomes sont minoritaires dans cette production, qui par ailleurs s'essouffle passé la dizaine de tomes, d'après mes souvenirs.

C'est pas foncièrement mauvais, il y a de belles séquences et visuellement ça reste très esthétique. Le gros problème, c'est le casting des acteurs pour jouer les personnages principaux : à mon sens trop jeunes surtout quand on a en tête les Valérian et Laureline de la BD.

Et puis, ça copie trop le Cinquième Élément. Du coup, on a une impression de déjà vu.

Bon, vu. Et pas mal déçu...

Esthétiquement, ça reste somptueux, c'est par moments une claque visuelle. Certains passages, certains décors, en sont presque oniriques ou baroques. La variété de tous ces aliens, de leurs costumes, parures et accessoires donne le tournis. Pour les amateurs d'originalité, c'est un régal.
Mais par moments, c'est trop. Le numérique, c'est comme le maquillage, il faut que ça reste naturel, que ça vienne en appui mais pas plus. Sur certains passages, on en vient à se demander si on regarde un film classique ou un film d'animation uniquement en images de synthèse. Clairement, trop de numérique tue le numérique. On en vient à des décors à la Star Wars Prélogie, si exagérés qu'ils n'en sont plus crédibles.

Mais surtout, le couple principal est franchement pas bon ! On a deux adulescents à la Diverchiante qui jouent à "Je t'aime moi non plus" à en devenir vite lassant. Le héros principal devient un lourdingue ringard aux allusions machistes et l'héroïne un glaçon figé, du genre blasé et qui semble défiler à la Fashion Week tout le long du film en faisant la gueule, genre "les mecs, je les emmerde". Aucun charisme, aucun magnétisme chez l'un comme chez l'autre. Et dire que la Laureline de la BD était considérée à l'époque comme une héroïne féministe, indépendante, intrépide...

Le scénario ? Lequel ? Non, je suis méchant mais bon... Déjà, on a des passages où nos héros doivent récupérer un objet par exemple, attention pas n'importe quoi, non, non, le truc de la mort qui tue et dont dépend le destin du monde... Et une fois qu'ils l'ont... On en entend plus parler, fini, merci au-revoir et on passe à autre chose. Et puis surtout, Valérian est un agent spatio-temporel. Ce dernier terme signifiant qu'il voyage à travers le temps et différentes époques (Laureline elle-même vient du passé, ancienne bergère de l'An Mille), ce qui n'est pas le cas ici. Et ce qui enlève donc 50% de l'intérêt et de la substance du personnage.

Au final, on a donc un divertissement grand format qui en met plein la gueule mais foutraque, trop long et servi par un duo aussi charismatique qu'un soufflé raté, avec en plus au casting une pléiade de célébrités qui n'apportent rien, comme Rihanna dont la scène ne sert à rien. Sinon à faire sa pub peut-être...