(Photo : bestourism.com)
(Photo : poussinvoyageur.com)
Un château de contes de fées, fantasque, perdu dans les montagnes des Carpates, en Roumanie, au pied des monts Bucegi. Situé dans la vallée de Péles, d'où son nom, sur la route entre Transylvanie et Valachie, il est édifié en 1873 sur ordre du prince Charles de Hohenzollern-Sigmaringen (qui deviendra Carol Ier de Roumanie en 1881) pour sa femme. Une princesse poétesse et d'esprit romantique, au sens premier du terme, férue de mythes et légendes. Confiée à plusieurs architectes, souvent interrompue par la guerre, la construction se poursuit jusqu'à l'inauguration en 1883. Plus tard, le bâtiment sera rénové dans un style "néo-Renaissance", hérissé de tourelles, flèches, d'ornements de bois ajourés et de dentelle de pierre. Résidence d'été de la monarchie roumaine, il est utilisé jusqu'en 1947 avant de devenir musée. En 2006, l'état roumain le restitue à l'ex souverain Michel qui le laisse en tant que musée.
Fantasque, féérique, plein de fantaisie, le château était aussi lieu de modernité : à l'époque, une centrale électrique fût construite à proximité pour alimenter le bâtiment en électricité, une première alors en Europe pour un château. Ce dernier disposait ainsi d'un monte-plat électrique mais aussi de salles de bain avec eau chaude. Le théâtre deviendra même salle de cinéma privée avec les débuts du cinématographe et fût décoré d'une fresque de Gustav Klimt en personne. La
dolce vita à la roumaine dans un paysage magnifique...
Aujourd'hui, le musée abrite pas moins de 2000 tableaux dans ses collections.
La cour intérieure :
(Photos : liveinternet.ru)
L'intérieur compte 160 pièces dont une salle de bal, un salon turc, un salon français, un salon florentin, un théâtre, un salon de musique...
Un intérieur très chargé, peu éclairé, aux sombres boiseries ouvragées comme le hall d'honneur (agrandir) :
(Photo : lexpress.fr)
Lustres immenses en cristal de Venise, vitraux... Le hall ne compte pas moins de 6000 figurines sculptées en bois de noyer, comme l'escalier, les balcons et les boiseries des murs.
Le salon turc, aux murs entièrement couverts de textiles précieux, soie et velours brodé :
(Photo : Guillaume de Laubier)
Autres pièces :
(Photos : liveinternet.ru)
Le bureau du roi :
(Photos : lejean-travels.com)
Trop chargé pour vous ? Vous serez plus à l'aise un peu plus loin, au château Pelisor :
(Photos : tresorsdumonde.fr)
(Photos : Askjell Raudoy)
Surnommé "le petit Péles", c'était le domaine réservé de la reine Marie. Mais oui, souvenez-vous, nous avons déjà rencontré cette souveraine dans le sujet consacré au château de Bran... La très aimée souveraine, avide de solitude et de tranquillité, fuyait souvent le château pour venir s'isoler ici, où elle était chez elle, dans ce petit château (99 pièces quand-même...) dont elle a supervisé elle-même construction et décoration. Et si elle voulait vraiment être seule, elle pouvait se réfugier dans le petit pavillon adjacent, perdu dans la verdure :
(Photos : Askjell Raudoy)
L'intérieur y est plus sobre, quoique fastueux, fortement inspiré par l'Art Nouveau, comme le montre la
Golden room :
(Photos : globalgaz.com)
C'est dans cette pièce nappée de feuilles d'or que la souveraine, que le peuple adorait, mourût. Par la suite, son cœur fût placé dans une boîte en or et connût plusieurs lieux de résidence, dont le fameux château de Bran. Finalement, en 2015, le cœur est revenu à Pelisor. Nettement plus sinistre, sous la dictature, l'endroit était le pavillon de chasse de Ceaucescu....
Loin des fastes surchargés du château Péles :
(Photos : globalgaz.com)