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| | Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" | |
| | Auteur | Message |
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Gorak

Messages : 5550 Date d'inscription : 31/08/2012 Age : 49 Localisation : La Principauté de Montbéliard Emploi/loisirs : Paladin - aime la littérature, la musique, les voyages, découvrir d'autres cultures Humeur : Agréable et courtoise
 | Sujet: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" Lun 17 Juil - 10:27 | |
| George Romero, célèbre réalisateur de "La Nuit des Morts-Vivants", est décédé dimanche 16 juillet 2017 à l'âge de 77 ans. Son film, sorti en 1968, a lancé le genre cinématographique des films de zombies qui a également influencé à son tour nombre de jeux vidéo et de séries télévisées. Tourné en noir et blanc, avec un budget d'à peine plus de 100 000 dollars et des acteurs inconnus, La nuit des morts vivants, sorti en 1968, raconte l'assaut d'une ferme isolée par une horde de morts sortis de leurs tombes à la suite d'une mutation. Avec son esthétique "gore", il sera considéré plus tard comme une critique subversive de la société américaine des années 1960, jouant sur les frayeurs d'une époque marquée par la guerre du Vietnam, la course aux armements et la fascination pour les ovnis. Le film, devenu un classique, a rapporté plus de 30 millions de dollars à travers le monde. Nourri aux "comics" et aux films d'épouvante, George Romero, né en 1940 d'un père cubain et d'une mère américano-lituanienne, était aussi l'auteur de longs métrages entre épouvante, fantastique et comédie macabre comme Creepshow (1982), ou dans un autre genre, de Knightriders (1981), retraçant l'épopée d'une troupe ambulante de chevaliers-motards. |
|  | | Warlock

Messages : 3521 Date d'inscription : 11/01/2012 Age : 45 Localisation : Au milieu de nulle part Humeur : Le monde est un ego sans fond
 | Sujet: Re: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" Lun 17 Juil - 18:32 | |
| Romero c'est le roi et le maître des Zombies, pionnier du genre, il incarne à merveille le réalisateur horrifique par excellence sur la thématique gore et zombies.
Zombie de 78 reste pour moi son meilleur film, une forte dénonciation de la société de consommation, un film marquant. |
|  | | VIC

Messages : 4138 Date d'inscription : 18/01/2012
 | Sujet: Re: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" Jeu 23 Jan - 8:22 | |
| Grâce à cDang, que je remercie, j'ai enchaîner les 3 films de la trilogie "zombies" de Romero. Je n'en avais vu aucun. Je suis très mauvais public pour les films d'horreur, je les trouve plutôt pénible à voir, et je n'aime pas les scare jump. Mais bon, là, il s'agissait de regarder des classiques, alors j'ai fait un effort. "La Nuit des Morts-Vivants" de 68 est effectivement à voir, bien servi par l'esthétique en noir et blanc, et pour son côté historique. "Zombie" de 1978 m'a également séduit de part le concept : hélico, centre commercial géant, hell's angels, escape. Dans les années 80, je me souviens encore du premier jeu d'Ubi Soft, intitulé Zombie, et qui reprenait non seulement le titre, Zombi, mais aussi tous ces éléments. Tentez-vous bien, ils n'avaient pas payé les droits, il s'agissait dune adaptation sauvage. "Le jour des Morts-Vivants" ne m'a pas intéressé du tout, cette "charge antimilitariste" comporte trop de personnages caricaturaux à mon goût. Les militaires dépeints sont tellement rednecks et gogols que ça perd un peu de crédibilité quand même. |
|  | | cdang

Messages : 1435 Date d'inscription : 15/10/2014 Localisation : Le Havre (76)
 | Sujet: Re: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" Mer 26 Fév - 21:16 | |
| Analepse : nous sommes dans les années 1980. Le jeune cdang est à une soirée du cinéma fantastique dans sa petite ville de banlieue parisienne. Son papa l'amène voir le premier film, Rencontre du troisième type de Steven Spielberg, et le troisième, Phase IV de Saul Bass. Mais il reste avec lui dans le hall pendant la diffusion du deuxième film, Zombie de George Romero.
Et ? Rien, pas grand chose. Je n'avais pas une envie particulière de voir ce film du haut de mes 12 ans et quelques. Mais ça permet de se replacer dans l'époque : le festival du film fantastique se déroulait non pas à Gérardmer mais à Avoriaz (un poil plus chic), et le dimanche midi, l'émission de cinéma d'Antenne 2 parlait de Christine et de Razorback. Et Romero était diffusé dans une soirée populaire d'une ville de banlieue entre Spielberg et Bass (qui n'a fait qu'un seul film mais était celui qui faisait les génériques d'Alfred Hitchcock, dont Vertigo/Sueurs froides).
Fin de l'analepse.
Dernière édition par cdang le Mer 4 Mar - 0:14, édité 3 fois |
|  | | Albatur

