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- Dans un futur proche, les humains ne peuvent plus avoir d'enfants.
Les Fils de l'homme (Children of Men) est un film de science-fiction anglo-américain écrit et réalisé par Alfonso Cuarón, adapté du roman éponyme de P.D. James (plus connues pour ses polars), sorti en 2006. Le film place le spectateur au cœur d'une dystopie dont le cadre est le Royaume-Uni en proie au chaos. Dans ce monde ravagé par les pandémies, les guerres et le terrorisme, l'humanité est devenue stérile, s'acheminant ainsi vers l'extinction.
Le film débute avec l'annonce dans tous les médias du meurtre de celui que l'on appelait « bébé Diego » âgé de dix-huit ans, la plus jeune personne sur Terre et le dernier enfant né recensé. L'annonce plonge les gens dans la stupeur.
Mon avis sans divulgachâge :
Vraiment un film à voir !
Bien que le pitch de départ, l'humanité devenue stérile, pourrait faire croire que nous avons un film de SF, ce n'est pas le cas.
Il s'agirait plutôt de montrer le basculement dans un monde post apocalyptique.
Le film montre une Angleterre dystopique rappelant par plusieurs points celle d'Alan Moore dans V pour Vendetta, mêlant politique, état fascisant traquant réfugiés et migrants, terroristes, militants, survivalistes. Une Angleterre avec des scènes de guerre ou de ruines dignes du conflit de Sarajevo, et suggérant des camps d'extermination. Il s'agit d'un road movie dans un monde désespéré parti à la dérive, qui m'a rappelé celui d'Interstellar de C.Nolan.
Le film a été bien accueilli et il est connu des spécialistes pour avoir réalisé de nombreux plans-séquence dans lesquels se déroulent des actions complexes, notamment l'un durant plus de 6 mn pour des scènes de guerre très proches de l'acteur. Sans être caméra sur l'épaule, on a l'impression d'y être. Cela a été renforcé par le film qui a été "conçu comme un anti Blade Runner" au niveau des effets spéciaux, tout comme les anticipations technologiques, qui sont tous les deux a minima. Cela ajoute en crédibilité.
La photographie du film a reçu de nombreux prix et ça me paraît assez justifié.
Le film a aussi d'après moi une autre résonance depuis l'épidémie de Covid.
Il est dur pour moi de juger une bande-son à sa première écoute.
Celle-ci, quand elle n'utilise pas quelques morceaux connus (utiles pour rappeler le passé), emploie souvent les instruments classiques avec un peu de musique sacrée.
Le thème du sacré est d'ailleurs présent, avec la question de la foi en l'humanité, de la foi face au hasard, et des clins d'oeil bibliques.
J'apprécie particulièrement que le héros soit vulnérable avec un côté civil pris dans un conflit qui le dépasse, à des années lumière d'un Mad Max.
On est loin d'un film formaté avec son cahier des charges grand public.