CANDYMAN

Ce film raconte l'histoire d'Helen Lyle, interprétée par Virginia Madsen, une jeune étudiante de l'Université de Chicago, spécialiste des légendes urbaines et préparant une thèse sur le mythe de Candyman, un peintre noir du XIXe siècle, fils d'esclave, mutilé et tué après avoir séduit une jeune fille blanche. On raconte alors que, depuis ce jour, la créature monstrueuse doit prouver son existence pour continuer à exister, en étripant ses victimes avec le crochet remplaçant sa main droite.

A première vue, on pourrait croire que Candyman est un slasher classique, dans la droite ligne d'un Jason ou d'un Freddy et pourtant c'est beaucoup plus subtil que cela. On ne sait si Candyman a une existence réelle ou pas et s'il est vraiment l'auteur des meurtres qu'il commet ou s'il a une quelconque influence sur ses victimes, les forçant à commettre des meurtres en son nom.
Ainsi Helen Lyle est-elle vraiment innocente ou est-elle coupable ? Est-ce parce qu'elle croit à l'existence de Candyman que Candyman existe ? Tout le film repose sur cette ambiguïté. Le tout habilement amené par un scénario bien ficelé - tiré d'une nouvelle de Clive Barker.

Un film où finalement l'intérêt essentiel ne repose pas sur le nombre de morts - il y en a très peu d'ailleurs - mais sur la manière dont le réalisateur invite le spectateur à se poser en permanence des questions, à s'interroger, jusqu'à avoir tous les éléments de réponse à la fin pour comprendre.

Je n'en dirais pas davantage pour éviter de vous spoiler l'histoire si jamais vous n'avez pas vu le film. Sachez seulement qu'il vous tiendra scotché sur votre fauteuil, devant votre écran jusqu'à la fin.

La musique, composée par Philip Glass, apporte aussi pour beaucoup à l'atmosphère, notamment ce célèbre thème au piano devenu aujourd'hui tellement culte :


Bon visionnage.

Une très bon film d'horreur à une époque (le début des 90's) ou on avait très peu de bons films d'horreurs, ou c'était passé de mode.

L'ambiance assez typique du début des années 90 est vraiment efficace. J'aime ce coté ou un personnage perd peu à peu pied dans un film, ou il se retrouve au fil du film finalement seul contre tous, accusé par tous.

Ce film est avant tout un conte urbain, à l'onirisme bien souvent poétique omniprésent une très belle production.