Messages : 2401 Date d'inscription : 12/01/2012 Age : 49 Localisation : Ivalice Emploi/loisirs : Aucun. Travailler ça fatigue Humeur : Ours mal léché
 | Sujet: Re: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" Mer 26 Fév - 21:29 | |
| - VIC a écrit:
"Zombie" de 1978 m'a également séduit de part le concept : hélico, centre commercial géant, hell's angels, escape. Dans les années 80, je me souviens encore du premier jeu d'Ubi Soft, intitulé Zombie, et qui reprenait non seulement le titre, Zombi, mais aussi tous ces éléments. Tentez-vous bien, ils n'avaient pas payé les droits, il s'agissait dune adaptation sauvage. J'avais essayé ce jeu à l'époque et il était pas facile, j'étais d'ailleurs mort assez vite. |
|  | | cdang

Messages : 1435 Date d'inscription : 15/10/2014 Localisation : Le Havre (76)
 | Sujet: Re: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" Mer 26 Fév - 21:57 | |
| La Nuit des morts-vivants (Night of the Living Dead), 1968Un frère et une sœur vont au cimetière. Le frère se fait agresser par un homme au comportement étrange qui le tue à mains nues. La sœur s'enfuit en voiture et se réfugie dans une maison. Six personnes s'y trouvent déjà, dont un couple et leur fille, un vieux bedonnant et Ben, un noir. Ce détail n'est pas innocent, nous sommes en 1968, l'année où Martin Luther King se fait assassiner, 3 ans après l'assassinat de Malcolm X. Et donc il faut se rendre à l'évidence : les morts se relèvent, marchent et assiègent la maison. Le gouvernement tente d'organiser une riposte. Il émet des messages d'information à la radio, cherche l'origine du phénomène (ce serait dû à des ondes cosmiques), organise des battues. Un film en noir et blanc avec un budget de 114 000 $. 105 fois moins que 2001, l'Odyssée de l'espace sorti la même année. Et clairement un film de gauche. D'ailleurs, à l'époque, c'est simple : les films d'horreur sont progressistes, les films catastrophe sont réactionnaires (les adolescents libidineux se font boulotter par un requin, les couples adultères brûlent au dernier étage d'une tour infernale). Et ici : c'est un noir qui mène la danse. C'est lui qui garde la tête froide, c'est lui qui organise la résistance. C'est le premier héros noir de l'histoire du cinéma étatsunien (et sans doute mondial). D'ailleurs, pour revenir à l'analepse, le petite ville de banlieue est communiste. Je vous renvoie aussi à la petite discussion autour de Dernier Train pour Busan. Mais ce n'est évidemment pas qu'un film militant. Il possède tous les codes du film d'horreur : huis clos, transgression (Hollywood ne touche pas à un cheveu de la tête d'un enfant), impuissance des personnages principaux, un peu de grand-guignol (gore). Et surtout : Romero pose les codes du zombie moderne. Avant, le zombie c'est une légende haïtienne. Quand il est mis en scène dans White Zombie (Victor Halperin, 1932), c'est un être pathétique au destin tragique. Un zombie romantique, j'en parlais un peu à propos de Frankenstein. Là, le zombie est un animal fonctionnant à l'instinct. Il ne pense qu'à se nourrir de chair humaine ( du bist was du ißt, tu es ce que tu manges). Son corps étant en décomposition et son intelligence étant annihilée, il est lent et maladroit. Mais, comme le fait remarquer Max Brooks dans l'excellent Guide de survie en territoire zombie, il ne connait pas la fatigue. Contrairement aux vivants, il n'a pas besoin de se reposer ni de dormir. Il sera remis en question par le « zombie nerveux » de 28 Jours plus tard (Danny Boyle, 2002). Mais la force horrifique du zombie décadent, c'est surtout que c'est nous : pour les personnages du film, c'est le voisin, le collègue, le membre de la famille. Et pour nous spectateur, c'est notre devenir. Un excellent film et un film fondateur donc.
Dernière édition par cdang le Mar 3 Mar - 23:44, édité 2 fois |
|  | | Astre*Solitaire

