(Image : allocine.fr)
Le grand classique des aventures d'Hercule Poirot, avec
Le crime de l'Orient-Express et
Dix petits nègres.
Porté à l'écran en 1978, réalisé par John Guillermin, avec Peter Ustinov dans le rôle-titre, c'est un énorme succès et le film est devenu un classique indémodable.
La belle et riche Linnet Ridgeway vient d’épouser le fiancé de sa meilleure amie Jacqueline de Bellefort, surnommée Jackie. Pour leur voyage de noces, les jeunes mariés décident de faire une croisière sur le Nil. Le détective Hercule Poirot et son ami le colonel Race figurent parmi les passagers. Un soir, Jacqueline qui suit le couple partout où il se rend fait irruption sur le bateau et tire sur son ex-fiancé, le blessant à la jambe. Choquée par son geste, elle fait une crise de nerfs, obligeant l’infirmière de bord à lui administrer un puissant sédatif qui l’assomme toute la nuit. Le lendemain, le corps sans vie de Linnet est découvert dans sa cabine. Si Jackie, son ennemie jurée, n’a pu commettre ce crime, alors qui en est l’auteur ? Hercule Poirot va bientôt découvrir que chacun des passagers avait une bonne raison de tuer la victime..Il faut dire qu'on a déjà un solide casting.
Peter Ustinov bien sûr, cabotin et irrésistible. Mais aussi la grande Maggie Smith, Jane Birkin (qui double elle-même la version française de son personnage), Bette Davis, Mia Farrow, le chic anglais et racé de David Niven, Angela Lansbury, future héroïne de la série
Arabesque… Un sacré casting donc, dont plusieurs se retrouveront en 1982 pour
Meurtre au soleil, autre adaptation d'un roman de la reine du crime.
L'autre grande force du film, c'est d'être tourné sur place, en Egypte, du palace le
Old Cataract d'Assouan (où Agatha Christie a elle-même séjourné et a écrit en partie son livre) à Karnak en passant par Abou Simbel et les rives du Nil. Du coup, le fameux huis-clos, cher à l'écrivain, est ici considérablement "aéré", de l'hôtel au bateau en passant par les visites de temples et les escales. On rajoutera les costumes, récompensés par un Oscar pour Anthony Powell, le costumier. Professionnel, ce dernier rendît visite à chacun des acteurs/actrices pour discuter de leurs costumes avec eux/elles, leur faire faire les essais, rectifiant les tenues au besoin. La grande Bette Davis gardera un excellent souvenir de ces essayages et Powell aura la riche idée de vêtir Maggie Smith d'un smoking pour homme lors de la scène du Tango à l'hôtel.
(Image : pinterest.com)
Au final, on a la superproduction somptueuse des années 1970 qui garde aujourd'hui un charme suranné et rétro indéniable. Niveau casting, Ustinov fait le job comme on dit familièrement mais je retiens la classe de Maggie Smith et surtout Angela Lansbury en écrivain excentrique, lubrique et alcoolique, pas mal déjantée :
(Image : pinterest.ca)
Mia Farrow, elle, semble exceller dans les personnages de femme névrosée, un peu perdue et passionnée, elle en avait déjà donné un bon exemple dans
The Great Gatsby, quatre ans plus tôt.
Seul défaut : la longueur. Il faut attendre quasiment une heure pour qu'ait lieu le meurtre et que l'enquête commence. A l'époque, ça passait, aujourd'hui, c'est bien moins évident.
Néanmoins, ça reste le grand classique du dimanche soir, indémodable, et qui se revoit toujours avec plaisir.
A noter que suite à sa version (franchement pas terrible) du
Crime de l'Orient-Express, Kenneth Branagh a prévu sa version de
Mort sur le Nil pour cette année.
Ce sera sans moi je pense.