GALERIE DE PERSONNAGES ATYPIQUES

Pour Malala, la radio a annoncé de bonnes nouvelles ce matin : elle est consciente, se tiens debout et parle sans difficulté. Les médecins prévoient néanmoins une dernière opération (légère) au niveau du crâne.
Elle a reçu la visite du ministre des affaires étrangères britannique et du ministre de l'intérieur pakistanais. L'hôpital affirme crouler sous les fleurs et les messages de soutien qui affluent quotidiennement.

Des nouvelles de la jeune Malala Yusufzaï (voir plus haut) : Elle a enfin quitté l'établissement où elle était soignée pour entamer sa convalescence auprès de sa famille. Pour l'instant, cette dernière reste en Angleterre (ce qui peut se comprendre...).
La jeune femme doit encore subir une intervention légère au crâne prochainement, mais elle est hors de danger.

L'Enfant de la savane :

Jusqu’à l’âge de 10 ans, Tippi Degre, fille d’un célèbre couple de photographes professionnels, a vécu avec les animaux de la Savane. Côtoyant les léopards, les éléphants, les autruches, les singes, les crocodiles et autres animaux de la vie sauvage, Tippi a eu une enfance pas comme les autres, en véritable Mowgli des temps modernes.

Les grands esprits se rencontrent, je suis tombé sur un reportage le concernant il y a peu sur une radio d'info. Respect. Triste de finir comme ça après de telles actions... Et quelle étrange relation entre ces deux frères, radicalement opposés.

Voyageur Solitaire a écrit:

Et quelle étrange relation entre ces deux frères, radicalement opposés.

C'est sans doute ce qu'il y a de plus troublant, deux frères totalement opposés, mais pourtant si proche, le plus puissant ne lâchant jamais l'autre. Loin de tout manichéisme, on a un bel exemple de la puissance des liens du sang qui peuvent unir deux membres de la même famille.

Né en 1898 en Estonie et mort en 1960 en Suède, est un masseur qui a soigné des membres de la famille royale de Hollande, ainsi que le chef des SS, Heinrich Himmler. Pour ses services auprès du Reichsführer, il a, entre autres, obtenu l'annulation de la déportation de la population hollandaise en Pologne et la libération de milliers de prisonniers détenus dans des camps de concentration, leur sauvant ainsi la vie.
Docteur reconnu en Hollande, médecin du Prince consort Hendrik de Hollande, Kersten a été appelé par le « Grand Inquisiteur de l’Europe d’Hitler » Heinrich Himmler, comme médecin personnel pour le soulager de ses douleurs d’estomacs intenables.

Sa thérapie étant devenue indispensable, Felix Kersten mettait Himmler en confiance et l’apprivoisait profitant de son pouvoir prodigieux pour demander en échange la libération de tels ou tels détenus. Avec la confiance des ambassades de Finlande et de Hollande, et avec l’aide secrète de Brandt, le secrétaire personnel de Himmler, Kersten recevait des listes entières de prisonniers des camps. Ainsi, des Juifs condamnés à la mort certaine, des témoins de Jéhovah torturés, des milliers de déportés de toute nationalité furent arrachés aux griffes de Himmler, et durent la vie au docteur Kersten. Pendant les séances de soins, au moment délicat entre la fin des élancements et le début de la détente et de l’apaisement des douleurs, le numéro un des bourreaux du régime nazi se laissait convaincre comme un enfant et promettait tout ce que Kersten lui demandait. Grâce à sa thérapie, le docteur a été pendant les cinq années de guerre le libérateur de milliers de prisonniers ; il réussit jusqu’à empêcher une déportation massive vers l’Est, déjà prévue par Hitler et Himmler, de millions de hollandais.

Pour influencer Himmler, Kersten entreprend de le flatter, le rendant l’égal des légendes allemandes, tel Frédéric Ier. Ce désir d’être flatté est suffisamment fort pour que Himmler signe des ordres d’élargissement qui sauvent des centaines de personnes.
L’influence que Kersten exerce sur Himmler est considérée avec intérêt par d’autres puissants du régime national-socialiste. Dans sa lutte pour la survie, Kersten peut compter sur Rudolf Brandt, secrétaire particulier de Himmler. Engagé comme secrétaire à cause de son érudition et de sa discrétion, il fournit régulièrement une aide précieuse au masseur, lequel est ballotté entre différents dirigeants de la SS.
Ainsi, le brillant et redouté Walter Schellenberg, ainsi que le général SS Gottlob Berger, militaire sévère qui a horreur des atrocités perpétrées, prennent le parti de Kersten contre le redoutable Reinhard Heydrich et son remplaçant, Ernst Kaltenbrunner.