Messages : 2367 Date d'inscription : 09/12/2012
 | Sujet: Re: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" Jeu 27 Fév - 12:55 | |
| Je l'avais raté à l'époque - j'ai je crois grosso modo le même âge que toi -, mes parents n'étant pas très portés sur le cinéma. J'ai dû voir un total de quatre films avec eux en tout et pour tout (sur trente ans ^^). Mais je me suis rattrapé depuis et j'avais fin des années 90 fait un crash visionnage des 5/6 films d'horreur qu'il fallait avoir vu (merci aux copains d'alors). Il a été le premier... et j'avais adoré. Un très bon film.
Je ne sais plus si c'est toi qui en avais parlé, mais il me semble que l'on avait déjà discuté des films de zombie et de leur lecture politique. Je pense qu'aujourd'hui ils possèdent aussi une lecture sociétale, la réelle remise en question de nos valeurs et de nos modes de vie ... même si tous les films de zombie ne cherchent pas à avoir cette posture. Si je savais l'importance du personnage noir dans le film, j'ignorais par contre qu'il pouvait être considéré comme le premier héros noir de l'industrie cinématographique hollywoodienne. Une info vraiment intéressante. Je n'ai pas réussi à finir 28 jours : j'ai arrêté après 30 minutes de film. Je ne sais plus pourquoi, mais je m'y ennuyais ferme.
Je n'aime de toute façon pas trop la manière dont le cinéma fait évoluer le zombie. On a (moi, évidemment) l'impression que les films se font échos et que la menace qui surgit dans le nouveau film, doit être plus forte que celle d'avant, et donc le zombie devient plus nombreux, plus fort, plus rapide, plus intelligent (... en un mot, le meilleur ^^), et l'idée derrière qu'il faut en faire plus pour faire mieux : Kong face à trois tyrannosaures, une plus grosse étoile de la mort, Godzilla qui ne cesse de grandir à chaque nouvelle itération, etc. Le pire que j'ai pu voir, c'est dans World war Z, où ces derniers s'amassent tellement violemment, qu'ils se projettent dans le ciel pour franchir des murailles hautes comme des montagnes. J'ai ri d'une telle ânerie et je suis complètement sorti du film. Si d'un certain côté, l'évolution est normale car elle suit les problématiques de la société (esclavagisme, satire sociale, remise en cause civilisationnelle), j'ai tout de même le sentiment que pour le zombie, à vouloir en faire trop, on lui fait perdre une bonne part de sa force horrifique, soit pour le mécaniser (il devient juste un ressort de l'action, coucou Walking Dead), soit pour le transformer à la manière des vampires de Matheson où finalement il s'en va peu à peu - à force d'être meilleur - supplanter l'humain (et je crois que Roméro a fait un film dans ce sens, Le territoire des morts). Je m'interroge aujourd'hui pas mal (façon de parler) sur la force et la portée du concept : le zombie est-il encore un zombie ? _________________ Goburlicheur de chrastymèles
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|  | | cdang

Messages : 1435 Date d'inscription : 15/10/2014 Localisation : Le Havre (76)
 | Sujet: Re: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" Ven 28 Fév - 1:48 | |
| - Astre*Solitaire a écrit:
- mais il me semble que l'on avait déjà discuté des films de zombie et de leur lecture politique.
Ouaip, suivre le lien vers le Dernier Train pour Busan ci-dessus. Zombie (Dawn of the Dead), 1978Après la nuit (night), le crépuscule (dawn), logique. Au passage, on perd le living. Le crépuscule fait suite à la nuit mais marque aussi un début : Romero aurait donc un projet global ? Idée séduisante. Dix ans après, le budget passe à 650 000 $. En comptant l'inflation, on est sur du ×3. Et donc on a droit à de la couleur. Rouge. Ça commence dans un immeuble d'un quartier populaire. La police intervient car les habitants ne peuvent se résoudre à « tuer » leurs morts et les gardent enfermés dans la cave. C'est là que se révèle la proximité humain-zombie évoquée plus haut ; le simulacre de vie suffit à émouvoir l'affection des proches. Cela ressort d'ailleurs dans un dialogue plus loin, lorsque Stephen déclare « c'est pas dur, on sait ce qu'il y a à faire », Peter lui répond en désignant sa compagne Francine : « et à elle, tu lui couperait la tête ? »  Donc : une opération de police dans un squat zombie, une chaîne de télé qui termine sa dernière émission avant de céder la place à la chaîne d'urgence, quatre personnages s'enfuient de Philadelphie : Peter, un policier noir du SWAT (le GIGN) dont le père était un prêtre vaudou de Trinidad, Roger, son collègue, Stephen, un reporter télé et Francine, une cadre de la chaîne de télé. Il s'enfuient en hélicoptère, survolent une battue aux zombies, filmée comme une partie de chasse avec barbecue, bière et musique country. Ils arrivent a un centre commercial abandonné où ils décident de se barricader. Là, ils se vautrent dans le luxe et l'abondance mais l'éphémère bonheur prend fin avec l'arrivée d'un bande de hell's angels. Romero continue ici la critique de la société, évidemment de la société consumériste. Toujours un film gaucho donc. Mais avec quelques instantanés de genre. La scène de chasse country mentionnée ci-dessus mais surtout une parodie de documentaire animalier sur les zombies, passage limite hilarant. Il y a deux montages de ce film : le montage original et un remontage par Dario Argento. Celui-ci a dynamisé le film en remplaçant la musique (on passe des Monty Python à Goblin, un groupe de rock progressif italien), puis en changeant légèrement l'ordre des rushes. Par exemple, dans le montage original, une scène commence par une vue aérienne qui permet de savoir où sont les zombies ; dans le montage d'Argento, cette courte prise de vue est supprimée, on commence donc la scène sans rien savoir et l'apparition des zombie est une surprise. Dans le processus, il vire aussi un peu de drama. Alors que le premier film est un huis clos de siège (dans le sens assiégé, poliorcétique, obsidional, toussa), Romero décline ici d'autres ficelles de la survie : la logistique, la communication, l'organisation, le moral. Encore une bien belle réussite.
Dernière édition par cdang le Mer 4 Mar - 0:08, édité 3 fois |
|  | | Astre*Solitaire

