L'EGLISE/ MERORIAL DE SHIPKA (Bulgarie)

Comme prévu dans notre sujet Trains de rêve, une halte en Bulgarie, dans la petite ville de Shipka, sur la route menant à l'ancienne capitale bulgare.
L'endroit, bordé d'une vaste forêt, est célèbre pour ses tombes Thraces qui datent du Vème siècle avant J.C et pour son église russe.

Cette dernière, bâtie en hauteur au sein de la forêt, au pied des montagnes, a été construite entre 1885 et 1902, dans le style russe du XVIIème siècle. Son clocher, pourvu de 17 cloches, culmine à 53 mètres et ses dômes dorés scintillent à travers les frondaisons, se voyant de loin. Rattachée à un monastère, son véritable nom est "Temple de la naissance du Christ" mais elle est également désignée comme un mémorial. Elle fût en effet bâtie pour honorer les soldats russes, ukrainiens et bulgares, tombés pendant la guerre entre la Russie et l'Empire Ottoman en 1877/1878 pour libérer la Bulgarie de l'occupation turque. La crypte compte 12 sarcophages de pierre où sont réunies les dépouilles des soldats tués et leurs noms furent inscrits sur les murs. Une des cloches, d'un poids de 12 tonnes, a été entièrement fondue avec les douilles des cartouches ramassées après la bataille. Le monument fût ouvert le jour du vingt-cinquième anniversaire de la terrible bataille qui eu lieu à la Passe de Shipka.





L'intérieur est impressionnant, couvert d'or, d'icônes et de fresques aux couleurs vives, éclatantes, dans une profusion toute byzantine. Moment d'émotion devant les noms des soldats tombés couvrant les murs de marbre ou dans la crypte où ils reposent.





Bien que perdue dans la campagne, l'endroit est facilement accessible, même depuis la capitale, Sofia, par de nombreux bus et par train. Le monument se situe également le long de nombreux sentiers de randonnée qui partent vers les montagnes, prisées des randonneurs. Malgré cette facilité d'accès, tous les témoignages que j'ai trouvé parlent d'un grand calme, d'une grande sérénité et de l'impression d'être perdu loin de tout. Des chants religieux orthodoxes, diffusés en sourdine, accentuent cette impression.

Attention, l'église est en activité : le silence et la discrétion s'imposent de même qu'une tenue correcte, manches longues recommandées de même qu'une jupe en-dessous des genoux ou un pantalon pour les femmes. Les hommes se découvriront alors que les femmes arboreront un foulard.

J'apprécie beaucoup le fait qu'elle soit isolée dans la forêt.

Hum, isolée à la campagne.. pas vraiment. Il y a quand même une route qui la relie à la ville. Mais elle est au milieu des bois et donne l'impression d'une certaine solitude.

Elle est très peu connue des (rares) touristes qui viennent en Bulgarie et donc fréquentée par davantage de locaux.

L'entrée n'est pas officiellement payante mais il y a un gardien qui peut vous demander une (modique) somme à l'entrée pour contribuer à l'entretien de l'église. Il vous demandera également 1 leva supplémentaire si vous voulez prendre des photos.
Mais elle vaut le coup d’œil. Vraiment.

Trop peu de personnes visitent la Bulgarie, sauf les stations balnéaires de la Mer Noire ou Sofia. Profitez-en. C'est vraiment un beau pays avec un patrimoine architectural très riche et une gastronomie des plus savoureuses.

Outre l'église de Shipka, je vous recommande aussi la visite du monastère de Rila mais, là, par contre, c'est un peu plus connu et fréquenté.
Si vous voulez prendre le temps d'admirer les icônes, commencez par cette église.

J'en ai parlé à un collègue de boulot qui a voyagé en Bulgarie. Il m'a confirmé que les paysages sont magnifiques, très verts, avec de superbes forêts. Et les gens sont très sympas.
Gros bémol : en-dehors de Sofia, la capitale, quasiment personne ne parle anglais… Il a trouvé ça assez chiant car les gens sont sympas, ils ont envie de communiquer mais ça bloque. Par contre, beaucoup ont des notions de russe ou parlent russe.

Voyageur Solitaire a écrit:

Gros bémol : en-dehors de Sofia, la capitale, quasiment personne ne parle anglais… Il a trouvé ça assez chiant car les gens sont sympas, ils ont envie de communiquer mais ça bloque. Par contre, beaucoup ont des notions de russe ou parlent russe.

Les Bulgares sont russophiles et russophones. Ils ne jurent que par le "grand frère" russe et les Russes considèrent les Bulgares comme leurs "petits frères" slaves.

En effet, si tu ne sais pas parler russe, la communication est difficile avec les habitants. Mais les jeunes parlent un peu anglais et il y a quelques anciens qui ont de vagues notions de français, souvenir d'un temps où la Bulgarie - comme la Roumanie voisine - était francophile.

Les hôtels aussi sont rudimentaires. Il ne faut pas s'attendre au grand luxe. Excepté dans les zones touristiques. Mais ça a peut être changé avec leur entrée dans l'UE.

Quant aux Bulgares, ils sont très accueillants et désireux de te faire découvrir leur culture et leur gastronomie.

Il faut néanmoins éviter deux sujets de conversation avec eux : 1 - critiquer la Russie et 2 - évoquer les Turcs (souvenir historique oblige, ils les ont en détestation).

Et si tu veux partager une bouteille de vodka avec eux, accroche-toi au goulot car ils ont la descente facile... ce n'est pas une légende... comme tous les Slaves, ils boivent beaucoup et souvent avec excès. Bien que les nouvelles générations soient plus raisonnables que leurs aînés.