La famille des lucioles et des lampyres (Lampyridae) regroupe plus de 2 000 espèces connues de coléoptères produisant presque tous de la lumière (jaune à verdâtre), à l'état de larve et/ou adulte, réparties sur tous les continents. Ces insectes, en tant que petits prédateurs de la strate herbacée et buissonnante, jouent un rôle important dans leur niche écologique en limitant notamment la pullulation des chenilles, escargots et limaces.
Bien que ces espèces fassent partie des coléoptères, la plupart des femelles ne peuvent pas voler, ressemblent à leurs larves, d'où le nom de "ver".
Malgré son nom, le lampyre ou ver luisant, Lampyris noctiluca, n'est pas un ver : c'est une espèce d’insectes coléoptères de la famille des Lampyridae,
Le mot vient du latin lampyris qui vient lui-même du grec « briller ».
Le lampyre a la faculté d’émettre de la lumière par la partie terminale de son abdomen ( la femelle est beaucoup plus lumineuse) . Les œufs eux-mêmes sont lumineux. Ce phénomène est dû à un effet de bioluminescence. Cette manifestation prend forme lors d’une forte concentration de
luciférine et de
luciférase dans les cellules. Lorsque l’on mélange la luciférine avec de la luciférase, cela produit une lumière verdâtre (elle peut être bleue, jaune ou rouge dans d'autres espèces). Cette réaction biochimique est très particulière car elle produit seulement 5 % de chaleur et 95 % de lumière. Ce phénomène est aussi observé chez certains poissons.
Les femelles aptères émettent cette lumière pour attirer les mâles qui, eux, sont pourvus d'ailes, et donc plus mobiles.
Dans les régions densément peuplées par l'homme, la pollution lumineuse nocturne semble être un des facteurs de diminution des populations de lampyres, en empêchant les mâles de trouver les femelles.
Les lampyres sont l'objet de recherches importantes dans beaucoup de pays européens. Il s'agit de mieux comprendre les raisons de l'apparente régression de leur population. Comme dans d'autres pays européens, un programme de science participative français permet à chacun de signaler si il voit ou non des vers luisants dans son jardin
La larve du ver luisant se nourrit d'escargots ou de limaces qu'elle paralyse en leur injectant un venin :


Les traits jaunes matérialisent le vol de lucioles.