Au début de l'année 45, il se trouvait que la Suisse était prête à accueillir 20 000 internés juifs. Himmler refuse, mais estime que 3 000 est plus raisonnable. Deux mois plus tard, une cohorte de 2 700 Juifs est promise aux chambres à gaz. Himmler y voit un signe du destin et fait dérouter le train vers la Suisse.
En 1945, l’étau allié se resserre sur l’Allemagne. Himmler sait qu’elle ne peut gagner la guerre. Cela fait plusieurs mois qu’il tente de négocier la reddition avec les Alliés, mais en vain. Dans un but de « nettoyage » ethnique, Hitler a ordonné de faire sauter les camps de concentration si une armée ennemie s'en approche à moins de 8 kilomètres. Beaucoup parmi les 800 000 internés y trouveraient la mort. Les Suédois demandent à Kersten d’intervenir pour les sauver.

Après d’âpres négociations, Himmler étant encore dévoué au Führer malgré sa folie évidente, ils signent le 12 mars 1945 un extraordinaire document intitulé Contrat au nom de l’humanité. Celui-ci contient en essence3 :

-Les camps de concentration ne seront pas dynamités.
-Le drapeau blanc flottera à l’entrée de ceux-ci.
-On n’exécutera plus un seul Juif.
-La Suède pourra envoyer des colis individuels aux prisonniers juifs.

En signe de paix, Himmler fait libérer 5 000 Juifs supplémentaires et souhaite rencontrer un membre du Congrès juif mondial. Lorsque le contact suédois de Kersten apprend cela, il ne peut le croire. L’ennemi juré des Juifs acceptait de négocier avec eux. Norbert Masur est l’envoyé pour cette réunion qui se tient à Hartzwalde, résidence de Kersten. Après de longues négociations, Masur obtient que les Juifs ne soient plus molestés par les Allemands sous les ordres de Himmler.

Felix Kersten s'installe en Suède après la guerre, et connaît quelques défaveurs pour avoir entretenu des relations avec l’un des pires assassins nazis. Des Néerlandais sauvés par lui intercèdent en sa faveur, et font mettre sur pied une commission d’enquête spéciale. En 1949, après avoir entendu des dizaines de témoins et compulsé des milliers de documents, elle démontre que Kersten a sauvé des milliers de vies. Il est décoré par les Pays-Bas, qui le proposent à plusieurs reprises pour le prix Nobel de la paix, qu’il n’obtint jamais.
En 1953, il est naturalisé suédois et le ministère suédois des affaires étrangères reconnaît ses gestes qui ont sauvé de la mort des milliers de personnes. La France le décore de la Légion d'honneur. L’historien Hugh Trevor-Roper a aussi défendu la cause de ce masseur devenu sauveur.
Après avoir œuvré dans différents pays, Allemagne, Suède, Pays-Bas et France, il meurt d’une crise cardiaque le 16 avril 1960.
Cet homme discret, n’appartenant à aucune organisation allemande, foncièrement bon, utilisant ses dons uniquement pour tenter de sauver des milliers de prisonniers, au prix de risques immenses pour sa personne et pour sa famille, doit être compté parmi les plus grands héros de la Résistance au Nazisme.

Incroyable... A quoi tiennent les choses ? Des milliers et des milliers de gens sauvés parceque leur bourreau souffrait de maux d'estomac, d'une certaine manière. Stupéfiant

Oui un destin vraiment incroyable que celui de Kersten, on pourrait faire un film de sa vie. Comme quoi on peut obtenir tout d'une personne si elle est dépendante de nous, même du pire bourreau, on est vraiment loin de tout manichéisme avec cette histoire cependant.

Merci pour ce sujet car j'ignorais complétement cet homme et son extraordinaire action a mon avis trop méconnue...