Messages : 2367 Date d'inscription : 09/12/2012
 | Sujet: Re: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" Sam 29 Fév - 11:09 | |
| - cdang a écrit:
- Ouaip, suivre le lien vers le Dernier Train pour Busan ci-dessus.
J'avais cliqué mais zappé l'info  . Pas vu celui-là. À essayer. Tu sais pourquoi le Living a disparu ? Ça fait bizarre en français L'aube des morts, je trouve (problème de collocation, probablement). J'ai vu son remake au cinéma par contre. Qui souffre de mon point de vue du problème du mort-vivant augmenté. C'est pour cela que je me replongerais bien dans l'original où les morts-vivants sont une menace et pas des ninjas déguisés. Histoire de me cultiver, je suis allé lire sa page wiki, et que dire ... la critique française, la censure française... (soupirs et je lève les yeux au ciel en haussant bien fort les sourcils). _________________ Goburlicheur de chrastymèles
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|  | | cdang

Messages : 1435 Date d'inscription : 15/10/2014 Localisation : Le Havre (76)
 | Sujet: Re: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" Mar 3 Mar - 23:35 | |
| Je reviens vite fait sur : - Astre*Solitaire a écrit:
Si je savais l'importance du personnage noir dans le film, j'ignorais par contre qu'il pouvait être considéré comme le premier héros noir de l'industrie cinématographique hollywoodienne. Je ne suis pas spécialiste du domaine donc je suis peut-être trop caricatural. Mais on pourra noter que d'après Wikipédia, la blaxploitation commence en 1971 avec Sweet Sweetback's Baadasssss Song et Shaft https://en.wikipedia.org/wiki/Blaxploitation mais la liste de film comprend quelques films des années 1960 https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_blaxploitation_films Notez qu'il y a des films d'horreur de la blaxploitation (le premier étant Blacula en 1972). Après, je pense qu'il y a une ambiguïté avec les race films, des films créé par des noirs pour la population noire dès 1915 https://en.wikipedia.org/wiki/Race_film Le jour des morts-vivants (Day of the Dead), 1985Après la nuit (night) et le crépuscule (dawn), voici donc le jour (day). L'épidémie zombie s'est donc répandue. On suit un petit groupe de scientifiques hébergés par des militaires dans un bunker souterrain. Fort Myers, en Floride tant qu'à faire, sans doute pour avoir une belle lumière. Avant l'effondrement du pays, le gouvernement a décidé de créer dans le bunker un laboratoire de recherche. Le lieu est donc partagé par des scientifiques et des militaires et les souterrains servent de réserve de zombies, utilisés comme cobayes, à des fins de recherche. Le groupe essaie également, en vain, de prendre contact avec d'autres groupes de survivants. On a donc deux factions de cultures très opposées — des scientifiques libres d'esprit et persuadés que seules des recherches peuvent sauver l'Humanité, des militaires formatés à l'obéissance persuadés que seuls l'ordre et la puissance des armes peuvent sauver l'Humanité. Dans un bunker. Avec des zombies. Des personnels atteint de syndrome post-traumatique. D'autres accros à la beuh. Vous voyez la sauce ? (Ketchup bien sûr.) Bien évidemment tout est en place pour que ça parte en couille. Bien évidemment un des scientifiques est un apprenti sorcier mâtiné de savant fou. Bien évidemment le groupe est à court de munitions et de médocs. Bien évidemment la radio montre des signes de faiblesse. Bien évidemment le capitaine décide à un moment de mettre tout le monde au pas. Bien évidemment c'est encore un film gaucho, les militaires ont le mauvais rôle. Et les zombies se rapprochent encore un peu de l'Humanité : ils ont des « souvenirs » de leur vie passé, ils peuvent être domestiqué. Les moyens sont encore en hausse : trois millions cinq cent mille $, soit en comptant l'inflation 4 × le budget du précédent, 12 × le budget du premier. Mais point de vue résultat visuel, on est très proche du 2. |
|  | | VIC

