NEMRUT DAGI (TURQUIE)

Le Nemrut Dağı (mont Nemrud ou Nimrod) est une montagne de la partie méridionale de l'Anatolie centrale, au nord de la frontière syrienne. Son culmine à 2 203 mètres d'altitude. Il domine la vallée de l'Euphrate, et la principale ville turque d'Adıyaman.
Le Nemrut Dağı a été inscrit en 1987 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.


Au sommet de cette montagne, sur un immense tumulus de 150 mètres de diamètre et de 50 mètres de hauteur, ont été découverts en 1881 les vestiges d'ensembles cultuels spectaculaires datant du royaume de Commagène au Ier siècle av. J.-C..


Au IVe siècle av. J.-C., la Commagène est une province du royaume séleucide, mais en 162 av. J.-C., le gouverneur grec se déclare indépendant et constitue le royaume de Commagène. Le pouvoir passe peu après aux mains d'uu roi Mithridate Ier de Commagène. Son fils, Antiochus Theos Ier lui succède en 62 av. J.-C. et décide alors d'établir son culte personnel ainsi que celui des dieux au sommet de la montagne sainte du Nemrut Dağı.


Le mausolée a été découvert en 1881 par un géologue turc, puis étudié par une expédition allemande dirigée par Karl Sester en 1890, mais c'est à une expédition américaine de 1953 que l'on doit l'essentiel des recherches. Antiochos Ier avait donc fait construire un énorme tumulus au sommet du Nemrut Dağı, flanqué, à l'est et à l'ouest de deux vastes terrasses :

- La terrasse ouest, taillée en partie dans le roc, est maintenue par un mur gigantesque sur le versant de la montagne. Elle supporte un groupe de cinq statues encadrées à chaque extrémité par un aigle et un lion et dont la disposition relève de l'hiérothésion. Les statues colossales mesuraient neuf mètres de plus, mais il ne reste plus que leur tête haute de deux mètres.
On trouve donc côte à côte les têtes des principaux dieux arméniens : Vahagn, Anahit, Aramazd, la déesse Commagène, et enfin Antiochos lui-même.

- La terrasse orientale présente les mêmes dispositions que la terrasse opposée, mais supporte également un autel à incinération. Car le lieu servait au culte royal, célébré chaque mois au cours d'une cérémonie religieuse qui rassemblait les habitants de la région autour des autels. Le tumulus abrite sans doute le tombeau d'Antiochos, mais celui-ci n'a toujours pas été découvert.

Il est vrai que cela ne semble pas très connu en France, raison de plus pour en parler.

C'est grâce à une BD du Scrameustache, je l'avoue, que j'ai découvert ce site. En effet ce site sert de décors à l'un des tomes des aventures du martien, intitulé le Retour de Falzar. L'un des rares tomes que j'ai trouvé intéressants parmi les relativement récents. J'adore quand les auteurs de cette BD axent les histoires sur l'archéologie ou une civilisation ancienne. Malheureusement, c'est devenu très rarement le cas.
C'est vraiment une BD qui peut alterner l'excellent avec le médiocre (histoires de gags, récits plutôt faciles).
Bref, merci au Scrameustache pour cette découverte.

Ouh là, le Scrameustache ... un nom qui surgit pour moi d'un passé lointain, presque d'outre-tombe...