Son nom ne vous dit peut-être rien, mais vous connaissez tous l'organisation dont il est le fondateur. Né le 8 mai 1828 à Genève et mort le 30 octobre 1910, Henri Dunant est le fondateur de la Croix Rouge internationale.
Homme d'argent, il se trouve en 1859 non loin de la sanglante bataille de Solférino, en voyage d'affaires. Horrifié par le massacre, il l'est encore plus par la vue des agonisants et des blessés abandonnés parmis les débris, les cadavres et les chevaux crevés. Bouleversé, il réunit les femmes et quelques volontaires de la ville voisine pour y évacuer les blessés. Un hôpital de fortune est installé dans l'église et, assisté des femmes ayant répondu à son appel, plus de 500 blessés y sont pris en charge et soignés avec les moyens du bord. C'est à dire pas grand-chose... Il fait venir en urgence de la nourriture et du matériel à ses frais et reste bouleversé par ces femmes qui soignent les blessés, quelque soit leur nationalité, en disant :"Tutti fratelli !" (Tous frères !) Il écrira un livre sur cette expérience qui va donner un sens à sa vie.
En 1863, il participe à Genève à la fondation du Comité international de secours aux militaires blessés, désigné dès 1876 sous le nom de Comité international de la Croix-Rouge. La première convention de Genève sur les prisonniers et blessés de guerre est ratifiée en 1864 et se réfère largement à ses propositions. Il obtient le premier prix Nobel de la paix en 1901.
A noter sa triste fin : entièrement tourné vers son oeuvre et ses idées généreuses, il néglige ses affaires, fait faillite, vit modestement pour finalement finir dans la misère, la solitude et l'oubli.

Aujourd'hui, la Croix Rouge internationale (Le Croissant Rouge dans les pays musulmans) est la plus grande association d'organisations humanitaires au monde et intervient dans toutes les zones de conflits ou de catastrophes naturelles pour venir en aide aux blessés de toutes nationalités.

Photographe américain né en 1938, Peter Beard fait partie de ces personnages à multiples facettes, curieux de tout, toujours entre deux avions et traînant derrière eux un parfum d'exotisme et d'aventure. Grand passionné de l'Afrique, il est photographe, artiste, documentariste, aussi à l'aise dans la brousse africaine que dans les évènements mondains ou auprès de gens de lettres ou d'artistes.
En 1955, il fait son premier voyage en Afrique et c'est le choc, le coup de foudre. En 1961, il rencontre au Danemark Karen Blixen (auteur du livre Out of Africa ) avec qui il travaille et collabore jusqu'en 1962. La même année il décide de s'installer au Kenya dans une ferme nommée Hog Ranch à côté de celle de la grande écrivain.
À partir de 1964, il étudie les éléphants, les crocodiles et les hippopotames de Tsavo Park (Kenya). Il publie son premier livre en 1965 : The End of the Game, mélange original de photographies, textes et documents avec de grandes éclaboussures de couleurs sépia faisant parfois penser à du sang et qui témoigne de la disparition des éléphants au Kenya. Beard connaît les derniers feux d'une Afrique encore sauvage et qui va s'éteindre.
À partir de 1972, il collabore avec des artistes comme Andy Warhol, Francis Bacon, ou encore Truman Capote.
Sa notoriété ne fait que grandir, des expositions lui sont consacrées (photographies, journaux, objets africains, souvenirs personnels).
En 1978, il fait son premier film documentaire pour ABC, Wild World of Sports.
Attaqué et grièvement blessé par un éléphant en 1966, il échappe de peu à la mort. La même année, la première grande rétrospective de son travail se tient au Centre national de la photographie à Paris.
En 2004, il écrit un livre pour sa fille, Zara, née en 1988, Zara's Tales : From Hog Ranch - Perilous Escapades in Equatorial Africa. et navigue entre sa New York natale et le Kenya.
En 2009, il est sollicité pour être le photographe du calendrier Pirelli au Botswana et photographie les plus beaux modèles sur fond de faune et flore africaine. Il inspirera également une campagne publicitaire pour le parfum d'une grande maison.

Marie Laveau reste un personnage incontournable du vaudou et de la Nouvelle-Orléans. Née le 10 septembre 1794, elle est fille d'un planteur blanc et d'une esclave noire affranchie. Elle est donc libre de naissance.
Très vite, elle se tourne vers le vaudou, la magie, l'occultisme. Elle y mêlait christianisme, paganisme, animisme, rites et croyances d'Haïti et d'Afrique. Elle possédait un serpent apprivoisé nommé Zombi, on la consultait, on lui demandait des talismans, des protections... Elle passait pour maîtriser l'hypnose et avoir des pouvoirs de guérisseuse et également lire dans l'avenir. Sa renommée dépassa vite le cadre de la Louisiane pour se répandre dans tout le "vieux sud". Riches planteurs blancs, esclaves noirs, métis et créoles la craignaient, la consultaient. Elle fût la grande prêtresse et la reine du vaudou.
Mais Marie Laveau avait une autre corde à son arc : douée en affaires, elle côtoya de grands et riches financiers, des banquiers et spéculateurs immobiliers et se constitua un formidable réseau d'informateurs qui l'informaient (peut-être plus efficacement que les arts divinatoires...) de tout ce qui se passait.
Sentimentalement, sa vie fût assez chargée, avec un mari mort dans des circonstances mystérieuses, un amant officiel et... 15 enfants d'après la rumeur !
Marie Laveau mourût le 15 juin 1881. Le lendemain, les journaux de La Nouvelle-Orléans annoncèrent que son corps décapité avait été découvert au sommet de la tour de sa propre maison... Elle fût enterrée au cimetière Saint-Louis où son caveau est encore aujourd'hui toujours fleuri, orné de bougies et d'offrandes. Sa maison existe toujours également.