Messages : 4138 Date d'inscription : 18/01/2012
 | Sujet: Re: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" Mer 4 Mar - 21:57 | |
| - cdang a écrit:
- ... Et les zombies se rapprochent encore un peu de l'Humanité : ils ont des « souvenirs » de leur vie passé, ils peuvent être domestiqué.
C'est peut-être le point que j'ai trouvé le plus intéressant, ce personnage de zombi "domestiqué", celui en train de lire montré en photo. J'ai apprécié aussi que nous ayons une héroïne... ainsi que le sort réservé au personnage alcoolique. Sinon, comme je l'ai déjà dit, le côté ultra caricatural des militaires décrédibilise le film à mon avis, en plus de provoquer une indifférence totale sur les militaires qui se font bouffer. |
|  | | cdang

Messages : 1435 Date d'inscription : 15/10/2014 Localisation : Le Havre (76)
 | Sujet: Re: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" Mer 11 Mar - 0:02 | |
| En fait, ce que je reprocherai moi au Jour, c'est surtout la grosseur des ficelles. D'un autre côté, c'est un exemple limpide de la construction d'une tension narrative, presque un cas d'école pour un scénario de jeu de rôle. Le Territoire des morts (Land of the Dead), 2005Vingt ans après, Romero reprend du service. Il laisse tomber la métaphore temporelle. Que cela soit dit : les zombies sont maintenant bien implantés et sont maîtres du territoire. Le budget est passé à 15 000 000 $ soit un peu plus de deux fois le budget du film précédent, 24 fois le premier film (en corrigeant de l'inflation). Cinemascope (2,35:1), Universal à la production : les zombies sont maintenant devenus mainstream, on a eu 28 Jours plus tard (Danny Boyle) et Resident Evil (Paul W. S. Anderson) en 2002, Zack Snyder a sorti son Armée des morts l'année précédente (resucée de Zombie/Dawn f the Dead), la même année que la parodie Shaun of the Dead (Edgar Wright), le comics The Walking Dead (Robert Kirkman et Tony Moore) est sorti en 2003. Romero se paie même des vedettes : Denis Hopper et Asia Argento. Une communauté humaine survit dans une zone protégée par une barrière électrifiée d'un côté et un fossé d'eau de l'autre. Elle reproduit les inégalités de l'ancienne société : une classe aisée dirigeante vit dans une tour de verre, un prolétariat survit dans un bidonville à ses pieds. Le prolétariat, c'est des militaires, des prostituées, des ravitailleurs. La paix est maintenue avec du pain et des jeux, des jeux avec des zombies bien sûr. Et avec une mafia chargée des basses besognes. Les ravitailleurs pillent les réserves des commerces abandonnés alentour. Pour travailler tranquillement, ils tirent des feux d'artifice : les zombies sont fascinés par ces fleurs de feu. Mais un des zombies commence à penser. Il communique avec les autres zombies, les fédères. Évidemment, ça se termine mal. Une nouvelle critique de la société capitaliste. Un nouveau héros noir, zombie cette fois. Un très bon moment à passer, surtout que l'on a maintenant une qualité de production irréprochable. Ne les ayant pas vu, je ne chroniquerai pas les deux derniers de la série, La Chronique des morts (Diary of the Dead), 2007, et La Survie des morts (Survival of the Dead), 2009. |
|  | | VIC

Messages : 4138 Date d'inscription : 18/01/2012
 | Sujet: Re: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" Jeu 12 Mar - 20:37 | |
| Merci pour cette critique éclairante qui ne divulgâche rien et m'encourage plutôt à tenter un jour de voir Le Territoire des morts. |
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 | Sujet: Re: Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants"  | |
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|  | | | Hommage à George Romero, père des "Morts-Vivants" | |
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