LES CHASSES DU COMTE ZAROFF (1932)

Les Chasses du comte Zaroff (The Most Dangerous Game) est un film américain de Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel, sorti en 1932. Il s'agit d'une adaptation pour le grand écran d'une nouvelle de Richard Connell, The Most Dangerous Game (1924).

Le film sort en Amérique en 1932, puis en France en 1934 sous le titre La Chasse du comte Zaroff.

Résumé :

Sur un yacht privé, quelque part dans le Pacifique, le capitaine se rend compte que des balises situées dans un chenal ont été déplacées. Le bateau se fracasse sur les écueils, ... un seul survivant, Robert (Bob) Rainsford, chasseur de fauves réputé, a pu gagner l'île. Celle-ci est habitée par le comte Zaroff, un Russe qui a fui la Révolution, avec sa fortune et quelques domestiques, et qui habite une ancienne forteresse portugaise. Il semblerait que d'autres naufragés soient allés à la chasse avec le comte, et qu'ils ne sont jamais revenus.


C'est la même équipe -sauf Pichel- qui réalise Les Chasses du comte Zaroff et l'emblématique film King Kong de 1933.
Les deux films ont été tournés en même temps, dans les mêmes décors, King Kong le jour et Les Chasses du comte Zaroff la nuit.
Réalisation : Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel
Producteurs : Merian C. Cooper
Musique : Max Steiner
Devant la caméra, Fay Wray interprète chacun des premiers rôles.




Mon avis :

Un film très court, seulement 63 mn que l'on peut voir gratuitement sur youtube, idéal par ces temps de confinement. Il s'agit d'un classique, comme en témoignent les dizaines de remakes (dont je parlerai tout en fin de sujet). Un film à voir, mettant en scène une espèce de château gothique perdu dans la jungle, avec un compte Zaroff aux allures de Dracula. On peut considérer ce film comme le précurseur des histoires où les êtres humains peuvent être la proie d'autres humains, et où l'on dispute sa vie dans une sorte de jeu sadique. L'on retrouvera d'ailleurs le même modus operandi dans un épisode de la série Logan's Run (l'âge de cristal).


Adaptations en BD :

En 2019, les éditions Le Lombard publient Zaroff, une suite inédite inspirée librement de la nouvelle originale.
La même année paraît chez Ankama le premier tome de la série Maudit sois-tu intitulé également Zaroff et reprenant à notre époque le principe des chasses du comte.



Parallèle tragique avec la vraie vie :

Robert Hansen, un tueur en série américain au début des années 1980s, kidnappait des femmes et les relâchait en Alaska pour les traquer avec fusil et couteau. Le film The Frozen Ground avec John Cusack et Nicolas Cage est basé sur ce cas.

Histoire de finir sur une note plus légère, parmi tous les remakes en film, je ne citerai que "La Comtesse pervesse" (film français), ou Slave Girls from Beyond Infinity qui a un bon potentiel de nanard :

Je retiens pour les longues soirées de printemps coronariennes.

J'ai entendu parler de ce film la première fois dans la série David Nolande (2006) et viens de le regarder sur YouTube.

J'aime le concept, mais je concède que 62 minutes de film sont un peu courts pour développer le sujet. C'est un thème devenu classique, mais il était novateur dans les années 30.

Ce film est divertissant, mais je ne dirais pas génial.

Même impression que toi. À découvrir pour son côté pionnier et historique principalement...

Je suis allé le voir hier avec mon fils (version rénovée). C'est le début du parlant, on voit donc encore des réflexes du muet (les gros plan sur les visages qui exagèrent les expressions, les combat à mains nues où ça sautille comme dans un film burlesque) mais bon sang, tout le cinéma d'action est déjà dans ce film, on dirait presque un James Bond 007 ! Le mouvement de caméra dans la scène d'ouverture, une très légère et lente oscillation qui évoque les remous de la mer, est du plus bel effet.

J'y vois aussi un soutien au prolétariat, les marins sont en effet des pions jetables et maltraités.

Bref, c'est court (1h05) mais c'est bon.

Ça a plu à ton fils ?

Boa, il est dans la période où de toute façon je suis un vieux con et j'ai des goûts de merde, il aurait préféré rester à la maison, en plus je lui interdis de… Bref si tu lui demandes et que je ne suis pas à côté, tu auras peut-être son vrai avis.

Dans 50 ans ce sera peut être l'un de ses meilleurs souvenirs de ciné.