LES CHRONIQUES DE SHANNARA

Une série télévisée américaine en vingt épisodes de 43 minutes chacun, développée par Alfred Gough et Miles Millar, d'après la saga Shannara de l'écrivain Terry Brooks et plus particulièrement le roman Les Pierres elfiques de Shannara. Elle a été diffusée entre le 5 janvier 2016 et le 22 novembre 2017 et compte deux saisons.

En 4150, dans un futur post-apocalyptique, Amberle, princesse des elfes, participe à une course et devient l’une des sept Élus qui devront prendre soin de l’Ellcrys, l’Arbre Protecteur renfermant à l’intérieur de ses feuilles des démons, mais elle s’enfuit après avoir eu de terribles visions en touchant l’arbre. Wil, un demi-elfe décide de quitter sa maison après la mort de sa mère, celle-ci lui ayant confié trois pierres magiques. En chemin il rencontre Eretria, une vagabonde guerrière-voleuse qui use de ses charmes sur lui. Wil fait ensuite la rencontre d’Allanon, dernier des druides, et apprend être le descendant des Shannara, lignée célèbre dans les Quatre Terres, et que l’Ellcrys risque de mourir, ce qui libérerait les démons qu’il emprisonne. Amberle, Wil et Eretria devront unir leurs forces pour faire renaître l’Arbre Protecteur et empêcher la fin du monde…
(Wikipédia)

Alors, je n'ai pas lu les livres, autant le dire tout de suite.
Quant à la série, un peu étrange cette notion de post-apocalyptique... On pourrait être dans un monde simplement Fantasy, sans problème. On a des paysages verdoyants, des forêts, de l'eau, des civilisations évoluées… Pas trop compris là.
Si on nage en pleine Fantasy avec beaucoup de magie et de fantastique, autant le dire tout de suite, on est clairement dans l'aspect "merveilleux" du terme. Vous êtes prévenus, c'est pas Conan le barbare de Milius… Le public visé est clairement jeune, adolescent/adulescent, comme une bonne partie du casting d'ailleurs, surtout du côté des héros. C'est donc assez édulcoré, romancé et on a rien d'épique, de violent ou de terrifiant. Et par moments, on tombe très vite dans un côté "girly" avec princesses, belles robes genre "Red Sonja à la Fashion Week" et amours impossibles :





On pourrait penser à Dinitopia ou même The Neverending story mais la série n'a malheureusement pas le charme de la première ni le rêve procuré par la seconde.
Bon, c'est pas tout pourri pour autant : il y a de belles vues, les effets spéciaux restent sobres, les créatures crédibles, les acteurs font ce qu'ils ont à faire et on a le plaisir de revoir John Rhysdavies, un acteur que j'aime bien :



Bon voilà, c'est juvénile, romancé et gentil, je ne sais pas si les livres sont dans le même ton. Je pense, avis personnel, que ça plaira plus à un public jeune et féminin, appréciant le merveilleux et les belles histoires. Un public plus âgé, amateur d'épique, d'atmosphère sombre et plus exigeant fera la gueule, c'est sûr. Signe de notre époque, un casting cosmopolite (acteurs/actrices noirs et dans des rôles importants, pas très fréquent dans la Fantasy) et même un bisou lesbien (bien sage il est vrai). Décors, costumes et maquillages originaux, loin du slip de fourrure, des grandes robes drapées qui s'envolent et des colonnes en carton-pâte.
Pas à porter aux nues mais pas forcément à jeter à la poubelle non plus.
A offrir à votre jeune cousine pour Noël…

C'est un peu mon sentiment, au vu de la série : c'est sympathique et on poursuit parce qu'on a envie de savoir la fin (pour être honnête, j'ai regardé la seconde saison en diagonale).
Après, tout ce qui est "juvénile" et adolescent, en série, film et bouquin, j'ai énormément de mal. Aussi bien en tant que spectateur que dans mes propres écrits, je suis bien trop "adulte", mature, sombre et païen dans le ton et le style. Je suis fan d'Howard, Ashton Smith, Tanith Lee… Alors les histoires romancées d'ados avec les belles princesses, les gentils lutins, les amours impossibles et les grands sentiments où même les drames vont avec de belles phrases grandiloquentes, c'est pas mon truc. Pour moi, c'est vite niaiseux, gnan-gnan, gentillet, fadasse, chiant.

Après, ce n'est que mon ressenti, chacun ses goûts. C'est bien pour ça que j'en ai parlé d'ailleurs.