Qui dit Nouvelle-Orléans dit musique. La reine du vaudou ne pouvait pas ne pas inspirer les musiciens :

"Marie Laveau" est un enregistrement musical du jazzman Papa Celestin en 1954.

"Marie Laveau" est également un blues instrumental de Henry Vestine, guitariste du groupe Canned Heat en 1968.

"Marie Laveau" est aussi une chanson du pianiste et guitariste louisianais Dr. John.

"Marie Laveau" est encore un titre du compositeur américain Shel Silverstein et chanté par Bobby Bare.

Le groupe Redbone réalisa en 1971 le titre "Witch Queen Of New Orleans" en son honneur.

Vous souvenez-vous de la jeune Malala (voir plus haut) ? Aujourd'hui entièrement rétablie, elle a pris la parole devant l'ONU à New York, à l'occasion de son dix-septième anniversaire, pour promouvoir l'éducation pour les filles dans son pays, cause qui a failli lui coûter la vie.
Elle a été reçue avec les honneurs par le Secrétaire Général de l'organisation et une fondation portant son nom devrait voir le jour.

Théologien, pasteur, médecin et même musicien, Albert Schweitzer est né au Kaysersberg, en Alsace en 1875.

Animé d'un grand respect pour chaque vie humaine, Schweitzer considérait qu'il était du devoir de tout chrétien des pays cultivés d'aider les gens des pays les plus pauvres. Il mit en pratique sa philosophie et sa conviction en fondant l'hôpital missionnaire de Lambaréné au Gabon, en 1913.

Il finançait les activités de son établissement en donnant des récitals où il interprétait les plus grandes oeuvres de Bach à l'orgue, compositeur dont il était l'un des plus remarquables connaisseurs.

Il reçut le prix Nobel de la Paix en 1925.

Au cours des années 1950, il s'éleva contre les expériences nucléaires.

Ce grand homme de paix et philanthrope est décédé en 1965.

Spécialiste des requins, et particulièrement du grand requin blanc, le sud africain Mike Rutzen se bat au quotidien pour faire découvrir ce prédateur des fonds marins et le préserver de la chasse. Plongeur émérite, il passe de nombreuses heures sous l'eau en compagnie des requins, sans autre protection que sa combinaison de plongée.

Avant de devenir un spécialiste du requin blanc à la renommée mondiale, Mike Rutzen a fait ses débuts en tant que pêcheur à Gansbaai, en Afrique du Sud, où les requins blancs font la célébrité de la ville.
Il a longtemps été effrayé par les requins qui habitent les eaux de l'Afrique du Sud ainsi que toutes les légendes et mythes qui circulent autour de ces énormes prédateurs. Cependant, le développement du tourisme dans le pays l'a conduit à devenir skipper pour conduire les touristes au plus près des requins. Cette expérience lui fait découvrir une autre facette des prédateurs marins et il tombe littéralement amoureux des Grands Blancs.

Il étudie pendant plusieurs années le comportement et les caractéristiques des grands requins blancs auprès d'André Hartman, un Sud-Africain pionnier dans la plongée au milieu des requins blancs sans cage de protection.
Dans l'esprit des pêcheurs comme des touristes, le Grand Requin Blanc est comparable aux monstres du film de Spielberg. Mike Rutzen tente, depuis le début de sa carrière, de lutter contre cette légende qui fait du Grand Blanc, un mangeur d'hommes.

Avec son mentor, André Hartman, il a mis au point la technique du « tonic immobility reflex ». Cette manipulation consiste à masser un point précis situé sur le museau des requins qui provoque une sorte de transe hypnotique de quelques dizaines de secondes.
L'animal s'immobilise alors en position verticale pendant un court moment. Mike Rutzen a également contribué à développer la plongée sans protection. Il réalise de nombreux documentaires dans lesquels on le voit nager au milieu des requins ou s'accrocher à leurs ailerons.


L'objectif du scientifique est de balayer tous les à priori véhiculés par les médias pour montrer le grand requin blanc dans son environnement naturel et tel qu'il est réellement. Son engagement dans la défense de cette espèce en particulier lui a permis notamment de faire interdire sa chasse dans de nombreux pays.
Aujourd'hui, Mike Rutzen dispose de sa propre compagnie d'études des requins, Shark Diving Unlimited, et propose la seule formation à la plongée auprès des requins blancs existante dans le monde.

C'est étonnant ce « tonic immobility reflex » !

Oui ça montre bien que le requin n'est pas si dangereux que ça, un animal à prendre avec respect et humilité, car ça reste un prédateur, mais on peut très bien nager avec lui sans danger, si on prend toutes les précautions pour, comme on peut le voir.
Des vidéos à montrer à tout le monde.

Mais c'est vrai qu'avec internet et ce genre de vidéos, le regard des gens changent, et c'est une bonne chose.

Pour ma part, je pense qu'il faut toujours garder à l'esprit, avec n'importe quel animal d'ailleurs, que ça reste un animal. C'est à dire une créature vivante, pas un jouet, et qui n'a pas le même schéma de pensée que nous, le même comportement ou type de réaction que nous, à fortiori quand il s'agit d'un prédateur. L'animal ne réagit pas comme l'homme, il reste imprévisible, surtout s'il se sent menacé ou en danger.
Pour extrapoler un peu, je suis fou des chats, quand j'en vois un, c'est automatique : je m'approche pour le caresser. Et bien, parfois, un feulement menaçant et des poils dressés m'ont vite fait comprendre que ce n'était pas une bonne idée...
Pour en revenir au requin, je suis bien sûr pour la dédiabolisation de cet animal. Mais franchement, s'il m'arrivait en me baignant d'apercevoir un aileron aux alentours, je crois que je serais capable de marcher sur l'eau pour rejoindre la plage au plus vite...

Je pense que la frontière homme-animal n'existe pas, du moins pas dans le sens habituel où cette frontière est entendue ... sujet qui nous écarte du sujet ^^.

Mais c'est bien pour cela que je suis complètement d'accord : tout être vivant mérite qu'on le laisse tranquille et qu'on le respecte pour ce qu'il est : un être VIVANT - pas un jouet comme dit VS, ni un truc à tuer à la première occasion. Et c'est justement à nous de faire l'effort de cette compréhension, parce que nous nous plaçons comme supérieur.
Maintenant, oui, un prédateur reste un prédateur. Quand je voyageais en Arizona/Californie et que je voyais ces panonceaux m'indiquer un risque d'attaque de lion des montagnes, franchement, je n'en menais pas large. Il est probable qu'une rencontre inopinée se fusse terminée par ma mort, violente et douloureuse . Donc moi aussi, si je crois voir ne serait-ce que l'ombre d'un aileron, il est certain que je battrais tous les records olympiques de natation.

Mais nous devons faire une différence entre une peur personnelle, irraisonnée et immédiate liée à un danger supposé, et cette espèce de psychose collective et sans fondement que l'on associe à un ou plusieurs animaux, tel le requin qui, au fond, ne nous à rien demandé. On a eu (et on a peut-être encore) cette peur pour le loup, une peur sociale, historique et profonde, assez loin de la réalité des loups ...

VIC a écrit:

C'est étonnant ce « tonic immobility reflex » !

Oui j'avais jamais entendu parler de ça ! 

Ca marche aussi avec les femmes ???  

Albatur a écrit:

VIC a écrit:

C'est étonnant ce « tonic immobility reflex » !

Oui j'avais jamais entendu parler de ça ! 

Ca marche aussi avec les femmes ???  

Ah non avec les femmes ce qui marche c'est le "Plus Belle La Vie immobility reflex".  
Rappelez-moi d'éditer ce message le jour où nous aurons une forumeuse régulière...

Voyageur Solitaire a écrit:

Mais franchement, s'il m'arrivait en me baignant d'apercevoir un aileron aux alentours, je crois que je serais capable de marcher sur l'eau pour rejoindre la plage au plus vite...

Fuir devant un prédateur c'est lui dire que l'on est une proie et l'incite à passer à l'attaque. Cela ne doit pas être évident de se contrôler assez pour s'écarter du requin sans avoir l'air d'un phoque. En fait marcher sur l'eau est de loin la meilleur solution, mais cela n'est pas donné à tout le monde.

Albatur a écrit:

Ca marche aussi avec les femmes ???  

Faudra que je tente ça un jour pour te le dire  



En ce qui concerne le requin, c'est sur qu'il faut en effet éviter tout mouvement de panique et de fuite, sinon il le sentira et ça l'excitera plus qu'autre chose.
Après tout dépend aussi de l'espèce.